Conflit Israel-Hamas
Israël lance une attaque sur Gaza après avoir accusé le Hamas d’avoir violé le cessez-le-feu
L’armée israélienne a affirmé le 19 octobre que le Hamas avait violé le cessez-le-feu en tirant un missile antichar sur des unités des Forces de défense d’Israël (FDI) opérant dans la zone de Rafah.

Un jeune Palestinien se tient dans une rue jonchée de décombres après une explosion dans le quartier de Saftawi, à l’ouest de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, le 25 août 2025, en pleine guerre opposant Israël au groupe islamiste Hamas.
Photo: BASHAR TALEB/AFP via Getty Images
Les FDI ont indiqué avoir riposté par des frappes dans le secteur afin d’éliminer la menace et de démanteler les bouches de tunnels et les structures militaires utilisées par le groupe terroriste Hamas.
« Ces actes terroristes constituent une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu, et les FDI répondront avec fermeté », ont déclaré les FDI dimanche.
Les autorités sanitaires de Gaza, sous contrôle du Hamas, ont fait savoir que deux Palestiniens avaient été tués lors de frappes aériennes israéliennes dans l’est de Jabaliya, au nord de la bande de Gaza.
Le Times of Israel a rapporté que l’armée menait des frappes aériennes dans la zone de Rafah après que le Hamas y avait attaqué des forces.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré qu’Israël riposterait avec force à toute attaque du Hamas visant ses soldats.
Le chef du gouvernement a tenu des consultations avec les responsables de la sécurité israélienne et a ordonné à l’armée de prendre des « mesures vigoureuses » contre toute violation du cessez-le-feu. Toutefois, son bureau n’a pas menacé d’un retour à la guerre.
Dans un communiqué, la branche armée du Hamas a assuré rester engagée envers l’accord de cessez-le-feu dans l’ensemble de Gaza, affirmer ne pas avoir connaissance d’affrontements à Rafah, et avoir perdu le contact avec des groupes dans cette zone depuis mars.
« Nous réaffirmons notre plein engagement à mettre en œuvre tous les accords, au premier rang desquels le cessez-le-feu sur l’ensemble de la bande de Gaza », ont déclaré les brigades Al-Qassam.
Le département d’État américain a mis le Hamas en garde samedi, évoquant des « informations crédibles » selon lesquelles le groupe, soutenu par l’Iran, planifiait une attaque imminente contre des civils palestiniens, en violation de l’accord de paix.
Un porte-parole du département d’État a indiqué que si le Hamas menait « l’attaque prévue contre des civils palestiniens » et violait le cessez-le-feu, les États-Unis et les autres garants de l’accord de paix réagiraient.
Les garants exigent que le Hamas respecte ses obligations au titre du cessez-le-feu, précisait l’avis.
« Les États-Unis et les autres garants demeurent résolus à garantir la sécurité des civils, à maintenir le calme sur le terrain et à promouvoir la paix et la prospérité pour les habitants de Gaza et de la région dans son ensemble. »
Aucun autre détail n’a été divulgué. L’avertissement est intervenu sur fond d’informations faisant état de violences et de fusillades à Gaza entre le Hamas et des factions rivales.
Le Hamas a rejeté dimanche matin la déclaration du département d’État américain, qualifiant les accusations de mensongères.
Le mouvement islamiste avait lancé une opération de sécurité dans des zones urbaines évacuées par les forces israéliennes, asseyant son emprise sur l’enclave par des exécutions publiques et des affrontements avec des clans armés locaux.
Un responsable du Hamas a défendu le 16 octobre ces mises à mort, qui auraient débuté le 13 octobre, alors que des vidéos d’exécutions publiques circulaient en ligne.
S’exprimant à Beyrouth, le représentant politique du Hamas au Liban, Ahmed Abdul-Hadi, a déclaré que les individus exécutés « avaient semé la mort et la corruption à Gaza et tué des déplacés et des demandeurs d’aide ».
M. Hadi a précisé que la décision de les condamner « résultait d’un consensus national et tribal palestinien ».
Obstacles à la paix
L’accord de cessez-le-feu a été signé par Israël et le Hamas le 9 octobre, posant la première étape d’un arrangement en plusieurs phases destiné à mettre fin à deux années de guerre entre Israël et le Hamas.
Trois jours plus tard, le cessez-le-feu tenait, le Hamas s’étant en partie conformé à son engagement de libérer les 20 otages encore en vie qu’il retenait à Gaza. En retour, Israël a relâché près de 2000 détenus et prisonniers palestiniens incarcérés en Israël.
Toutefois, l’échéance fixée au Hamas pour restituer les dépouilles de 28 otages décédés et également retenus à Gaza a expiré le 13 octobre. Les États-Unis ont indiqué ne pas considérer ce retard comme une violation de l’accord par le Hamas, invoquant les difficultés à localiser et récupérer les corps.
Le Hamas a assuré aux États-Unis, par l’entremise d’intermédiaires, qu’il œuvrait au retour des otages morts. Il affirme que les dépouilles restantes sont enterrées dans des tunnels détruits par Israël et que des engins lourds sont nécessaires pour déblayer les gravats et les extraire.
Ces retards ont conduit les deux camps à s’accuser mutuellement de violations du cessez-le-feu, le Premier ministre Benjamin Netanyahou menaçant de réduire l’aide à Gaza si les corps n’étaient pas restitués immédiatement. Tout au long de la guerre, l’armée israélienne a exhumé des corps dans le cadre de ses recherches des restes d’otages.
Israël a annoncé le 16 octobre qu’il se préparait à rouvrir le point de passage de Rafah, à la frontière égyptienne, pour permettre les entrées et sorties de Palestiniens, sans donner de date, estimant que le Hamas ne tenait toujours pas sa promesse de rendre les dépouilles des otages manquantes.
Le 18 octobre, Netanyahou a déclaré que le passage de Rafah resterait fermé et que sa réouverture dépendrait de la remise par le Hamas des corps des otages décédés encore manquants.
Plus tard dans la journée, Israël a reconnu avoir reçu deux corps supplémentaires, portant à 12 sur 28 le nombre de dépouilles restituées. À ce jour, Israël a également renvoyé à Gaza 90 corps de Palestiniens décédés.
Le Hamas a affirmé dans un communiqué que la décision de Netanyahou de fermer le point de passage « constitue une violation manifeste de l’accord de cessez-le-feu et un reniement des engagements qu’il a pris auprès des médiateurs et des parties garantes ».
Le mouvement a ajouté que la fermeture empêcherait l’acheminement d’équipements nécessaires pour rechercher et localiser davantage de corps d’otages sous les décombres, retardant d’autant la récupération et la remise des dépouilles.
« On ne plaisante pas »
Architecte de l’accord de paix, le président Donald Trump a assuré le 14 octobre, lors d’une conférence de presse aux côtés du président argentin Javier Milei, que le Hamas déposerait les armes.
« Ils savent que je ne plaisante pas », a-t-il déclaré.
Trump a également affirmé que le Hamas avait « éliminé quelques gangs très dangereux ».
« Et ils ont tué un certain nombre de membres de gangs. Et, pour être honnête, cela ne m’a pas beaucoup dérangé », a-t-il ajouté.
Le même jour, Trump a ensuite précisé qu’il n’enverrait pas de troupes américaines à Gaza.
« Ce ne sera pas nous », a-t-il dit aux journalistes. « Nous n’en aurons pas besoin. Il y a des acteurs tout proches, à proximité, qui entreront et feront le nécessaire très facilement, mais sous nos auspices. »
Le 15 octobre, le Commandement central américain (CENTCOM) — le commandement du Moyen-Orient de l’armée américaine — a exhorté le Hamas à cesser la violence « sans délai ».
« Nous exhortons vivement le Hamas à suspendre immédiatement la violence et les tirs visant des civils palestiniens innocents à Gaza », a déclaré dans un communiqué le commandant Brad Cooper, chef du CENTCOM. « Nous avons exprimé nos préoccupations aux médiateurs, qui ont accepté de travailler avec nous pour faire respecter la paix et protéger les civils gazaouis. »
Trump a de nouveau averti le 16 octobre sur les réseaux sociaux que « si le Hamas continue de tuer des personnes à Gaza, ce qui n’était pas dans l’accord, nous n’aurons d’autre choix que d’y aller et de les éliminer ».
Avec Reuters et l’Associated Press


Jacob Burg fait des reportages sur l'État de Floride pour le journal Epoch Times. Il couvre une variété de sujets tels que la criminalité, la politique, la science, l'éducation, la faune et la flore, les questions familiales et d'autres sujets d'actualité. Il a également écrit sur le sport, la politique et les dernières nouvelles pour le Sarasota Herald Tribune.
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