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La préfecture de police signale des soupçons de violences policières au tribunal de Paris

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Violences policières dans les sous-sols du tribunal de Paris.

Photo: LUDOVIC MARIN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Un signalement a été effectué auprès du parquet sur des soupçons de violences policières, au dépôt de nuit du tribunal judiciaire de Paris, a indiqué mercredi la préfecture de police (PP), confirmant une information du site Streetpress.

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« Depuis vendredi, les faits signalés par rapport hiérarchique font l’objet d’une enquête administrative interne », a confirmé la PP. L’affaire aurait été découverte lors d’un incident survenu le 6 février, quand un policier, portant une marque sur le front, a expliqué avoir été frappé par une personne déférée au tribunal, mais a refusé de porter plainte. Sa hiérarchie consulte alors les images de vidéosurveillance. « Ce que montrent les caméras dépasse le simple « incident », écrit Streetpress, sans donner plus de détails sur la scène. Mais « l’information remonte la chaîne hiérarchique jusqu’à la préfecture de police de Paris, qui a la main sur le dépôt du tribunal de justice », ajoute le site.
Sollicité par l’AFP, le parquet de Paris a précisé ne pas avoir été informé de ces faits à ce stade et attendre le signalement de la PP avant d’ouvrir probablement une enquête. Le site d’informations affirme que les comportements violents à l’encontre des détenus seraient « récurrents », d’après l’audition d’un fonctionnaire du service qui aurait désigné « une poignée de fonctionnaires, arrivés en poste au dépôt de nuit il y a un an environ ».
Une enquête classée sans suite par le parquet de Paris
D’autres fonctionnaires filmeraient souvent les écrans de contrôle des caméras de vidéosurveillance sur lesquels apparaîtraient ces comportements, d’après Streetpress. Le site produit une vidéo, présentée comme filmée au dépôt du Tribunal judiciaire, dans laquelle une femme policière semble porter des coups à un individu emmené dans un couloir.
En janvier 2022, le parquet de Paris a classé sans suite une enquête ouverte mi-2020 sur des maltraitances et des propos racistes au dépôt du tribunal judiciaire de la capitale ouverte après la dénonciation d’un brigadier-chef. Le témoignage de ce brigadier-chef, Amar Benmohamed, avait été révélé par Streetpress. Selon lui, « plus de mille prévenus ont été maltraités » entre mars 2017 et mi-2019 au dépôt. Mais le parquet avait estimé qu’ « aucun élément » ne permettait d’ « établir le phénomène de maltraitance qui a été dénoncé ».