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Le Palais de Dolmabahçe : un joyau architectural d’Istanbul

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Depuis le détroit du Bosphore, le palais de Dolmabahçe présente une façade d’inspiration classique européenne, dominée par une majestueuse section centrale encadrée de deux ailes symétriques. Unique en son genre à Istanbul, l’édifice constitue le seul bâtiment monobloc de la ville. Sa façade en pierre s’étend sur plus de 45.000 mètres carrés, offrant une impressionnante démonstration de grandeur architecturale.

Photo: Crédit photo Joshua Davenport/Shutterstock

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Durée de lecture: 5 Min.

Situé sur les rives du Bosphore, à Istanbul, le palais de Dolmabahçe demeure la plus vaste résidence palatiale de Turquie. Édifié sur près de 11 hectares, l’ensemble comprend pas moins de 285 pièces, 46 salons, 68 salles d’eau et six hammams. Véritable prouesse architecturale, l’édifice conjugue avec éclat influences occidentales et tradition orientale, mêlant baroque, rococo et néoclassicisme, rehaussés de la touche ottomane.

Rompu au style suranné du palais de Topkapi, ancienne résidence et centre du pouvoir impérial, le sultan Abdülmecid Ier (1823-1861) avait fait appel aux architectes Garabet et Nigogayos Balyan pour réaliser le rêve d’un palais à l’européenne. Les travaux, entamés en 1843, se sont achevés treize ans plus tard.

Dès 1856, le palais de Dolmabahçe s’est imposé comme le symbole de la transition de l’Empire ottoman vers la République. Datant aujourd’hui de 169 ans, il continue de se dresser fièrement sur les rives du Bosphore, témoin d’un basculement historique et d’un faste révolu.

La Saltanat Kapisi (porte du Sultan) est la plus majestueuse des huit portes du palais de Dolmabahçe. Conçue pour impressionner les visiteurs, elle s’ouvre sur le jardin central et se distingue par ses colonnes de marbre, des motifs finement ciselés et est surmontée du monogramme du sultan (tughra), symbole du prestige de l’Empire ottoman. (Crédit photo Halit Sadik/Shutterstock)

Le joyau du palais reste toutefois la salle de Cérémonies, longue de près de 2000 mètres carrés. Cet espace fastueux, considéré comme la pièce la plus impressionnante du palais, arbore des sols décorés de mosaïques ottomanes et abrite le plus grand tapis Hereke du monde. En 1852, le sultan Abdülmecid y fit installer un monumental lustre de cristal de Bohême commandé au Royaume-Uni. Conçu par Frederick Rixon à Londres et fabriqué par la maison Hancock Rixon & Dunt, l’imposant luminaire pèse plus de 4,5 tonnes et compte 664 bougeoirs. (Crédit photo /Shutterstock)

Soutenue par 56 colonnes de marbre et de style composite romain, la salle s’élève sous une coupole de 36 mètres de haut. Ses parois richement décorées s’ornent de fresques classiques, inspirées de l’histoire et de la littérature ottomanes, conférant à ce lieu une atmosphère solennelle et triomphale. (Crédit photo Mitzo/Shutterstock)

L’escalier de cristal, qui monte de la salle de cérémonie au deuxième étage du palais, se déploie en un double fer à cheval de style baroque, aux balustres en cristal et aux rampes de bois d’acajou. La verrière voûtée illumine le lustre en cristal Baccarat d’Angleterre. Comptant pas moins de 750 lampes, cette pièce colossale, l’un des plus grands lustres du monde, a nécessité deux mois entiers pour être installée. (Crédit photo muratart/Shutterstock)

Parmi les salons les plus renommés du palais figure également la salle Rouge, jadis utilisée comme salle de réception par les sultans. Sa décoration, dominée par le rouge — couleur symbole du prestige ottoman — lui a valu son nom. Murs et plafonds y sont tendus de soieries écarlates, rehaussés de feuilles d’or et de stucs finement dorés, offrant une atmosphère à la fois solennelle et fastueuse. (Crédit photo Sailorr/Shutterstock)

La salle de réception de la reine mère, aussi appelée salle rose, était un lieu de rassemblement pour les femmes du harem et les nobles invités de la mère du sultan. Comme pour la salle Rouge, la pièce doit son appellation à ses teintes dominantes, ici un rose délicat, sublimé par une lumière chaleureuse. Si l’empreinte baroque et rococo se révèle fortement dans son agencement, les murs et plafonds sont ornés de peintures inspirées de l’esthétique culturelle ottomane, conférant à l’ensemble une identité unique. (Crédit photo Gokhan Dogan/Shutterstock)

Le palais de Dolmabahçe abrite également six vastes hammans, ces fameux bains turcs qui faisaient partie intégrante de la vie ottomane. Le plus somptueux demeure celui du sultan, conçu en albâtre et en marbre d’Égypte. Témoignage des influences européennes du XIXᵉ siècle, ce hammam conjugue symétrie classique, sculptures décoratives d’inspiration occidentale et colonnes de style corinthien. (Crédit photo TaraPatta/Shutterstock)

James Baresel est un écrivain indépendant qui a contribué à des périodiques aussi variés que Fine Art Connoisseur, Military History, Claremont Review of Books et New Eastern Europe.

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