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Marine Le Pen : « Pas de motion de censure avant le discours du Premier ministre »

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Marine Le Pen.

Photo: Sylvain Lefevre/Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le Rassemblement national ne s’associera pas à une motion de censure visant Sébastien Lecornu avant que le Premier ministre n’ait présenté son discours de politique générale, a affirmé jeudi soir Marine Le Pen. Une position qui tranche avec celle de La France insoumise, déterminée à déposer une motion dès la semaine prochaine.

« Déposer une motion de censure avant même d’avoir entendu le Premier ministre, ça n’est pas raisonnable. Donc, nous allons écouter le discours de politique générale », a déclaré la patronne du RN sur LCI.

Une stratégie distincte de LFI

Les députés du RN ne devraient donc pas soutenir le texte que les Insoumis entendent présenter « dès l’ouverture de la session parlementaire », prévue le 1er octobre. Cette motion pourrait même être débattue avant que M. Lecornu ne dévoile les priorités de son action, à une date encore non précisée.

« Y a pas marqué LFI, là. Moi, je ne censure pas un Premier ministre avant son discours », a insisté Marine Le Pen, rappelant que la décision de son groupe « dépendra de ce qu’il dira ». Et de prévenir : « Si M. Lecornu veut échapper à la censure, il faut qu’il soit en rupture totale avec la politique qui a été menée ces huit dernières années », depuis l’élection d’Emmanuel Macron.

Méfiance à l’égard du Premier ministre

La présidente du RN a toutefois tempéré ses propos : « Même si ma confiance est minime, je ne préjuge pas », tout en estimant que le chef de l’État avait confié à son Premier ministre « une mission qui est vouée à l’échec ». Elle a dénoncé dans le même souffle l’impasse institutionnelle dans laquelle se trouverait, selon elle, le pays. Emmanuel Macron, a-t-elle accusé, « met la France dans une situation de blocage terrible » en « refusant de se soumettre aux institutions ». Sans demander explicitement la démission du président, Marine Le Pen l’a exhorté à « accepter l’idée qu’il puisse être en cohabitation » et a réitéré son appel à une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale.

Alliances possibles mais pas d’« union des droites »

Convaincue que le « front républicain » ayant fait barrage au RN l’an dernier « ne fonctionnera plus, ou en tout cas considérablement moins bien », la députée du Pas-de-Calais a envisagé de possibles alliances au sein du Parlement : « Si nous avons une majorité relative forte, nous irons chercher la majorité absolue (et) convaincre des gens au sein de l’Assemblée. »

Elle a toutefois écarté l’idée d’une « union des droites » en vue des prochaines échéances électorales. « Je me positionne au-dessus de ça (…) Je ne suis pas là pour sauver la droite (mais) pour sauver la France », a-t-elle tranché.