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Cinq leçons puissantes du Seigneur des anneaux pour transformer votre vie

La série fantastique classique de Tolkien a beaucoup à nous apprendre sur la force de caractère.

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Une image tirée du “Seigneur des anneaux : Le Retour du roi”.

Photo: MovieStillsDB

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Durée de lecture: 18 Min.

Les pages du Seigneur des anneaux abritent quelques-uns des héros et des exploits les plus emblématiques de la littérature. Et, à y regarder de plus près, le lecteur distingue les fils d’or très fins de la morale, de la philosophie et des valeurs de J.R.R. Tolkien guidant chacun des pas de ses personnages.

L’histoire est simple en apparence. Quatre petits êtres, les Hobbits, entreprennent un voyage pour détruire un anneau magique qui confère à son porteur un immense pouvoir, mais qui ne peut engendrer que le mal. Le sombre Seigneur Sauron, créateur mythique de l’Anneau, mobilise ses armées et ses serviteurs pour retrouver son précieux bijou et attaquer le royaume des hommes.

Les vertus qui ont mené Frodon et Sam jusqu’à la montagne du Destin, et qui ont permis la victoire au Gouffre de Helm, sont les mêmes qui nous poussent à avancer chaque jour. Elles ont encore une fois repoussé le mal en Terre du Milieu, tout comme elles éclairent nos propres combats quotidiens. Et même si nous ne combattons pas les forces des ténèbres aussi littéralement qu’Aragorn, roi du Gondor, ou le magicien Gandalf, la lutte contre nos propres vices n’est pas si différente.

Courage face à l’adversité

L’une des caractéristiques frappantes du Seigneur des anneaux réside dans ses exemples d’un courage inébranlable. Les livres ne sont qu’une succession d’actes valeureux et d’efforts héroïques.

Le duo audacieux formé par le Porteur de l’Anneau, Frodon Sacquet, et son fidèle serviteur et jardinier, Sam Gamegie, constitue l’exemple le plus éclatant de bravoure chez des êtres en apparence ordinaires que Tolkien ait créés.

Les Hobbits ont quitté la Comté, confortable et paisible, pour s’aventurer dans un monde inconnu et affronter un mal qui inquiétait même le grand et sage Gandalf le Gris, avec bien peu d’espoir de revenir.

La traversée, s’étendant sur des centaines de kilomètres depuis la Comté jusqu’à Fondcombe, puis vers la forêt enchantée de Lothlórien et les sinistres Marais des Morts, exigea d’immenses efforts de courage de la part des deux petits voyageurs. Mais l’étape la plus périlleuse fut la dernière : de la caverne de l’araignée à Cirith Ungol jusqu’au feu de la montagne du Destin.

Dans les passages obscurs de Cirith Ungol, Frodon est attaqué par la gigantesque araignée démoniaque Arachne. Avant que Sam ne puisse intervenir, la créature Gollum le saisit par derrière. Après un corps-à-corps violent avec Gollum, qu’il finit par repousser d’un coup de bâton, Sam se précipite aussitôt au secours de Frodon.

Trop tard : Frodon a été piqué. L’araignée l’enveloppe de ses toiles et l’entraîne vers son antre.

« Sam n’attendit pas pour se demander ce qu’il devait faire, ni s’il était courageux, loyal, ou rempli de rage. Il bondit en poussant un cri, et saisit l’épée de son maître de sa main gauche. Puis il chargea. Nulle offensive plus farouche ne fut jamais vue dans le monde sauvage des bêtes », écrit Tolkien.

Le petit Hobbit affronte Arachne et accomplit ce que personne avant lui n’avait réussi. De tout son courage et de sa détermination, Sam enfonce son épée dans le ventre du monstre. Arachne, stupéfaite par la blessure, se retire dans son trou.

L’Anneau unique, une réplique de la trilogie Le Seigneur des anneaux. (Yudi Angga Kristanu/Shutterstock)

Résister à la tentation

L’Anneau est un tentateur puissant, montrant toujours à sa proie tout le bien qu’elle pourrait accomplir, ou tout ce que l’Anneau lui permettrait d’entreprendre. Ses promesses ne sont que mensonges, car il ne peut engendrer que le mal.

Avant le début du voyage de Frodon, celui-ci propose l’Anneau à Gandalf, estimant le puissant magicien bien plus apte à la quête. Gandalf éteint immédiatement l’attrait que suscite le pouvoir de l’Anneau.

« Ne me tente pas ! Car je ne souhaite pas devenir moi-même semblable au Sombre Seigneur. Pourtant, la voie de l’Anneau vers mon cœur passe par la pitié, la pitié pour la faiblesse et le désir de force pour accomplir le bien. Ne me tente pas ! Je n’ose pas le prendre, même pour le garder en sécurité, inutilisé. Le désir de m’en servir serait trop fort pour ma force. Et j’en aurai tant besoin. De grands périls sont devant moi », dit Gandalf.

Frodon offre également l’Anneau à la reine elfe et magicienne Galadriel, pour des raisons similaires. Celle-ci lui répond :

« Je ne nie pas que mon cœur a grandement désiré demander ce que tu offres. Durant de longues années, j’ai médité sur ce que je pourrais faire, si le Grand Anneau arrivait entre mes mains… À la place du Sombre Seigneur, tu dresserais une Reine. Et je ne serais pas sombre, mais belle et terrible comme le Matin et la Nuit ! Belle comme la Mer et le Soleil et la Neige sur les montagnes ! Redoutable comme la Tempête et l’Éclair ! Plus forte que les fondations de la terre. Tous m’aimeront et désespéreront ! »

Pour toutes ses visions d’un règne quasi divin sur la Terre du Milieu, elle choisit la voie humble et juste.

« ‘J’ai passé l’épreuve’, dit [Galadriel]. ‘Je diminuerai, et j’irai vers l’Ouest pour y demeurer Galadriel.’ »

Les petits et simples sont éprouvés tout autant que les grands et les sages.

Sam a pris l’Anneau sur ce qu’il croit être le cadavre de Frodon, mort du poison d’Arachne. Tandis qu’il traverse les tunnels obscurs de la tanière de l’araignée, l’Anneau lui offre des visions de ce qu’il pourrait devenir.

« Il vit Sam le Fort, Héros de l’Âge, marchant d’un pas assuré, une épée enflammée à la main, à travers les terres assombries ; des armées accourant à son appel tandis qu’il marchait renverser Barad-dûr. Puis les nuages se dissipèrent tous, et le soleil blanc brilla, et à son commandement la vallée de Gorgoroth devint un jardin de fleurs et d’arbres et porta des fruits. Il n’avait qu’à passer l’Anneau à son doigt et le revendiquer comme sien, et tout cela pourrait être », écrit Tolkien.

L’amour de Sam pour Frodon et son humilité de Hobbit dissipent les illusions de l’Anneau.

« Au fond de son cœur, il savait qu’il n’était pas assez grand pour porter un tel fardeau, même si ces visions n’étaient pas simplement un leurre destiné à le tromper. Le petit jardin libre d’un simple jardinier était tout ce dont il avait besoin et tout ce à quoi il pouvait prétendre, non un jardin démesuré en royaume ; ses propres mains pour agir, non celles d’autrui pour commander. »

S’il n’avait pas repoussé la tentation, il n’aurait pas découvert que son maître était vivant, capturé par des orques. La quête aurait échoué à son ultime étape.

Des personnages comme Boromir, Gollum et Isildur échouent à leur tour à l’épreuve de la tentation, provoquant des catastrophes pour eux-mêmes et pour autrui.

Un employé de Bonhams tient « Andúril », une épée factice appartenant au personnage d’Aragorn, héros de la trilogie cinématographique Le Seigneur des anneaux, à Londres, le 31 juillet 2014. (Peter Macdiarmid/Getty Images)

Protéger les faibles

Les héros du Seigneur des anneaux protègent les faibles et les paisibles contre les agressifs et les violents.

Les exemples abondent où Aragorn témoigne de sa bonté et de sa compassion envers les plus vulnérables. Avant la Guerre de l’Anneau, lui et ses rôdeurs protègent les terres paisibles de l’Ouest contre les incursions d’orques, de trolls et de loups. Ces terres incluent la Comté, où vivent les Hobbits.

Le roi revenu protège souvent les Hobbits durant son périple. Lorsqu’il rencontre les quatre Hobbits dans une auberge de Bree, il se consacre à les mener jusqu’à Fondcombe en sécurité, les guidant et combattant pour eux tout au long du voyage.

Lorsque la Communauté est dispersée à Amon Hen, Aragorn décide de poursuivre les Hobbits Pippin et Merry, capturés par des orques. Il veut les sauver, convaincu qu’ils connaîtraient sinon un sort terrible.

Aragorn soigne les malades et les blessés à de nombreuses reprises. Lorsque Frodon est frappé par les Cavaliers Noirs en route vers la cité elfique de Fondcombe, Aragorn le maintient en vie assez longtemps pour recevoir des soins elfiques.

Après la bataille des Champs du Pelennor, Aragorn se rend aux Maisons de Guérison et sauve Faramir, Éowyn et Merry de la mort. Il peut accomplir ces miracles non seulement grâce à sa lignée royale, mais parce qu’il choisit de protéger ceux qui souffrent.

À travers sa guérison, Aragorn accomplit la prophétie gondorienne : « Les mains du roi sont les mains d’un guérisseur, et ainsi sera reconnu le roi légitime. » Gondor découvre que son souverain est revenu.

Sean Astin (à g.) dans le rôle de Sam Gamegie et Elijah Wood dans celui de Frodon Sacquet dans La Communauté de l’anneau. (MovieStillsDB)

Être loyal dans les moments les plus difficiles

Sam Gamegie incarne parfaitement la révérence et l’appréciation de Tolkien pour la loyauté. Le Hobbit est humble et extraordinairement dévoué à son maître, Frodon.

Du départ de la Comté jusqu’au retour de Mordor, Sam met toujours Frodon au premier plan. C’est le grand devoir de Frodon de porter l’Anneau jusqu’au mont Destin, et c’est le grand devoir de Sam de servir Frodon.

Sa loyauté ne découle pas seulement de la mission confiée par Gandalf, mais d’une profonde révérence et d’un véritable amour pour Frodon.

Alors que les Hobbits traversent la Comté vers Bree, Frodon confie ses craintes quant à entraîner ses compagnons dans un périlleux voyage. Il redoute qu’aucun ne puisse revenir.

Sam lui répond : « Si vous ne revenez pas, monsieur, alors moi non plus, c’est certain. »

Sam raconte à Frodon une conversation avec des Elfes de passage : « Ne l’abandonne pas ! m’ont-ils dit. L’abandonner ! ai-je dit. Je n’en ai jamais eu l’intention. Je vais avec lui, même s’il grimpe jusqu’à la Lune ; et si l’un de ces Cavaliers Noirs tente de l’en empêcher, il aura affaire à Sam Gamegie, ai-je dit. »

Frodon n’aurait jamais atteint la montagne du Destin sans Sam, et Sam faillit ne pas partir avec lui. À Amon Hen, Frodon tente d’abandonner toute la Communauté, considérant la quête comme la sienne seule et refusant de mettre davantage les vies de ses amis en péril.

Sam, parti à la recherche de Frodon avec le reste de la Communauté, comprend que celui-ci essaiera de partir seul et court vers les bateaux qui les ont conduits là. Il arrive au moment où Frodon pousse le sien sur l’eau. Sam se jette dans la rivière, mais commence à couler et à se noyer.

Frodon fait aussitôt demi-tour et le tire hors de l’eau. Il explique à Sam qu’il doit partir seul, à quoi Sam répond : « Tout seul et sans moi pour vous aider ? Je n’aurais pas pu le supporter, cela m’aurait tué. »

Par sa loyauté indéfectible, Sam convainc Frodon de le laisser l’accompagner pour le reste du voyage.

Et il l’aide, en effet. Sam offre à Frodon toute l’aide physique et mentale qu’il peut. Il l’encourage lorsque tout semble perdu et le porte lorsqu’il ne peut plus faire un pas. L’extraordinaire dévouement de Sam est l’un des piliers de la victoire des forces du bien.

Une carte du Rohan et du Gondor, royaumes de la Terre du Milieu selon Tolkien, tirée du Seigneur des anneaux. (Petr Kahanek/Shutterstock)

Ne jamais perdre espoir

Pour ceux qui combattent pour le bien et la paix en Terre du Milieu, garder l’espoir est la seule voie possible ; désespérer revient à perdre face aux ténèbres.

Le roi Théoden du Rohan s’enfonce dans le désespoir. Son conseiller félon, Gríma Langue-de-Serpent, le maintient dans un état de décrépitude et de négativité. Il ne peut rassembler la force d’agir pour sauver son peuple des armées orques envahissantes.

Gandalf terrasse Gríma Langue-de-Serpent dans la salle sombre du roi et offre à Théoden le choix d’accepter son aide et de voir la lumière.

« Il leva son bâton et le pointa vers une fenêtre haute. Là, l’obscurité sembla se dissiper, et, à travers l’ouverture, on aperçut, haut et lointain, un pan de ciel étincelant. ‘Tout n’est pas sombre. Prenez courage, Seigneur du Mark ; une aide meilleure, vous ne la trouverez pas. Je n’ai nul conseil à donner à ceux qui désespèrent.’ », écrit Tolkien.

Avec l’aide de Gandalf et sa propre détermination, Théoden reprend son pouvoir au Rohan et prépare sa défense. Sans espoir, le Rohan aurait succombé aux armées orques d’Isengard.

Le parcours de Théoden est une leçon constante de persévérance. Lors de la bataille du Gouffre de Helm, alors que les hommes du Rohan se retranchent dans la citadelle de la forteresse et que tout semble perdu, Théoden ne renonce pas. Il choisit de mener sa cavalerie dans une ultime charge hors des portes.

« Quand l’aube viendra, j’ordonnerai que l’on sonne le cor de Helm, et je sortirai. M’accompagneras-tu alors, fils d’Arathorn ? Peut-être frayerons-nous un chemin, ou ferons-nous une telle fin qu’elle vaudra un chant—si quelqu’un reste pour chanter après nous. »

Sa charge au lever du jour repousse l’armée orque des murs, tandis que Gandalf arrive avec des renforts.

Conclusion

À travers de grandes œuvres comme Le Seigneur des anneaux, nous pouvons absorber des principes élevés et des vertus qui nous inspirent à devenir de meilleures personnes. Intuitivement, nous admirons les héros et cherchons à les imiter.

Ce ne sont que cinq de ces principes. Les fils d’or tissés par Tolkien sont innombrables, profonds et subtilement entrelacés. Le leadership d’Aragorn, l’humilité de Sam, la compassion de Gandalf—tout cela demeure dans l’esprit de ceux qui choisissent de se plonger dans cette série, que ce soit en la lisant ou en la regardant.