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Le président kosovar accuse la justice internationale de « réécrire l’Histoire »

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-Le président du Kosovo, Hashim Thaci, assiste à une conférence de presse avec le représentant spécial de l'UE, le 16 juin 2020. Photo par Armend NIMANI / AFP via Getty Images.

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Durée de lecture: 3 Min.

Le président kosovar Hashim Thaçi a accusé vendredi la justice internationale de « réécrire l’Histoire » après sa mise en accusation à La Haye par les procureurs spéciaux qui lui reprochent des crimes de guerre pendant le conflit avec la Serbie.

Le chef de l’Etat a annoncé sur Facebook avoir atterri à Tirana sur le chemin du retour au Kosovo, où il s’adressera dimanche soir à ses compatriotes. S’il n’a pas commenté pour l’heure sa mise en accusation, il a d’ores et déjà actualisé son profil: « Personne ne peut réécrire l’Histoire du Kosovo ».

Commandant politique de la guérilla indépendantiste albanaise

Hashim Thaçi, 52 ans, est l’ancien commandant politique de la guérilla indépendantiste albanaise kosovare (UCK) qui déclencha la rébellion contre Belgrade voici plus de vingt ans. Le Kosovo était toujours alors la province méridionale de la Serbie.

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L’ex-guérillero a été mis en accusation mercredi avec d’autres par les procureurs du tribunal spécial de La Haye pour une série de crimes présumés relatifs au conflit de 1998-99.
Les crimes présumés « impliquent des centaines de victimes connues d’origine albanaise, serbe et rom et d’autres origines et comprennent des opposants politiques ». 

Invraisemblable qu’un mandat d’arrêt soit ordonné

Un juge doit encore valider ou non l’acte d’accusation qui évoque des chefs de meurtre, de disparitions forcées, de persécutions et de tortures.

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Il est peu vraisemblable qu’un mandat d’arrêt soit ordonné contre le président kosovar avant une inculpation officielle, ce qui pourrait prendre des mois.
Dans un message Facebook adressé à ses « sœurs, frères et merveilleux amis », Hashim Thaçi a promis de « s’adresser à (eux) dimanche soir depuis son bureau ». « Je reste plein d’espoir que les jours à venir seront les meilleurs pour le Kosovo et l’Albanie », ajoute-t-il.
En attendant, au Kosovo, les partisans comme les contempteurs du président défendent la guerre comme étant une cause « juste » et « pure » annonciatrice de l’indépendance du Kosovo. Celle-ci a été proclamée en 2008 mais n’est toujours pas reconnue par la Serbie.