La Chine rejette autant de carbone en 12 jours qu’un pays comme l’Australie en un an
Les efforts déployés par certains pays occidentaux pour réduire leurs émissions de carbone – souvent au détriment de l’économie et des travailleurs – sont souvent entièrement annulés par la Chine, qui, par exemple, rejette autant de carbone en douze jours qu'un pays comme l’Australie en une année entière. C'est ce que montre une étude de l’Institute of Public Affairs (IPA).

Une femme chinoise portant un masque traverse un quartier situé près d’une centrale au charbon, dans la province du Shanxi
Photo: Chine, le 26 novembre 2015. Kevin Frayer / Getty Images
« Même dans l’hypothèse hautement improbable où un pays comme l’Australie atteindrait un jour la neutralité carbone, cet effort serait effacé tous les quinze jours par la Chine », indique Cian Hussey, chercheur à l’Institut, qui estime que poursuivre ces objectifs revient à « un acte d’autodestruction économique dévastateur ».
En guise de comparaison, en l’espace de vingt ans, les émissions de carbone par habitant ont baissé de 24,3 % en Australie, alors qu’elles ont augmenté de 109 % en Chine.
Beaucoup d’autres pays occidentaux se sont fixés pour objectif de réduire leurs émissions de dioxyde de carbone de façon drastique. Cela signifie doubler la production d’énergie renouvelable de chaque pays.
Pourtant, selon l’enquête australienne, à chaque fois qu’ils économisent une tonne de CO2, la Chine en rejette près de 36.000 tonnes supplémentaires.
L’IPA cite également plusieurs autres indicateurs qui, selon eux, démontrent que « ces politiques de neutralité carbone sont à la fois irréfléchies et totalement inutiles».
La Chine est responsable de 73 % de la hausse mondiale des émissions depuis 2004, alors qu’un pays plus modeste comme l’Australie tourne autout de 1,3 % à 1,1 %.
« Maintenir l’objectif de neutralité carbone revient à fermer les yeux sur les coûts économiques, sociaux et humanitaires considérables qu’il entraîne », déclare M. Hussey.
« Comme l’a récemment reconnu la Commission de la productivité, [c]es émissions n’ont aucun impact mesurable sur le climat mondial. »
L’écart considérable entre ces deux pays met en évidence, selon l’IPA, « l’absurdité et la nature autodestructrice des politiques (…) de neutralité carbone, qui imposent des coûts massifs sans bénéfice environnemental significatif ».
L’Institut qualifie ce type d’approche de « destruction économique et sociale ».
« Nous assistons à une désindustrialisation en temps réel [en Australie comme dans d’autres pays occidentaux], et à l’externalisation d’activités manufacturières essentielles vers des puissances étrangères hostiles, comme la Chine. »

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