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Le point d’acupression Biguan, pour des jambes fortes et une meilleure mobilité

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Porte de la cuisse E31

Photo: BiGuan Epoch Times

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Durée de lecture: 5 Min.

Quand on imagine une personne âgée, on la voit souvent avec une canne ou marchant péniblement. On associe faiblesse des jambes et vieillissement. Pourtant, cette idée est trompeuse : les jeunes aussi souffrent de douleurs aux jambes, et l’âge n’implique pas forcément la fragilité.

La médecine traditionnelle chinoise (MTC) apporte une autre vision du maintien de la mobilité. Le point Biguan (E31), dit Porte de la cuisse, peut être un précieux allié pour les hanches et les jambes, notamment avant ou après l’exercice.

Ce que disent les textes anciens

Mentionné dans le Ling Shu (Pivot spirituel), l’un des grands classiques de l’acupuncture, le point Biguan est le premier point du méridien de l’estomac situé sur le membre inférieur. On peut le voir comme une porte par où l’énergie vitale (qi) afflue vers les jambes. Si cette porte se bloque, le flux s’affaiblit, entraînant douleurs, faiblesse et raideurs.

Pourquoi le point Biguan compte pour les hanches et les jambes

Très utilisé en clinique comme en auto-soin, le point Biguan soulage douleurs, engourdissements et troubles de mobilité de la hanche et de la cuisse. Qu’il s’agisse d’une convalescence après blessure ou d’une simple raideur, sa stimulation favorise la souplesse de l’articulation, active la circulation, réduit l’inflammation et redonne de la vigueur à la marche.

Entre tradition et recherche

La médecine moderne reconnaît peu à peu l’intérêt de l’acupuncture. Dans une étude sur l’arthrose de la hanche, l’électroacupuncture incluant le point Biguan a donné de meilleurs résultats sur la douleur, la mobilité et la fonction quotidienne qu’un traitement médicamenteux seul.

Une autre étude a évalué le point Biguan chez des patients victimes d’AVC souffrant de paralysie spasmodique des jambes. La stimulation multidirectionnelle de ce point a amélioré l’équilibre et la souplesse articulaire, en particulier au niveau de la hanche et du genou. Dans les deux cas, le point Biguan a joué un rôle clé dans la récupération de la fonction de la hanche et l’amélioration de la qualité de vie.

Localiser et stimuler le point Biguan

Pour trouver le point Biguan, s’asseoir ou s’allonger, cuisse détendue. Imaginer une ligne entre l’os de la hanche et l’angle externe de la rotule. Plier le genou : le pli de l’aine apparaît. Le point se situe à l’intersection de ces deux lignes, à l’extérieur du muscle sartorius. Chercher une zone sensible à la pression : c’est le point Biguan. La sensibilité y est souvent marquée, surtout en cas de blessure ou de tension. Une légère douleur est normale, mais pas une douleur vive.

Manières d’activer le point Biguan

• Pression ferme : appuyer 3-5 secondes, relâcher 3 secondes, répéter 1-3 minutes par côté.

• Massage circulaire : petits cercles avec le pouce ou l’index, 1-3 minutes.

• Tapotement : petits coups rythmés avec les poings fermés ; inspirer en tapotant 3 fois, expirer en tapotant 4-6 fois.

• Patchs aux herbes : appliqués toute une nuit pour un effet prolongé.

• Méthodes avancées : acupuncture, ventouses ou moxibustion, réalisées par un praticien qualifié.

Précautions

Éviter le point Biguan en cas de blessure ouverte ou de traumatisme de la hanche. Pour les patchs, préférer des formules douces, bien tolérées par la peau.

Vers des jambes plus fortes

Le point Biguan ne remplace pas l’exercice musculaire, mais constitue un outil de récupération et d’entretien de la mobilité. Il rappelle que le mouvement est à la fois physique et énergétique. Intégrer cette acupression au programme fitness offre une approche plus complète de la santé des jambes. Que l’on cherche à marcher plus loin, à soulever plus lourd ou simplement à bouger sans douleur, ce point mérite l’attention.

(Article relu pour exactitude et clarté par un expert en MTC, Shihhsiang Hung.)

Moreen Liao, collaboratrice d'Epoch Times, est la descendante de quatre générations de médecins de médecine traditionnelle chinoise. Elle est également aromathérapeute certifiée, ancienne doyenne du New Directions Institute of Natural Therapies à Sydney, en Australie, et fondatrice d'Ausganica, une marque de cosmétiques certifiés biologiques.

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