Opinion
Les débats de Charlie Kirk (2e partie : conversations en groupe marginal)
Des participants à un événement organisé par Charlie Kirk, activiste politique conservateur, youtubeur et fondateur de Turning Point USA, dans le cadre de sa tournée « You're Being Brainwashed » (On vous lave le cerveau) le 8 octobre 2024 à Reno, à l'université du Nevada.
Photo: Andri Tambunan/AFP via Getty Images
La plupart des Allemands n’ont découvert l’existence du conservateur américain Charlie Kirk qu’après l’attentat dont il a été victime sur un campus universitaire de l’Utah le 10 septembre dernier. Mais comment la plupart des médias allemands ont-ils présenté cet influenceur salué pour avoir renouvelé la culture du débat aux États-Unis ?
La 1e partie de cette série a déjà rapporté en détail que M. Kirk avait été présenté aux téléspectateurs allemands comme un raciste, un extrémiste de droite, un fasciste et un misanthrope présumé. Elle a également rapporté l’accusation très médiatisée d’un journaliste de la chaîne ZDF, devant des millions de téléspectateurs, selon laquelle il aurait appelé à la lapidation des homosexuels. Cette accusation a été réfutée par les faits.
Cette partie traite des débats que Charlie Kirk a menés avec des homosexuels ou des représentants de la communauté transgenre. D’après les enregistrements, il semblait moins soucieux d’imposer ses propres opinions chrétiennes que de convaincre les jeunes de l’importance des valeurs conservatrices.
Désorientés politiquement : les homosexuels doivent-ils voter à gauche ?
Lors d’un débat organisé par Charlie Kirk, un étudiant qui se décrivait comme « conservateur gay » lui a demandé ce qu’il dirait aux autres gays pour leur faire comprendre qu’ils ont le choix (ce qu’ils choisissent).
M. Kirk a d’abord abordé un point fondamental pour lui, et on a rapidement compris pourquoi : « Tout d’abord, je tiens à préciser que je ne pense pas que vous devriez vous présenter uniquement sur la base de votre orientation sexuelle. » Le jeune homme a approuvé, et M. Kirk a poursuivi : « Je pense qu’il faut être considéré comme une personne, et vous êtes très certainement une personne à part entière, et je suis sûr que vous traitez bien les gens, et c’est pourquoi je voudrais m’éloigner de cette idée que vous êtes quelque chose-gay, n’est-ce pas ? »
Il lui a suggéré de dire plutôt : « Je suis conservateur et j’ai aussi, tu sais, une orientation homosexuelle, et ça ne pose pas de problème. » Il a ensuite développé brièvement son idée : « Je pense simplement que dans ce pays, nous avons pris depuis longtemps la mauvaise direction en prétendant que la partie la plus importante de ton identité est ce que tu fais dans ta chambre à coucher. »
Il a ensuite expliqué son propre point de vue à ce sujet : « Cela n’a pas beaucoup d’importance pour moi, mais si tu me poses la question du point de vue d’un chrétien et d’un conservateur, je n’approuve pas ce mode de vie. »
Revenant sur la question de l’élection (présidentielle), il a déclaré : « Mais je suppose que tu es d’accord avec une grande partie de ce dont nous parlons, n’est-ce pas ? Des frontières fortes, un pays fort. Et pour cela, nous te souhaitons la bienvenue dans le mouvement conservateur. » Le jeune homme a demandé s’il pouvait avoir une casquette (MAGA). « Bien sûr, absolument. »
Une conversation avec un « homme transgenre »
Lors d’un événement, une personne se présentant comme un « homme transgenre » a demandé à Charlie Kirk son avis sur les traitements hormonaux. M. Kirk a demandé à cette personne, qui semblait peu sûre d’elle, si elle voulait raconter son histoire. « Je le sais depuis le CE2, et j’ai aujourd’hui 19 ans, bientôt 20. Je le sais depuis cette époque, en fait. Je n’ai commencé à utiliser un autre nom qu’en 5e et en 4e. Je ne sais pas trop quoi penser de tout ce qui concerne les aspects médicaux, ce qui est vrai, ce qui ne l’est pas, ce qui est utile, parce que j’ai entendu tellement d’avis différents. »
Charlie Kirk a répondu avec empathie : « Tout d’abord, merci beaucoup. Et je vais te donner un avis que très peu de gens te donneront jamais, à savoir : je voudrais que tu fasses très attention par rapport à la prise de médicaments pour modifier ton corps. Je t’encourage plutôt à travailler d’abord sur ce qui se passe dans ta tête. Je pense que ce dont tu as besoin avant tout, c’est simplement d’un diagnostic. Juste quelqu’un qui écoute ce que tu as vécu et qui écoute ce qui se passe d’autre. »
« Ma prière pour toi – et encore une fois, très peu de gens te diront cela – c’est que je souhaite vraiment que tu te sentes bien dans la peau de celui que tu es depuis ta naissance. Oui, je sais que tu ne te sens peut-être pas ainsi, mais je pense que c’est quelque chose que tu peux atteindre. » Il a poursuivi en expliquant : « Je pense qu’avec la bonne équipe et les bonnes personnes, tu n’as pas besoin de mener une guerre contre ton corps. Tu peux apprendre à aimer ton corps. »
[/epoch_video]
Un plaidoyer virulent contre les opinions imposées
Comme nous l’avons déjà vu dans la première partie de cet article, Charlie Kirk, avec sa vision chrétienne du monde, s’est également engagé avec détermination en faveur de la liberté d’expression et de la vérité telle qu’il la percevait.
Au cours d’un débat, il a critiqué le comportement et les revendications des défenseurs des personnes transgenres. Un étudiant plus âgé, apparemment un activiste transgenre, a déclaré : « Le monde n’est pas sûr pour les personnes transgenres », ce à quoi Kirk a répondu : « Le monde n’est pas sûr non plus pour ceux d’entre nous qui critiquent les personnes transgenres. »
Il a ensuite décrit des situations quotidiennes : « Les personnes transgenres continuent d’aller dans les vestiaires des femmes, de voler les médailles des femmes, puis de punir les gens parce qu’ils n’utilisent pas les bons pronoms. Nous sommes d’accord avec le principe « vivre et laisser vivre ». Mais la mafia transgenre veut dire : vivez et laissez-nous régner. » Il a ensuite répété son argumentation dans une perspective opposée : « Vous devez utiliser nos pronoms. Vous devez nous laisser entrer dans vos vestiaires. Vous devez nous autoriser à participer à vos compétitions sportives. Sinon, vous êtes hypocrites et nous vous punirons. »
Charlie Kirk a exprimé son propre point de vue : « Je m’en fiche si tu veux porter une robe tout seul. Vas-y, vis ta vie. Mais si tu m’obliges à utiliser des pronoms qui ne sont pas vrais et à enseigner à mes enfants des choses qui sont matériellement ou biologiquement fausses, alors nous avons un sérieux problème. »
Une autre vidéo montre pourquoi M. Kirk était si préoccupé par ce sujet, lorsqu’il a expliqué à une militante transgenre qu’il n’était pas si important que les personnes transgenres aillent dans les vestiaires des femmes et remportent des trophées dans les sports féminins. L’important, c’est « que les gens se sentent à l’aise et soient respectueux ».
M. Kirk y a vu une différence de mentalité : « Vous considérez donc le monde du point de vue de la satisfaction des besoins des opprimés. Nous voyons le monde en termes de bien et de mal, de moral et d’immoral, de juste et d’injuste. Peu nous importe que les gens se sentent à l’aise. Ce qui nous importe, c’est ce qui est juste. Ce qui nous importe, c’est la protection des femmes. »
Charlie Kirk expliqué à une autre personne pourquoi il était important de pouvoir désigner un homme et une femme comme tels. Son interlocuteur lui a demandé : « Pourquoi avez-vous besoin de savoir cela ? Pourquoi est-ce important… ? » Charlie Kirk a répondu : « Parce que nous sommes contraints chaque jour de mentir et de confirmer les illusions mentales des gens, et que nous refusons de mentir. »
Dans la troisième partie de cette série d’articles, nous nous pencherons sur les débats de Charlie Kirk autour des thèmes de la « discrimination positive » et du racisme.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
Steffen Munter – journaliste et auteur. Il écrit des articles pleins de bon sens sur la politique allemande et internationale, la Chine et les évolutions sociales.
Articles actuels de l’auteur
