En réponse à M. Poutine, M. Zelensky affirme qu’un cessez-le-feu doit précéder les pourparlers de paix

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'exprime lors d'une conférence de presse dans les jardins du palais Mariinsky, à Kyiv, le 10 mai 2025, à la suite d'une rencontre avec des dirigeants européens dans la capitale ukrainienne.
Photo: LUDOVIC MARIN/POOL/AFP via Getty Images
« C’est un signe positif que les Russes aient enfin commencé à envisager de mettre fin à la guerre », a écrit M. Zelensky dans un message sur la plateforme de médias sociaux X. « Le monde entier attend cela depuis très longtemps. Et la toute première étape pour véritablement mettre fin à toute guerre est un cessez-le-feu. »
Dimanche, la Russie a repris ses attaques massives de drones sur l’Ukraine, mettant fin à sa pause autoproclamée de 3 jours dans les combats.
L’armée de l’air ukrainienne a signalé dimanche que la Russie avait lancé 108 drones d’attaque et drones d’entraînement à partir de six sites différents. Quelque 60 drones ont été abattus et 41 drones d’entraînement n’ont pas atteint leur cible grâce aux contre-mesures ukrainiennes.
L’Ukraine n’avait pas accepté le cessez-le-feu du 8 au 10 mai que la Russie avait déclaré unilatéralement et a accusé la Russie de le violer constamment.
M. Zelensky a mis l’accent sur une proposition visant à instaurer un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours lundi, déclarant qu’il attendait de M. Poutine qu’il s’engage à respecter un cessez-le-feu « total, durable et fiable » d’ici le 12 mai, et que « l’Ukraine était prête à le respecter ».
S’adressant aux médias tôt dimanche, M. Poutine a appelé à la reprise des pourparlers de paix directs avec l’Ukraine à Istanbul jeudi « sans aucune condition préalable », au cours desquels un cessez-le-feu pourrait être négocié.
Pendant ce temps, les dirigeants de quatre grandes nations européennes menacent d’accroître la pression sur Moscou s’il n’accepte pas un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours en Ukraine, après une réunion samedi pour témoigner de leur unité envers Kiev.
« Nous réitérons notre soutien aux appels du président Trump à un accord de paix et appelons la Russie à cesser d’entraver les efforts visant à assurer une paix durable », ont déclaré les dirigeants de la France, de l’Allemagne, de la Pologne et du Royaume-Uni dans un communiqué commun. « Aux côtés des États-Unis, nous appelons la Russie à accepter un cessez-le-feu total et inconditionnel de 30 jours afin de créer un espace pour des pourparlers sur une paix juste et durable. »
Plusieurs heures après les remarques de M. Poutine dimanche, le président Donald Trump a déclaré que c’était un « jour potentiellement formidable pour la Russie et l’Ukraine ! »
« Je continuerai à travailler avec les deux parties pour m’assurer que cela se produise. Les États-Unis veulent se concentrer plutôt sur la reconstruction et le commerce. Une grande semaine à venir ! » a écrit M. Trump sur sa plateforme de médias sociaux, Truth Social.
« Les objectifs des pourparlers sont clairs : éliminer les causes profondes du conflit. Et aussi assurer les intérêts de la Fédération de Russie », a souligné M. Peskov.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est entretenu par téléphone avec le président français Emmanuel Macron dimanche et a déclaré que la Turquie était prête à faciliter la paix entre la Russie et l’Ukraine, notamment en accueillant des discussions pour « établir un cessez-le-feu et une paix durable ».
Lors de cet appel, M. Erdogan a estimé que les nations concernées avaient atteint un « tournant historique » dans la fin de la guerre, selon les termes d’un communiqué publié par le bureau des communications de la présidence turque, qui a confirmé qu’il s’était également entretenu avec M. Poutine ce dimanche.
Ryan Morgan et Andrew Thornebrooke ont contribué à la rédaction de cet article.
Avec l’Associated Press

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