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La Syrie signe une déclaration pour rejoindre la coalition menée par les États-Unis afin de vaincre le groupe terroriste Daech

L’accord fait suite à la rencontre entre le président syrien Ahmed al Sharaa et le président américain Donald Trump à la Maison Blanche le 10 novembre.

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Le président syrien Ahmed al Charaa arrive pour une réunion avec le secrétaire d’État américain Marco Rubio à l’hôtel Lotte New York Palace, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, le 22 septembre 2025.

Photo: BING GUAN/POOL/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

La Syrie a accepté de rejoindre la coalition internationale dirigée par les États‑Unis pour lutter contre le groupe terroriste État islamique (Daech), à la suite d’une rencontre entre le président Ahmed al‑Charaa et le président américain Donald Trump à la Maison‑Blanche le 10 novembre, selon un responsable syrien.
Le ministre syrien de l’Information, Hamza al‑Mustafa, a déclaré le 10 novembre que la Syrie avait signé « une déclaration de coopération politique » avec la Coalition mondiale contre Daesh — une coalition rassemblant 89 autres partenaires pour combattre l’État islamique en Irak, en Syrie et dans le monde — confirmant son engagement dans la lutte antiterroriste et son soutien à la stabilité régionale.
« L’accord est politique et ne comporte pour l’instant aucune composante militaire », a précisé M. al‑Mustafa dans une déclaration publiée sur X.
Un haut responsable de l’administration américaine a également confirmé à Epoch Times que la Syrie rejoindrait la coalition internationale.
La rencontre entre M. al‑Charaa et M. Trump à la Maison‑Blanche, le 10 novembre, représente la première visite d’un dirigeant syrien dans la capitale américaine depuis l’indépendance du pays vis‑à‑vis de la France en 1946.
M. al‑Mustafa a indiqué que les discussions portaient sur l’élargissement de la coopération économique entre les deux nations, les investissements américains et l’assouplissement des sanctions imposées par le Caesar Act, qui interdit la vente de biens et de technologies américaines à la Syrie et exclut le pays du système bancaire international.
Les deux dirigeants ont également évoqué l’intégration des Forces démocratiques syriennes au sein de l’armée syrienne, a souligné M. al‑Mustafa, précisant que cette initiative vise à « unifier les institutions et garantir une stabilité durable » dans la région.
La rencontre s’est conclue par l’octroi par M. Trump d’une prolongation de 180 jours de la levée des sanctions contre la Syrie. M. Trump a déclaré à la presse le 10 novembre qu’il souhaite voir la Syrie « devenir un pays véritablement prospère ».
Lors d’une interview diffusée le 10 novembre sur Fox News, M. al‑Charaa a affirmé que la Syrie entrait dans « une nouvelle ère » de ses relations avec les États‑Unis après la chute du régime Assad, insistant sur la volonté de Damas de s’établir comme partenaire géopolitique.
« L’objectif est que la Syrie ne soit plus perçue comme une menace pour la sécurité, mais comme un allié géopolitique et un pays dans lequel les États‑Unis peuvent investir massivement, surtout dans l’extraction gazière », a‑t‑il déclaré, selon une traduction publiée par les médias d’État syriens.
Interrogé sur la participation de la Syrie à la coalition contre l’État islamique, M. al‑Charaa a reconnu les raisons de la présence militaire américaine en Syrie, tout en soulignant qu’elle devrait désormais être coordonnée avec le gouvernement syrien.
« Nous devons discuter de ces questions et parvenir à un accord sur la lutte contre l’État islamique », a‑t‑il souligné.
M. al‑Charaa est arrivé au pouvoir en décembre 2024, après la fuite à Moscou de l’ancien dirigeant Bachar al‑Assad, mettant fin au règne de sa famille qui durait depuis 53 ans. M. al‑Charaa a dirigé le groupe islamiste Hayat Tahrir al‑Sham (HTS), qui a revendiqué la victoire au terme de la guerre civile ayant déchiré le pays pendant treize ans.
Le HTS, issu du groupe islamiste al‑Qaïda, avait été désigné organisation terroriste étrangère par le Département d’État américain en 2018, avant d’être retiré de cette liste cette année.
Emel Akan et Evgenia Filimianova ont contribué à la rédaction de cet article.