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L’appel au boycott culturel d’Israël dénoncé par 1200 personnalités d’Hollywood

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L’acteur espagnol Javier Bardem arrive pour la 77ᵉ cérémonie des Primetime Emmy Awards au Peacock Theatre du LA Live à Los Angeles, le 14 septembre 2025.

Photo: PATRICK T. FALLON/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

Quelque 1200 membres de l’industrie cinématographique américaine s’élèvent, dans une pétition, contre l’appel au boycott d’institutions culturelles israéliennes, signé début septembre par des milliers d’acteurs et réalisateurs, parmi lesquels Javier Bardem ou Emma Stone, pour dénoncer la guerre à Gaza.

Cet appel au boycott «amplifie la propagande antisémite» et relève d’une «désinformation qui défend une censure arbitraire», estime la pétition révélée jeudi par l’hebdomadaire Variety et signée notamment par l’acteur Liev Schreiber, la comédienne Jennifer Jason Leigh ou encore le PDG de Fox Entertainment Global, Fernando Szew.

Le collectif Film Workers for Palestine à l’offensive

Sous la bannière du collectif Film Workers for Palestine, des milliers d’artistes se sont engagés à cesser toute collaboration avec des institutions culturelles israéliennes – festivals, producteurs, diffuseurs – qu’ils accusent d’être «impliquées dans le génocide et l’apartheid contre le peuple palestinien».

En réponse, la pétition affirme que ce boycott risque de pénaliser «les voix qui cherchent précisément à trouver un terrain d’entente» en Israël et constituerait une «forme de punition collective inefficace». Les signataires critiquent aussi l’usage «nébuleux» de termes tels que «complicité» ou «implication».

«Qui va décider quels cinéastes israéliens et quelles institutions cinématographiques sont ‘complices’ ? Un comité maccarthyste qui fait des listes noires? Ou la ‘complicité’ est-elle juste un moyen de boycotter tous les Israéliens et les sionistes quoi qu’ils créent ou pensent», s’interroge la tribune.

Une campagne qui s’amplifie en Occident

Le collectif, qui revendique désormais quelque 8000 signataires, avait toutefois précisé dans son texte vouloir définir ce qu’il entend par «complicité». Celle-ci «inclut le fait de dissimuler (traduction de whitewash, ndlr) ou de justifier le génocide et l’apartheid et/ou de s’allier avec le gouvernement qui le commet», indique le texte.
Ces dernières semaines, de nombreux cinéastes, musiciens ou écrivains occidentaux ont ajouté leur voix à cette campagne de boycott culturel contre Israël. Une mobilisation qui suscite l’inquiétude de plusieurs artistes israéliens affirmant, eux, se battre contre la politique du gouvernement de Benjamin Netanyahu.