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Le Premier ministre hongrois affirme avoir obtenu un « bouclier financier » auprès des États-Unis
Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a suggéré que cet accord protégerait son pays contre toute difficulté de financement.

Le président américain Donald Trump rencontre le Premier ministre hongrois Viktor Orbán (à g.) lors d’un déjeuner bilatéral dans le Cabinet Room de la Maison-Blanche, le 7 novembre 2025 à Washington, D.C.
Photo: Roberto Schmidt/Getty Images
La Hongrie vient de conclure un accord avec les États-Unis que le Premier ministre Viktor Orbán présente comme un « bouclier financier » destiné à prémunir son pays contre tout problème de financement.
Ce dispositif a été acté à l’issue d’une rencontre, le 7 novembre à la Maison-Blanche, entre Orbán et le président Donald Trump, rencontre au cours de laquelle ils ont débattu d’un éventuel allègement des sanctions sur le pétrole et le gaz russes. À l’issue de leurs échanges, les États-Unis ont accordé à la Hongrie une dérogation d’un an à ces sanctions.
« J’ai également conclu un accord avec le président américain concernant un bouclier financier », a déclaré Orbán aux journalistes le 9 novembre.
« Advenant une attaque extérieure contre la Hongrie ou son système financier, les Américains ont donné leur parole : dans un tel cas, ils défendraient la stabilité financière de la Hongrie », a-t-il ajouté.
Orbán n’a pas révélé les termes exacts de ce bouclier financier mais a assuré qu’il garantirait la sécurité de la Hongrie en cas de difficultés futures : « Que la Hongrie ou sa monnaie puisse être attaquée, que le budget hongrois soit menacé ou que l’économie soit étouffée par manque de financement, cela doit être désormais exclu », a-t-il affirmé.
Le Département d’État américain a annoncé la semaine dernière que la Hongrie s’est engagée à acheter du gaz naturel liquéfié américain dans le cadre de cet accord, pour un montant estimé à environ 600 millions de dollars.
Les deux nations se sont par ailleurs entendues pour coopérer dans le domaine de l’énergie nucléaire, notamment sur les petits réacteurs modulaires, selon le département d’État.
La réunion du 7 novembre constituait la première entre les dirigeants hongrois et américain depuis l’arrivée de Trump à la Maison-Blanche pour son second mandat en janvier. Orbán a précisé, à l’issue des discussions de la semaine passée, que la Hongrie achèterait également du combustible nucléaire à l’entreprise américaine Westinghouse Electric dans le cadre de l’accord.
Orbán a souligné que cette exemption aux sanctions américaines s’avérait indispensable, la Hongrie étant un pays enclavé dépendant du pétrole russe.
Il a averti qu’un arrêt des livraisons d’énergie russe aurait des conséquences pour la population et l’économie hongroises.
« Nous sommes approvisionnés par des pipelines. Ce pipeline n’est ni une question idéologique ni politique — c’est une réalité physique », a déclaré Orbán le 7 novembre. « Il est vital pour nous. »
Trump avait auparavant dit qu’il envisageait d’exempter la Hongrie des sanctions sur le pétrole et le gaz russes, invoquant les difficultés du pays à se procurer ces ressources autrement.
« Nous étudions la question car il lui est très difficile d’accéder à du pétrole et du gaz provenant d’autres régions », a expliqué Trump aux journalistes le 7 novembre. « Comme vous le savez, ils n’ont pas l’avantage d’un accès maritime. »
Le Département du Trésor américain a sanctionné en octobre les géants pétroliers russes Rosneft et Lukoil, en réaction au manque de progrès vers une négociation de paix visant à mettre fin à la guerre en Ukraine.
Trump a indiqué le 7 septembre que son administration était prête à enclencher une seconde phase de sanctions contre la Russie, les négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine ayant stagné et Moscou ayant intensifié ses attaques contre Kiev.
Emel Akan a contribué à la rédactionde cet article.
Avec Reuters

Aldgra Fredly est une rédactrice indépendante qui couvre l'actualité des États-Unis et de la région Asie-Pacifique pour le journal Epoch Times.
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