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L'UE évalue les besoins financiers de l'Ukraine à plus de 70 milliards

L’Ukraine a besoin de plus de 71 milliards d’euros supplémentaires d’ici 2026

L'UE poursuit ses discussions sur l'utilisation des avoirs russes gelés en Europe au profit de l'Ukraine. Le financement doit être « disponible rapidement », a averti Ursula von der Leyen.

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Un homme passe devant un drone russo-iranien Shahed 136 (Géranium-2), une nouvelle pièce exposée lors d'une exposition en plein air de matériel russe détruit, à Kiev, en Ukraine, le 27 octobre 2025. Photo : Sergei Supinsky/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Dans le débat sur l’utilisation des avoirs russes gelés en Europe pour accorder des prêts à l’Ukraine, le ministre d’État allemand pour l’Europe s’est dit « confiant » qu’il serait possible « d’apporter des éclaircissements », a-t-il déclaré en marge d’une réunion des ministres européens à Bruxelles. Gunther Krichbaum espère une solution lors du prochain sommet de l’UE en décembre.
Parallèlement, la Commission européenne a présenté aux États membres un document proposant des options de financement alternatives aux prêts de réparation. Elle avait été chargée d’élaborer ce document d’options lors du sommet européen de fin octobre.

Les besoins financiers de l’Ukraine dépassent 70 milliards d’euros

Dans son document d’options, la Commission précise les besoins financiers de l’Ukraine pour l’année à venir. Selon ce document, Kiev aura besoin de 51,6 milliards d’euros pour les dépenses militaires et de 20,1 milliards d’euros pour les autres dépenses budgétaires en 2026.
Ces fonds sont nécessaires en sus des paiements et des prêts déjà promis par l’UE et ses États membres, selon un document de la Commission.
Ces chiffres reposent sur des prévisions préliminaires du Fonds monétaire international (FMI).
Quelle que soit l’option finalement choisie par les pays de l’UE, le financement doit être « disponible rapidement », a averti Ursula von der Leyen dans une lettre d’accompagnement – ​​d’ici le deuxième trimestre 2026.
La Commission a également ouvert la possibilité de combiner les différentes approches de financement ou de les utiliser successivement.

Les fonds russes gelés en Belgique peuvent-ils être utilisés ?

Les pays de l’UE discutent depuis des semaines des options pour apporter un soutien supplémentaire à l’Ukraine.
Fin octobre, les chefs d’État et de gouvernement de l’UE n’ont pas réussi à parvenir à un accord clair sur la proposition de la Commission d’utiliser les fonds de la banque centrale russe gelés en Belgique pour des prêts dits de réparation à Kiev.
La Belgique, en particulier, hésite à donner son consentement car elle craint des conséquences juridiques et des représailles russes. M. Krichbaum a déclaré que les préoccupations de la Belgique « doivent faire l’objet d’une enquête et que leurs raisons doivent être clarifiées ». Il n’a fait aucun commentaire sur l’état d’avancement des négociations.
« Les discussions se poursuivent », a simplement indiqué le ministre d’État. L’objectif est de « trouver une solution » lors du sommet européen de décembre.

Contracter de nouvelles dettes ?

Dans ce document de dix pages, auquel l’AFP a eu accès, l’autorité propose d’utiliser les marges de manœuvre budgétaires de l’UE pour lever des fonds sur les marchés de capitaux.
Une autre possibilité serait donc que les pays de l’UE conviennent de lever eux-mêmes les fonds conjointement.
La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, avait déjà esquissé ces options lors d’un discours prononcé devant le Parlement européen la semaine dernière, tout en qualifiant les prêts de réparations de « solution la plus efficace ».