Le PCC réagit aux nouveaux tarifs douaniers de 100% imposés par Donald Trump

Un navire est positionné au terminal à conteneurs du port de Qingdao, dans la province du Shandong, à l’est de la Chine, le 11 octobre 2025.
Photo: -/AFP via Getty Images
Le régime communiste chinois a indiqué qu’il poursuivrait ses tactiques commerciales agressives à l’égard des États-Unis, à la suite de la menace du président Donald Trump d’imposer de nouveaux tarifs douaniers en riposte aux restrictions décidées par Pékin.
Le ministère chinois du Commerce a déclaré, dans un communiqué publié le 12 octobre, que ses récents contrôles à l’exportation de matériaux de terres rares et de produits connexes s’inscrivent dans une démarche de « raffinement de son système de contrôle des exportations », conformément aux lois et règlements du régime. La Chine détient un monopole sur les minerais de terres rares, notamment sur les opérations de traitement et de raffinage.
Le 9 octobre, le régime a placé sur liste noire près d’une douzaine d’entreprises de défense opérant aux États-Unis et a instauré de nouvelles restrictions sur l’exportation de terres rares et autres matériaux indispensables à la fabrication de semi-conducteurs et à l’équipement militaire. Le 10 octobre, le régime chinois a introduit de nouveaux frais portuaires pour les navires américains et a ouvert une enquête antitrust sur le fabricant de puces américain Qualcomm.
En réponse, Donald Trump a annoncé le 10 octobre que les États-Unis imposeraient une taxe douanière supplémentaire de 100 % sur la Chine ainsi que de nouveaux contrôles à l’exportation sur des logiciels stratégiques. Il a précisé que ces nouvelles mesures seraient instaurées à compter du 1er novembre, mais pourraient entrer en vigueur « plus tôt, en fonction des prochains actes ou changements décidés par la Chine ».
Le ministère chinois du Commerce a défendu ses nouvelles restrictions sur les terres rares, qui viennent compléter les mesures d’avril dernier, ayant déjà perturbé les chaînes d’approvisionnement mondiales et contraint des entreprises étrangères à suspendre leur production.
Désormais, douze des dix-sept éléments de terres rares figurent sur la liste des exportations contrôlées de la Chine. Certains équipements et technologies utilisés pour la production de terres rares — dont l’extraction, le raffinage, la séparation, la fabrication de matériaux magnétiques et le recyclage de ressources secondaires — sont également soumis à des exigences de licence pour l’exportation.
Selon la nouvelle réglementation, les demandes de licence d’exportation de terres rares émanant d’entreprises de défense étrangères seront rejetées « en principe », tandis que celles provenant de fabricants de puces étrangers seront examinées au cas par cas.
Les règles actualisées imposent aussi aux sociétés opérant hors de Chine d’obtenir une licence d’exportation pour expédier tout produit contenant plus de 0,1 % de terres rares d’origine chinoise à compter du 1er décembre.
Les restrictions ont intensifié les inquiétudes à Bruxelles. Le 10 octobre, l’ambassadeur de l’Union européenne en Chine, Jorge Toledo, a déclaré que les mesures de représailles décidées par Pékin touchaient le bloc européen en tant que « dommage collatéral ».
« L’exemple le plus frappant est la mesure de contrôle des exportations du gouvernement chinois sur les terres rares qui affectent et pénalisent nos entreprises, et la situation s’est même aggravée aujourd’hui », a affirmé M. Toledo lors d’une conférence organisée par l’Institut Clingendael.
Donald Trump, dans une publication sur Truth Social le 10 octobre, a indiqué que les États-Unis avaient été contactés par « d’autres pays extrêmement mécontents de cette grande hostilité commerciale » de la part de la Chine.
« J’ai toujours eu le sentiment qu’ils attendaient leur heure, et une fois encore, j’ai eu raison ! » a-t-il écrit.
« Il n’est pas acceptable que la Chine tienne le monde en ‘otage’, mais il semble que cela ait été leur dessein depuis un certain temps, en commençant par les ‘aimants’ et d’autres éléments qu’ils ont discrètement réunis en vue d’établir une forme de position monopolistique, une démarche pour le moins sinistre et hostile. »

Dorothy Li est journaliste pour Epoch Times.
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