Opinion
Les débats de Charlie Kirk, 3e partie : le « pilote noir » et le « fasciste »

Charlie Kirk, militant politique conservateur et YouTubeur, débat avec des étudiants lors de sa tournée « You're Being Brainwashed » le 8 octobre 2024, à Reno, à l'Université du Nevada.
Photo: Andri Tambunan/AFP via Getty Images
Après l’attentat contre l’influenceur conservateur américain Charlie Kirk dans l’Utah, la télévision publique allemande n’a pas ménagé ses critiques à l’égard de la victime âgée de 31 ans. La chaîne ZDF l’a notamment accusé d’avoir tenu des propos racistes. En effet, le 23 janvier 2024, Kirk avait déclaré dans son émission « Charlie Kirk Show » : « Quand je vois un pilote noir, je me dis : ‘J’espère qu’il est qualifié.’ » Manifestement, certains ont considéré cette déclaration comme raciste, d’autant plus que le contexte avait été omis.
Le « pilote noir » – « discrimination positive »
Ulrich Reitz, correspondant en chef de « Focus online », a déclaré dans une interview en réponse à ces accusations : « Charlie Kirk était un philanthrope, pas un misanthrope. Ce qu’il remettait en question, c’étaient les critères de gauche pour l’attribution des emplois et tout le système des quotas. »
Selon lui, les passagers pourraient se sentir en insécurité s’ils devaient supposer qu’une personne occupe un poste particulier non pas en raison de ses qualifications et de ses performances, mais peut-être en raison de la couleur de sa peau.
Mais qu’a dit Kirk lui-même après la diffusion de l’émission en janvier 2024 ?
« Bon, laissez-moi vous dire exactement ce que j’ai dit », a-t-il clarifié lors d’un de ses débats, expliquant qu’il s’agissait d’une réaction à l’annonce de la compagnie aérienne United Airlines de pourvoir la moitié de tous les futurs postes de pilotes avec des femmes ou des « personnes de couleur ».
« Bon, laissez-moi vous dire exactement ce que j’ai dit », a-t-il clarifié lors d’un de ses débats, expliquant qu’il s’agissait d’une réaction à l’annonce de la compagnie aérienne United Airlines de pourvoir la moitié de tous les futurs postes de pilotes avec des femmes ou des « personnes de couleur ».
Selon lui, la proportion actuelle est de 15 % : « Ils veulent donc passer de 15 % à 50 % », a-t-il souligné.
La discussion s’est donc enflammée sur le fait que « chaque fois que la discrimination positive est appliquée, les normes doivent être abaissées ». D’après Charlie Kirk, il n’y a pas un seul cas où cela ne se soit pas produit.
Il a ensuite répété la phrase prononcée dans l’émission, qui a depuis été présentée de manière isolée comme une preuve de son prétendu racisme. M. Kirk explique que cela l’amène à penser que la personne a peut-être été choisie non pas en raison de ses qualifications, mais de sa race : « Je ne suis pas comme ça, mais cela m’amène à penser ainsi. Et je maintiens sans réserve cette déclaration. »
Charlie Kirk précise ensuite les conséquences des mesures politiques généralement décrites par les termes diversité, équité et inclusion (DEI : Diversity, Equity, Inclusion) : « Elles abaissent le niveau des normes et augmentent [le niveau] des choses qui n’ont pas d’importance, comme la couleur de peau et l’origine ethnique. C’est donc ce que j’ai dit. »
Il a clairement indiqué ce qu’il préconisait : « Je veux un quota d’embauche et un programme qui ne se préoccupe que des qualifications, pas de la couleur de peau. »
Accusation de fascisme – de quoi s’agit-il réellement ?
Lors d’un événement organisé début 2024 dans le cadre de « Prove me wrong » (Prouvez-moi que j’ai tort), le format de débat que Kirk organisait régulièrement dans les universités, l’activiste conservateur a été confronté à une accusation de fascisme par un étudiant.
Il a demandé : « Expliquez-moi. En quoi suis-je fasciste ? Pouvez-vous citer une seule chose en laquelle je crois et qui soit fasciste ? » L’étudiant n’était manifestement pas préparé à cette question. Il s’est interrompu, son attaque s’est effondrée.
Kirk a pris la parole : « Je suis un si mauvais fasciste. Je laisse les gens qui ne sont pas d’accord parler avec moi pendant deux heures sans interruption au micro ouvert, d’accord ? Je suis un fasciste minable. Je suis plutôt comme un libéral des années 1970 qui défend la liberté d’expression, pas un fasciste. »
Après une nouvelle accusation selon laquelle Turning Point USA ne se soucie que de gagner de l’argent, du fascisme et de la fracturation hydraulique, l’étudiant a également déclaré : « On dirait que vous voulez juste que les riches deviennent encore plus riches. » Le sujet s’est alors détourné du fascisme pour se concentrer sur les riches.
« Il était favorable au dialogue », rappelle Van Jones, ancien conseiller de Barack Obama
Charlie Kirk était respecté même par certains de ses « ennemis jurés » pour sa disposition au dialogue. Après le meurtre d’une Ukrainienne dans un train de banlieue aux États-Unis, Charlie Kirk s’est livré, quelques semaines avant son propre assassinat, à un échange verbal en ligne avec le commentateur politique de CNN et ancien conseiller de Barack Obama, Van Jones.
Kirk affirmait que la femme avait été assassinée par le suspect noir parce qu’elle était blanche. Van Jones rejeta cette affirmation comme étant sans fondement.
L’affaire fit grand bruit aux États-Unis et Charlie Kirk tenta de contacter Van Jones afin d’en débattre avec lui de manière équitable et « en gentlemen ». Mais l’attentat de l’Utah est venu s’interposer.
Van Jones a ensuite rendu hommage à ce geste, le qualifiant de « M. Débat » sur CNN et déclarant : « Il n’était pas pour la censure. Il n’était pas pour la guerre civile. Il n’était pas pour la violence. Il était pour le dialogue, même avec moi. »
Dans la quatrième partie de cette série d’articles, nous examinerons les débats de Charlie Kirk sur l’oligarchie démocratique, l’immigration clandestine et la criminalité.
Les débats de Charlie Kirk (1e partie : chemins de la foi et égarements)
Les débats de Charlie Kirk (2e partie : conversations en groupe marginal)
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

Steffen Munter – journaliste et auteur. Il écrit des articles pleins de bon sens sur la politique allemande et internationale, la Chine et les évolutions sociales.
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