États-Unis : Mike Johnson avertit que le blocage actuel du gouvernement pourrait être le plus long jamais enregistré

Le président de la Chambre des représentants Mike Johnson s’adresse à la presse, à Washington, le 13 octobre 2025.
Photo: Madalina Kilroy/Epoch Times
Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson (républicain de Louisiane), a estimé le 13 octobre que l’actuelle paralysie du gouvernement fédéral pourrait devenir la plus longue de l’histoire des États-Unis. Il a affirmé qu’il ne « négocierait pas » avec les démocrates tant qu’ils ne renonceraient pas à leurs exigences en matière de santé pour la réouverture.
S’adressant aux journalistes au Capitole au 13e jour du shutdown, Johnson a déclaré qu’il n’était pas au courant des détails concernant le licenciement par l’administration Trump de milliers de fonctionnaires fédéraux pendant la période d’interruption du financement. Certains détracteurs, notamment des démocrates, ont présenté ces licenciements massifs comme un moyen pour l’administration de réduire la taille du gouvernement fédéral.
« Nous fonçons droit vers l’un des plus longs arrêts du gouvernement américain », a répété Johnson.
Un blocage politique prolongé
Les négociations entre démocrates et républicains restant au point mort, la fermeture devrait se prolonger. Les activités gouvernementales classiques sont perturbées, et les musées Smithsonian comme d’autres institutions culturelles ont fermé leurs portes.
Le trafic aérien américain est également affecté : la fermeture accentue la pénurie déjà existante de contrôleurs aériens, provoquant des retards dans les aéroports à travers le pays.
Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a indiqué lundi que cette fermeture commençait déjà à affecter l’économie américaine, sans toutefois en préciser l’ampleur.
Un Congrès paralysé
La Chambre des représentants est actuellement en suspension de session, et Johnson n’a pas rappelé les élus à Washington depuis que celle-ci a adopté une résolution provisoire républicaine visant à rouvrir le gouvernement.
Le Sénat, en congé pour un jour férié fédéral, devait reprendre ses travaux mardi.
Pour faire adopter sa résolution provisoire, qui maintiendrait le niveau actuel des dépenses publiques et permettrait de rouvrir les administrations, la majorité républicaine du Sénat doit réunir 60 voix. Le chef de la majorité, John Thune (républicain du Dakota du Sud), a rejeté la faute sur les démocrates, accusés de bloquer le texte en insistant sur la prolongation permanente de certaines subventions de santé héritées de la période du Covid-19.
Les démocrates soutiennent que des millions d’Américains dépendant de l’Affordable Care Act (Loi sur la Protection des Patients et les Soins Abordables, ndlr) risquent de perdre leurs aides dès décembre, entraînant une explosion du coût de leurs assurances. Les républicains estiment, eux, que cette question doit être discutée après la réouverture.
Des conséquences économiques et sociales
Alors que l’ouverture des inscriptions pour l’assurance santé doit commencer le 1ᵉʳ novembre, certains Américains pourraient voir leurs primes mensuelles « plus que doubler » dès l’année prochaine si le Congrès ne reconduit pas les subventions expirant au 31 décembre, selon les estimations de la Kaiser Family Foundation.
L’un des rares démocrates ayant voté pour les résolutions républicaines au Sénat, le sénateur John Fetterman (Pennsylvanie), a critiqué son parti dimanche, estimant qu’il « envoie un mauvais signal ».
« Je soutiens totalement l’idée d’une discussion sur l’extension de ces crédits d’impôt », a-t-il dit. « Beaucoup de républicains pourraient même être d’accord. C’est une priorité pour nous. Mais gardons notre gouvernement ouvert et ayons cette discussion pendant que les gens continuent d’être payés. »
Des précédents historiques
Ce n’est pas la première fois qu’un affrontement autour de la politique de santé provoque un « shutdown ».
En 2013, les républicains avaient tenté d’abroger l’Affordable Care Act, entraînant une fermeture du gouvernement de seize jours.
La plus longue paralysie de l’histoire américaine s’était achevée en 2019 après 35 jours : les républicains réclamaient alors un financement pour le mur à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, durant le premier mandat du président Trump. Ce dernier avait fini par céder sous la pression croissante provoquée par les retards dans les aéroports et les salaires impayés des fonctionnaires.
Chase Smith, Jack Phillips ont contribué à la rédaction de cet article.
Avec l’Associated Press

Jacob Burg fait des reportages sur l'État de Floride pour le journal Epoch Times. Il couvre une variété de sujets tels que la criminalité, la politique, la science, l'éducation, la faune et la flore, les questions familiales et d'autres sujets d'actualité. Il a également écrit sur le sport, la politique et les dernières nouvelles pour le Sarasota Herald Tribune.
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