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Le code des cow-boys : dix principes pour mener sa vie

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Un cow-boy déplace son bétail vers un pâturage désertique voisin de Silver Lake, dans l’Oregon (photo d’archives).

Photo: Crédit photo © Bob Pool/Shutterstock

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Durée de lecture: 7 Min.

Lorsque l’on évoque le Far West, les images qui nous viennent à l’esprit sont souvent celles d’un territoire livré aux hors-la-loi, de cow-boys s’affrontant entre ranchs rivaux, et d’une banque constituant le lieu le plus dangereux de la ville.
Cette vision doit beaucoup aux artifices de Hollywood, qui a popularisé l’idée d’un désert anarchique gouverné par la violence. La réalité, pourtant, était tout autre. Aux confins de la civilisation américaine, un code strict régnait en maître : le « code du Far West ». C’est lui qui assurait l’ordre et la dignité dans ces plaines encore vierges. Ce même code a façonné la figure du cow-boy, devenu un symbole des valeurs américaines, autant que ne l’ont fait les chevaux, les troupeaux de bétails ou les ranchs poussiéreux.
James Owen, chantre de l’éthique des cow-boys
James Owen, un vétéran de Wall Street où il a exercé durant trente-cinq ans, est l’auteur de plusieurs best-sellers : Cowboy Ethics: What Wall Street Can Learn from the Code of the West, Cowboy Ethics: What It Takes to Win at Life, et Cowboy Values: Recapturing What America Once Stood For (L’Éthique du cow-boy : ce que Wall Street peut apprendre du code de l’Ouest, L’Éthique du cow-boy : ce qu’il faut pour réussir dans la vie et Les Valeurs du cow-boy : retrouver ce que l’Amérique représentait autrefois).
Retrouver les valeurs fondatrices du pays permettrait de renouer avec une réussite véritable, tant personnelle que collective. Car, selon lui, réussir ne signifie pas accumuler de l’argent, mais développer son caractère, rester fidèle à ses valeurs et donner un sens à sa vie au-delà des possessions matérielles.
Dix ans après la parution de son premier ouvrage, les « dix principes de vie » inspirés du code de l’Ouest ont trouvé des applications inattendues : à Wall Street, dans les salles de classe, mais aussi dans le quotidien de nombreux Américains.
Les dix principes du code du Far West
1. Vivre chaque jour avec courage
La peur était un luxe dangereux. Dans un monde d’éléments déchaînés et de menaces permanentes, le courage n’était pas l’absence de crainte, mais la capacité de la surmonter.
Comme le rappelait déjà le Texas Livestock Journal en 1882 : « Un homme dépourvu de courage serait aussi déplacé dans un camp de cow-boys qu’un poisson sur la terre ferme. »

Un cow-boy enseigne l’art des nœuds à un jeune garçon, vers 1945. (Crédit photo © Ralph Hopewell Anderson/Hulton Archive/Getty Images)

2. Être fier de son travail 
Qu’il s’agisse d’une transhumance héroïque ou d’une simple clôture, chaque tâche bien accomplie devenait une marque laissée sur la terre, une fierté durable.
3. Toujours terminer ce que l’on commence
Abandonner, se plaindre, gémir : autant de comportements méprisés. La persévérance était une obligation morale autant qu’une nécessité vitale.
4. Faire ce qui doit être fait
Le cow-boy incarnait la justice : réparer une injustice, tenir tête aux malfaiteurs. Son honneur reposait sur sa fidélité au juste, même face à l’adversité.

Quatre cow-boys chevauchent côte à côte, photo d’archives. (Crédit photo © Jeanne Provost/Shutterstock)

5. Être dur, mais juste
Endurants et parfois rugueux, les cow-boys n’en respectaient pas moins la règle d’or. Tout cow-boy pouvait demander hospitalité dans un ranch sans contrepartie ; tout rancher devait rendre à son voisin le prix d’une bête égarée.
Si un homme était tué lors d’un duel loyal, cela n’était qu’un incident. Mais abattre un adversaire désarmé ou en fuite relevait du meurtre. Et les meurtriers savaient que la justice des frontières les attendait.
6. Quand on fait une promesse, on la tient
Une promesse valait plus qu’un contrat écrit. La poignée de main faisait loi. Rompre sa parole, c’était perdre son honneur.
7. Être fidèle à sa marque
Loyaux à leur ranch, les cow-boys s’inscrivaient dans un héritage fait de travail acharné et d’honneur, bien au-delà du simple rapport employeur-employé.

Des cow-boys rassemblent leur bétail dans un pâturage voisin du golfe du Mexique pour le mettre à l’abri avant l’arrivée possible de l’ouragan Laura, à Cameron (Louisiane), le 25 août 2020. (Crédit photo © Joe Raedle/Getty Images)

8. Parler moins, mais dire davantage
Leur parole était rare mais précise, car la clarté et la concision assuraient sécurité et efficacité dans les moments cruciaux.
9. Se souvenir que certaines choses ne sont pas à vendre
La dignité et le mode de vie d’un cow-boy ne s’achetaient pas. Le film Monte Walsh (1970) en a offert l’illustration : mieux valait vivre modestement que trahir ses principes pour de l’argent.

Un fermier s’apprête à nourrir son bétail à Quemado, au Texas, le 14 juin 2023. (Crédit photo © Brandon Bell/Getty Images)

10. Savoir où tracer la ligne
La chute d’un homme n’était jamais soudaine, mais le fruit d’infractions répétées au code. Le cow-boy devait donc rester intransigeant dans sa morale et fidèle à ses principes, afin de préserver la fragile organisation sociale de l’Ouest et permettre à la vie d’y prospérer.
Conclusion
Loin de l’image hollywoodienne du cow-boy hors-la-loi, celui-ci s’apparentait davantage à un chevalier, soumis à un code d’honneur aussi strict que celui de la chevalerie. Certes, les cow-boys n’étaient pas des saints : ils juraient, buvaient et fumaient sans retenue. Mais leur héritage continue de façonner l’Amérique contemporaine.
Ténacité, honnêteté et équité : tels sont les principes qui ont fait d’eux des icônes du folklore américain. Et quiconque parvient aujourd’hui à mettre en pratique ces dix règles simples trouvera dans sa vie une forme de réussite que nul argent ne peut acheter.