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Lutte contre le narcotraficFouilles massives dans les prisons : Gérald Darmanin veut en finir avec les téléphones et la drogue en détention
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé le lancement de fouilles massives dans l’ensemble des prisons françaises d’ici à la fin de l’année. Une première opération a eu lieu à la maison d’arrêt de Nanterre. Elle marque le coup d’envoi d’un plan inédit de lutte contre les objets illicites en détention.
Un agent pénitentiaire lors de la visite de Gérald Darmanin à la prison de la Santé, le 21 novembre 2025.
Photo: Henrique Campos / Hans Lucas / AFP via Getty Images
Gérald Darmanin a confirmé sur RTL ce mercredi 26 novembre que des fouilles massives dans les prisons auront lieu jusqu’au 31 décembre. Cette mesure vise à renforcer la lutte contre le narcotrafic et l’introduction d’objets interdits en détention. « Il ne doit pas y avoir un gramme de shit ou un téléphone portable dans une prison française », a martelé le ministre de la Justice.
Mettre fin à « la perméabilité des établissements pénitentiaires »
Ce mardi soir à la maison d’arrêt de Nanterre, près de 200 agents, épaulés par des chiens et des outils technologiques, ont inspecté les cellules. Cette fouille d’une ampleur inédite depuis quinze ans a permis la saisie de 70 téléphones portables et de stupéfiants. Même si seulement « quelques dizaines de grammes » de drogue ont été découverts, c’est encore « beaucoup trop », a estimé le garde des Sceaux.
Ces « fouilles XXL » s’inscrivent dans un plan plus large de sécurisation des établissements pénitentiaires. Le ministre entend ainsi mettre fin aux failles de sécurité des prisons françaises, qui permettent à certains détenus à l’heure actuelle de se livrer à leurs activités criminelles depuis leur cellule.
« La perméabilité des établissements pénitentiaires, y compris dans des quartiers sécurisés tels que les quartiers d’isolement, a facilité la poursuite de leurs activités par les délinquants et criminels, malgré leur incarcération », a souligné l’ex-maire de Tourcoing dans une circulaire, notamment citée par Le Parisien.
Le document précise que toutes les découvertes réalisées lors de ces opérations seront signalées au parquet, « afin de permettre l’engagement de poursuites chaque fois que les éléments constitutifs d’une infraction seront réunis ».
Protéger les prisons des drones
En 2024, plus de 79.000 téléphones et accessoires ont été saisis dans les prisons françaises, un chiffre qui illustre l’ampleur du phénomène. Le plan « zéro portable », d’un coût de 29 millions d’euros, est déjà expérimenté dans six établissements pilotes, dont La Santé à Paris, Rennes et Toulouse, rappelle BFMTV. « C’est un enjeu national qu’il n’y ait pas de téléphones portables dans les prisons », a insisté le ministre au micro de Thomas Sotto.
Outre les établissements pénitentiaires de haute sécurité tels que Vendin-le-Vieil, Condé-sur-Sarthe ou bientôt Réau et Aix-en-Provence, les prisons ordinaires doivent faire l’objet d’un changement profond de fonctionnement, a encore déclaré Gérald Darmanin.
Le ministre appelle à « des fouilles plus systématiques » et à une refonte des dispositifs de sécurité, notamment « au parloir ». Il a aussi souligné la nécessité de « couvrir les prisons qui n’ont pas été conçues à l’époque pour accueillir des drones ». Pour lui, ces mesures traduisent une volonté claire : restaurer l’autorité de l’État derrière les murs des prisons.
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