Logo Epoch Times

Jean-François Copé demande à Emmanuel Macron de « programmer sa démission » après les municipales

top-article-image

Le maire de Meaux, Jean-François Copé.

Photo: Crédit photo LUDOVIC MARIN/AFP via Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 4 Min.

À moins d’une semaine du vote de confiance prévu le 8 septembre à l’Assemblée nationale, le climat politique reste extrêmement instable. François Bayrou multiplie les consultations pour tenter de préserver son gouvernement, tandis que certaines voix appellent Emmanuel Macron à démissionner. Parmi elles, celle de Jean-François Copé, qui lui demande d’accepter l’idée de programmer sa démission après les municipales, estimant que c’est la seule issue pour sortir du blocage institutionnel.
Ce mardi 2 septembre sur RTL, Jean-François Copé, maire de Meaux (Seine-et-Marne), a interpellé le président de la République en l’invitant à accepter l’idée de sa démission. Cette déclaration illustre la profonde instabilité politique et les tensions actuelles au sommet de l’État.
« La seule solution »
« Tant pis si je prêche dans le désert. La seule solution, c’est que le président de la République accepte cette idée de programmer sa démission », a déclaré l’ancien ministre délégué au Budget et à la réforme de l’État au micro de Thomas Sotto, avant de préciser toutefois : « Pas demain, sinon ça va être encore le désordre, mais au lendemain des municipales, dans six mois. »

En cliquant sur le bouton Suivant, vous acceptez que le contenu de twitter soit chargé.

Pour l’ex-leader de l’UMP, cette proposition, qui ne mettra pas « par terre la Ve République », vise à « émettre un point de vue », et non à « faire pression » sur Emmanuel Macron. Il a ajouté : « La seule pression qu’il peut avoir, ce sont les marchés financiers qui peuvent couler le pays, ou les Français qui peuvent s’énerver fortement. »
« Un président de la République n’est pas un Kleenex jetable »
Mais cette demande ne fait pas l’unanimité. Interrogé sur TF1 ce lundi, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui s’est dit « gaulliste » mais pas « macroniste », a appelé « les hommes et les femmes politiques à faire en sorte qu’il n’y ait pas de pression pour la démission du président de la République ». Selon lui, cela fragiliserait « nos institutions » et « tous les présidents de la République qui viendront après ». « On a déjà une crise politique […], une crise budgétaire […], on ne va pas ajouter une autre crise qui serait une crise du régime », a-t-il insisté.
Toujours sur RTL, le maire de Meaux a réagi à ces propos en déclarant : « Il ne faut pas me dire qu’on ne veut pas de cette démission du président de la République parce qu’on est gaulliste. Je connais mon histoire constitutionnelle et je suis issu de la famille gaulliste. » Il a rappelé que le général de Gaulle avait démissionné à deux reprises, « et pas dans des petits moments », notamment en 1946, alors qu’il était « la star absolue, le libérateur de la France, et où les guerres intestines des partis rendaient le pays ingouvernable ».
« Un président de la République n’est pas un Kleenex jetable, ça représente quelque chose. C’est une institution au-delà de l’homme », a pour sa part affirmé ce lundi sur Europe 1 Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique. Elle a ajouté : « Ce sont les egos qui parlent, et ils parlent tellement fort qu’ils sont prêts à sacrifier les institutions et la stabilité du pays pour leur petit avenir politique. » Elle estime que ce qui se passe depuis un an à l’Assemblée nationale constitue une « stricte représentation du vote des Français ».