Le président de l’IBA estime qu’Imane Khelif devrait rendre sa médaille d’or olympique

La médaillée d'or Imane Khelif, de l'équipe algérienne, célèbre sa médaille lors de la cérémonie de remise des médailles de boxe féminine dans la catégorie des 66 kg, après la finale de boxe féminine dans la catégorie des 66 kg, le quatorzième jour des Jeux Olympiques de Paris 2024, à Roland Garros, le 9 août 2024, à Paris.
Photo: Richard Pelham/Getty Images
Le président de l’Association internationale de boxe (IBA : International Boxing Association), Umar Kremlev, a exhorté la boxeuse algérienne Imane Khelif à rendre la médaille d’or remportée aux Jeux olympiques de Paris en 2024 à la véritable gagnante, dans le cadre d’une controverse sur l’éligibilité des sexes.
Imane Khelif a remporté la médaille d’or dans la catégorie féminine des 66 kg (poids welter) aux Jeux olympiques de Paris en 2024. L’éligibilité de l’athlète a suscité la controverse après que l’IBA a exclu Mme Khelif des Championnats du monde 2023 pour avoir échoué à un test de vérification du sexe basé sur les chromosomes.
Dans une interview accordée à SunSport et publiée le 2 juillet, M. Kremlev a déclaré qu’il estimait que la médaille d’or devait être « véritablement méritée » et que Mme Khelif devait la rendre à sa « véritable propriétaire ».
« Non, je ne suis pas satisfait », a déclaré M. Kremlev. « Nous devons protéger les athlètes et leur offrir les meilleures conditions possibles. Je suis ici pour défendre la vérité, la transparence et l’ouverture. Et maintenant, la vérité a été révélée. »
« Il ne devrait pas y avoir de combats déloyaux dans la boxe et les fédérations internationales devraient prendre soin de leurs athlètes. La médaille devrait donc être rendue à sa véritable propriétaire, la véritable femme propriétaire », a-t-il ajouté.
Le Comité international olympique (CIO) a affirmé l’année dernière que les inquiétudes concernant l’éligibilité de Mme Khelif découlaient d’une « décision soudaine et arbitraire de l’IBA », ajoutant que la disqualification des Championnats du monde 2023 avait été effectuée « sans aucune procédure régulière ».
Mme Khelif a nié les allégations selon lesquelles elle serait transgenre et a déjà exprimé son intention de participer aux Jeux de Los Angeles en 2028.
Le CIO a retiré sa reconnaissance à l’IBA en 2023, invoquant l’incapacité de l’organisation à mettre en œuvre des réformes en matière de gouvernance, de finances et d’éthique.
World Boxing, qui remplacera l’IBA aux Jeux olympiques de 2028 à Los Angeles, a prévu d’introduire une politique de tests de sexe obligatoires dans le cadre d’une initiative visant à protéger tous les athlètes participant aux futures compétitions.
L’organisation a spécifiquement nommé Mme Khelif dans son communiqué, indiquant que la boxeuse devrait subir un contrôle avant de participer à tout événement à venir, y compris la Eindhoven Box Cup. La décision de citer nommément Mme Khelif dans le communiqué a suscité des critiques, ce qui a poussé World Boxing à présenter ses excuses par la suite.
La nouvelle politique de World Boxing exige que tous les athlètes âgés de plus de 18 ans subissent un test génétique par réaction en chaîne par polymérase (PCR : Polymerase Chain Reaction) afin de déterminer leur sexe à la naissance avant de participer à ses compétitions.
Le test PCR peut être réalisé à partir d’un prélèvement buccal ou nasal, de salive ou de sang. Il a été précisé que le test détectera le gène SRY, un indicateur du chromosome Y et du sexe biologique.
Cette politique, qui en est à ses dernières étapes, vise à « garantir la sécurité de tous les participants et à offrir des conditions de compétition équitables pour les hommes et les femmes », a déclaré l’organisation.
Rudy Blalock a contribué à la rédaction de cet article.

Aldgra Fredly est une rédactrice indépendante qui couvre l'actualité des États-Unis et de la région Asie-Pacifique pour le journal Epoch Times.
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