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Les pratiquants de Falun Gong à travers la Chine envoient leurs vœux pour la fête de la mi-automne au fondateur

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Des pratiquants du Falun Gong réalisent les exercices méditatifs de leur discipline lors des célébrations de la Journée mondiale de Falun Dafa sur la Colline du Parlement à Ottawa, le 28 mai 2025.

Photo: Evan Ning/Epoch Times

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Durée de lecture: 9 Min.

Alors que les familles chinoises se réunissaient sous la pleine lune pour célébrer la Fête de la mi-automne le 6 octobre, des milliers de pratiquants de Falun Gong s’adonnaient discrètement à une autre tradition : adresser des vœux sincères au fondateur du mouvement, M. Li Hongzhi.
Partout en Chine, ces pratiquants recouraient à des canaux sûrs pour exprimer leur gratitude et leurs meilleurs vœux, la plupart sans révéler leur identité, dans un contexte de persécution brutale menée par le Parti communiste chinois (PCC). Beaucoup partageaient également leurs réflexions sur le déclin moral, la détresse économique et la répression politique qui pèsent lourdement sur la société chinoise ces dernières années.
Le Falun Gong, aussi appelé Falun Dafa, est une discipline spirituelle fondée sur les principes de vérité, bonté et tolérance. Elle a été introduite publiquement en Chine en 1992 et a rapidement gagné en popularité, avec au moins 70 millions d’adeptes à la fin de la décennie, selon les estimations officielles de l’époque.
Craignant que la popularité du Falun Gong ne représente une menace pour son pouvoir, le PCC a lancé en 1999 une campagne nationale de persécution, toujours en cours aujourd’hui.

Messages de gratitude

« Maître Li nous a apporté de l’espoir », explique Mme Liu, de la région de Mongolie intérieure, dont le prénom est gardé confidentiel. « Nous lui adressons sincèrement nos vœux de santé, de longue vie et de bonheur. »
Elle confie avoir été impressionnée dès sa découverte de la discipline par « le calme et l’humilité du Maître Li – il travaille avec acharnement, traite chacun avec bienveillance et mène une vie simple ».
D’autres pratiquants saluent les enseignements de M. Li sur la vérité, la compassion et la tolérance, qui ont guidé des dizaines de millions de disciples.
M. Zhang, du Shanxi, qui préfère également rester anonyme, transmet ses vœux de mi-automne et déclare : « Je remercie Maître Li pour sa contribution à l’humanité et pour avoir aidé les Chinois à découvrir la vérité. »

Des pratiquants de Falun Gong participent à un défilé pour la Fête de la mi-automne dans le quartier chinois de Brooklyn, à New York, le 14 septembre 2024. (Samira Bouaou/Epoch Times)

« Les gens ne se sentent plus en sécurité »

Nombreux sont ceux qui estiment que sous le joug du PCC, le tissu moral de la Chine s’est détérioré et que la société évolue dans un « système de préjudices mutuels ».
« Le Parti communiste a rendu les gens mauvais », regrette M. He, de la province du Hunan. « Les gens honnêtes ne peuvent plus survivre dans ce système. Pour faire des affaires, il faut apprendre à être malhonnête. Toute la société est devenue toxique. Les gens se sentent en insécurité partout. »
Selon lui, ce dont la Chine a le plus besoin aujourd’hui, ce sont des principes transmis par les pratiquants de Falun Gong. Il affirme que seule la restauration de ces valeurs permettra de redresser la moralité.
D’autres déplorent même que la religion soit désormais récupérée par le PCC. Un homme du Fujian explique que les temples sont passés sous le contrôle de la propagande du régime, arborant son drapeau au détriment de la foi.
De nombreux pratiquants décrivent l’état de l’économie chinoise comme morose, avec des usines qui ferment, des petites entreprises qui s’effondrent et un chômage galopant à travers le pays.
« La vie est très difficile pour les [Chinois] », confie Mme Liu. « Les gens sont anxieux. C’est le sentiment général autour de moi. Il devient de plus en plus difficile de gagner sa vie, beaucoup sombrent dans la dépression. Ils n’ont aucun espoir d’avenir. »
M. Zhu, du Fujian, dit ressentir personnellement le marasme économique du pays.
« Pour beaucoup de gens ordinaires, la vie a brutalement régressé du jour au lendemain », observe-t-il. « Ceux qui travaillent dans la fonction publique ou les organismes d’État sont relativement épargnés, les ressources et les droits leur sont largement alloués. Ce sont les gens ordinaires qui souffrent. Beaucoup n’ont même plus les moyens de consulter un médecin. »
À Pékin, Mme Lin dénonce le durcissement de la censure et les restrictions grandissantes à la liberté d’expression.
« Les gens ordinaires sont de moins en moins libres », s’inquiète-t-elle. « Nous redoutons ce que nous réserve l’avenir. »

Un ouvrier du bâtiment pousse une brouette de béton sur un chantier d’immeubles à Pékin, le 29 août 2014. (Kevin Frayer/Getty Images)

Espoir

Malgré ces perspectives sombres, beaucoup trouvent force et apaisement dans les enseignements fondamentaux du Falun Gong.
Malgré la sévère censure internet, nombreux sont ceux qui parviennent à contourner le blocage pour envoyer en ligne leurs vœux à M. Li et accéder aux ressources hébergées à l’étranger liées au Falun Gong.
M. Yang, du Guangdong, raconte qu’il a récemment échangé avec ses amis du cercle littéraire sur les écrits de M. Li.
« Chaque mot a une puissance », assure-t-il. « Ils éveillent les consciences. »
Il ajoute que les Neuf commentaires sur le Parti communiste, publiés par Epoch Times, « vont droit au cœur sur la nature maléfique du PCC » et ont éclairé d’innombrables lecteurs.
Dans le Hebei, M. Wang observe souvent des messages prônant « vérité, compassion, tolérance » sur les murs, les poteaux électriques et parfois même sur les billets de banque.
« Les pratiquants de Falun Gong sont de bonnes personnes », affirme-t-il. « Beaucoup de [Chinois] ont déjà quitté le PCC et ses organisations affiliées. »

Des pratiquants de Falun Dafa se recueillent lors d’une veillée de bougies à Washington pour les victimes de la persécution en Chine, le 17 juillet 2025. (Madalina Kilroy/Epoch Times)

Voix de la conscience

Parmi les messages, figuraient ceux de défenseurs des droits de l’homme et d’intellectuels. Un avocat chinois, qui requiert l’anonymat pour des raisons de sécurité, écrit : « Les éveillés remercient le Falun Dafa pour la puissance de la vérité. Ce que le PCC craint le plus, c’est justement la vérité. Seule la compréhension de la vérité par un plus grand nombre entraînera la fin du règne du PCC. »
À Shanghai, un ancien professeur d’université salue les principes du Falun Gong comme étant « ce dont la société chinoise et l’humanité ont le plus besoin ». Il fait l’éloge du texte de M. Li intitulé « Pourquoi l’humanité existe-t-elle ? », publié en janvier 2023.
Au sein même du gouvernement et de l’armée du PCC, certains pratiquants ont adressé à M. Li des messages de vœux pour la Fête de la mi-automne.
Dans toute la Chine, beaucoup terminent leurs vœux par le même espoir : que le Falun Gong puisse un jour être pratiqué librement, sans être persécuté, et que son fondateur puisse revenir un jour librement en Chine.
Un homme du Jilin résume le sentiment général :
« Nous espérons la paix dans le monde, la fin du règne du PCC, et l’avènement de la liberté et de la démocratie en Chine », conclut-il.
Fang Xiao, Yi Ru, Xiong Bin et Luo Ya ont contribué à la rédaction de cet article.