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Manosque : pour avoir frappé et mordu jusqu’au sang son bébé le jour de son baptême, il est condamné à deux ans de prison

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Photo: Pixabay

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Le jour de son baptême, un bébé de cinq mois a été violemment frappé et mordu par son père, âgé de 33 ans. Ce dernier vient d’être condamné à deux ans de prison, dont six mois avec sursis.
Le baptême du petit Liam (prénom modifié) a pris une horrible tournure, le 26 avril dernier à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence). Excédé par les pleurs, Jean-Pascal P., le père de famille, s’en est pris violemment à son enfant. Espérant le faire taire, il l’a emmené dans un endroit à l’écart des convives et l’a frappé à plusieurs reprises, le mordant même jusqu’au sang, relate La Provence.
Une « simple chute de la poussette »
Les faits se sont produits au sein d’une famille d’origine réunionnaise, établie en métropole depuis novembre 2020, précisent nos confrères. Le jour du baptême, le père de famille était visiblement alcoolisé, avec un gramme d’alcool par litre de sang.
Plusieurs femmes de cette famille ont été alertées par les hurlements du bébé, que le père était censé calmer. Elles ont été choquées de découvrir Liam couvert de blessures et portant de profondes morsures. Bien que Jean-Pascal P. ait tenté de masquer ses actes en racontant que son enfant avait chuté de la poussette, les membres de cette famille ont décidé de le conduire aux urgences pédiatriques. Les médecins ont diagnostiqué des « lésions cutanées multiples et récentes sur le visage, le torse et les épaules avec morsures profondes », précise le quotidien provençal.
Il s’est dit « déçu de son comportement violent »
Ce jour-là, les forces de l’ordre sont intervenues, ce qui a provoqué la fuite du père de famille. Cependant, il a été rapidement retrouvé et lors de son interpellation, il n’a pas opposé de résistance.
Jugé ce mercredi 30 avril par le tribunal correctionnel de Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence), il a expliqué avoir eu un comportement « inhabituel » ce 26 avril. Jean-David P. s’est dit « déçu de son comportement violent », le mettant sur le compte de son excès d’alcool le jour du baptême. Il a également mis en avant une enfance marquée par des violences et a par ailleurs déclaré avoir des doutes sur sa paternité. « Il est blanc et je suis noir. Il ne me ressemble pas ! Oui, j’ai des doutes et je voulais un test de paternité », a-t-il plaidé.
Présentant son client comme « dépressif, fatigué, honteux mais non violent », l’avocate de la défense a sollicité une expertise psychiatrique. Elle a précisé que son client venait « de tout perdre à la suite d’un excès d’alcool ».
Déjà condamné pour recel de vols
De son côté, le représentant du ministère public a souligné la dangerosité et la gravité du comportement du prévenu, qualifiant son attitude d’« inquiétante et dangereuse ». Il a rappelé que celui-ci était déjà connu de la justice. En effet, il était sous surveillance électronique au moment des faits, en raison d’une condamnation pour recel de vols prononcée par le tribunal de Saint-Denis (La Réunion). Le substitut stagiaire a requis un maintien en détention de 18 mois, évoquant « une affaire délicate de violences sur un nouveau-né ».
Finalement, la justice l’a condamné à deux ans de prison, dont six mois avec sursis probatoire. Le prévenu est également soumis à une obligation de soins et de travail. Le tribunal de Digne-les-Bains a par ailleurs décidé de lui retirer temporairement l’exercice de l’autorité parentale, dans l’attente d’une expertise médicale de l’enfant. Ce dernier bénéficiera d’une consignation au titre de l’aide juridictionnelle, afin de permettre l’évaluation de son préjudice lors de la future expertise, précisent nos confrères.