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Le documentaire sur le prélèvement d’organes par le PCC bouleverse le public du comté de Chester

Des responsables locaux et des citoyens demandent des mesures contre les assassinats d’État pour le commerce d’organes en Chine après la projection du documentaire « State Organs ».

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Une projection du documentaire State Organs à la bibliothèque du comté de Chester à Exton, Pennsylvanie, a laissé des dizaines de participants visiblement bouleversés le 1er novembre 2025.

Photo: Frank Liang/Epoch Times

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Durée de lecture: 9 Min.

La projection du documentaire « State Organs » à la bibliothèque du comté de Chester à Exton, Pennsylvanie, le 1er novembre, a profondément marqué l’assistance en révélant les meurtres systématiques de prisonniers de conscience – principalement des adeptes du Falun Gong – orchestrés par le Parti communiste chinois (PCC) dans le but de prélever leurs organes vitaux.
« State Organs : dévoiler les abus des transplantations en Chine » suit le parcours déchirant de deux familles, sur plus de vingt ans, à la recherche de proches disparus dans des circonstances mystérieuses au début des années 2000. Leur quête lève le voile sur l’horreur d’une opération de prélèvement d’organes gérée par l’État qui tue des innocents chinois.
Réalisé par Raymond Zhang, lauréat du Peabody Award, le documentaire a remporté le prix de la meilleure réalisation et de la meilleure bande-son dans la catégorie documentaire long-métrage aux Leo Awards 2023, puis celui du meilleur documentaire sur les droits humains au Manhattan Film Festival 2024. En mars 2024, l’Accolate lui a décerné le prix d’excellence.
Le film pointe également l’écart effarant des délais d’attente pour une greffe entre la Chine et les pays libres : quand des systèmes éthiques comme celui des États‑Unis imposent des années d’attente, les hôpitaux d’État chinois annoncent des greffes en quelques jours ou semaines, ce qui suppose une réserve humaine disponible sur demande – scénario impossible sans vivier de victimes.

Des intervenants à la projection du documentaire « State Organs » à la bibliothèque du comté de Chester, le 1er novembre 2025. (Epoch Times)

« Je reste sans voix » : réaction émue d’une élue locale

Parmi l’auditoire, Michele D. Truitt, responsable du township d’East Goshen dans le comté de Chester, a confié que le film « la laisse presque sans voix ».
« Je n’arrive pas à croire à l’atrocité commise contre les adeptes du Falun Gong. C’est une atrocité politique et religieuse, comparable à l’Holocauste », a‑t‑elle déclaré à Epoch Times.
Mme Truitt, dont la mère a récemment subi une greffe de rein aux États‑Unis, a été particulièrement touchée par le film. « Elle a eu la chance de recevoir deux reins », témoigne‑t‑elle. « Elle a dû passer par une procédure extrêmement rigoureuse avant la transplantation. »

Michele D. Truitt, responsable du township d’East Goshen, comté de Chester, à la projection du documentaire « State Organs » à la bibliothèque du comté de Chester, le 1er novembre 2025. (Jennifer Yang/Epoch Times)

Mme Truitt précise que les trois mois d’attente pour sa mère étaient considérés comme « exceptionnellement courts », alors que les médecins leur avaient annoncé que le délai pouvait aller « de trois à cinq ans ». Le documentaire lui a appris qu’en Chine, des organes vitaux peuvent être attribués et greffés en quelques jours.
« C’est sidérant », commente Mme Truitt. « Ils peuvent aller en Chine, dire ce dont ils ont besoin, et obtenir ce qu’ils veulent. Mais ce qu’ils ignorent, c’est qu’ils doivent respecter le don qui leur a été fait. Car ce n’est pas un don : il s’agit d’une transaction commerciale. Si c’est une affaire d’argent, l’argent circule mais le respect pour ce qu’il y a derrière disparaît des deux côtés. »
Mme Truitt qualifie la pratique de « barbare » et de « forme moderne de génocide ». Elle promet d’alerter les élus locaux et fédéraux. « Je parlerai de ceci à au moins dix personnes », conclut‑elle, ajoutant : « Il ne s’agit pas d’organes, mais de vies humaines. Chaque vie compte. »

« Un appel à l’action pour tous »

D’autres spectateurs ont exprimé le même choc et leur volonté d’agir.
Darry Brown, dirigeant d’une entreprise locale, estime que le film « révèle à quel point le phénomène est répandu et que la situation empire ».
Il témoigne à Epoch Times : « C’est un appel puissant, que l’on soit en Amérique, en Occident ou ailleurs même en Asie, il faut agir. Nous devons stopper cela. »

Darry Brown, chef d’entreprise, à la projection du documentaire « State Organs » à la bibliothèque du comté de Chester, le 1er novembre 2025. (Jennifer Yang/Epoch Times)

M. Brown a jugé la projection à la fois « glaçante et déchirante », annonçant vouloir s’informer davantage et contacter ses élus.
« Je vais contacter mon sénateur local et aussi le sénateur américain Fetterman », précise‑t‑il. « Il faut une loi pour que cela s’arrête. »
Le film lui a révélé l’ampleur internationale du problème : « Jamais je n’aurais imaginé que l’on puisse obtenir un organe en quelques jours. Je ne savais pas que des gens, depuis l’étranger, partaient en Chine pour cela. C’est inconcevable. »
M. Brown félicite l’initiative : « Une bibliothèque comme celle‑ci est un point névralgique pour le comté. Elle sensibilise toutes les générations », affirme‑t‑il. « Je fréquente une église locale et j’espère y inviter un intervenant pour éveiller les consciences. »
Il compare les prélèvements forcés d’organes à « un Holocauste » et met en garde : « Si nous n’agissons pas, rien ne pourra mobiliser les gens. »
Autre spectatrice, Lisa Rogers, professeur de yoga dans le comté de Chester, confie que le film l’a laissée « stupéfaite et écœurée ».
En entretien avec Epoch Times, elle explique avoir entendu parler des persécutions contre le Falun Gong, sans en mesurer l’ampleur. « Le niveau de ce qu’ils font – et que tant de gens tolèrent cela, y compris des médecins – est inhumain », affirme‑t‑elle.

Lisa Rogers, professeur de yoga, à la projection du documentaire « State Organs » à la bibliothèque du comté de Chester, le 1er novembre 2025. (Jennifer Yang/Epoch Times)

Mme Rogers pensait que le fléau était « bien plus réduit ». Le film, précise‑t‑elle, a « explosé » sa perception des violations des droits humains par le régime communiste chinois.
« Je n’imaginais pas que l’ampleur atteignait ce niveau », commente Mme Rogers. « C’est terrifiant de penser que c’est presque accepté, que tout le monde là‑bas le sait. »
Elle insiste sur la nécessité de sensibiliser en premier lieu.
« Nous devons connaître la réalité, puis résister et légiférer pour empêcher la propagande ici », avance‑t‑elle. « Ces projections locales sont cruciales : elles permettent aux gens de comprendre ce qui se joue, même à distance. »
Mme Rogers assure qu’elle « signera assurément la pétition en ligne » et qu’elle « parlera de cette question à sa famille et à ses amis, car beaucoup ignorent tout. »
« Je ressens colère et détresse », conclut‑elle, « mais c’est le premier pas pour agir sur ces sujets majeurs. »
Pour les participants, State Organs est plus qu’un documentaire : c’est un choc moral.
« Il est révoltant de constater qu’un pays, par le biais d’un parti politique, encourage l’élimination de ses propres citoyens, et pour quel profit ? Il ne s’agit que d’une transaction financière », analyse Truitt. « Le don d’un organe devrait être un geste infiniment plus profond. »
Jennifer Yang a contribué à la rédaction de cet article.