Drame écologique près de Limoges : une rivière polluée sur 3 kilomètres provoque la mort de milliers de poissons
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Photo: FatihYilmax/Shutterstock
Ce samedi 22 mars, un affluent de la Mazelle, une rivière du Palais-sur-Vienne, près de Limoges (Haute-Vienne), a été très gravement polluée par des produits industriels déversés dans l’eau. Le bilan est bouleversant : des milliers de poissons sont morts et il n’y a plus de trace de vie sur 3 kilomètres. Des efforts importants avaient pourtant été faits pour entretenir la zone.
Une information qui brise tout bonnement le cœur. La Mazelle, cours d’eau du Palais-sur-Vienne, près de Limoges (Haute-Vienne) a connu dans la matinée du 22 mars une pollution dévastatrice au niveau de l’un de ses affluents, à hauteur du Bois d’Anguernaud. En quelques heures, des milliers de poissons sont morts sur 3 kilomètres, rapporte France 3 Régions.
« C’est une pollution qui se situe en amont de la Mazelle, dans un ru qui se jette dans la rivière, un affluent. L’origine est industrielle, on parle de solvant et de colle », détaille à nos confrères Guillaume Guérin, président de la communauté urbaine Limoges Métropole, en charge de la gestion des cours du département.
En plus du bilan écologique désastreux, les dégâts sont aussi économiques. Pascal Flaujac, pisciculteur en aval de la pollution, estime avoir perdu pas moins de deux tonnes de truites fario et arc-en-ciel suite à ce drame. « C’est des années de travail, c’est du temps passé, 7 jours sur 7 », raconte ému le professionnel.
Une désolation totale
Le secteur, au centre d’une politique de rétablissement de la continuité écologique en raison du passé industriel de la commune, voit les efforts investis dans cette régénération du vivant réduits à néant. « Nous étions parvenus collectivement à ramener la truite dans cette zone », se désole Guillaume Guérin. « C’est une catastrophe écologique ! », abonde le maire du Palais-sur-Vienne, Ludovic Géraudie.
En effet, la Mazelle fait partie du Contrat territorial de milieux aquatiques « Vienne métropolitaine ». Ce programme de renaturation engagé il y a trois ans commençait à porter ses fruits, avec la réapparition de truites et de tout un écosystème, indique Ici.
Ce samedi, la préfecture de la Haute-Vienne avait fortement déconseillé l’abreuvement des animaux, la pêche et toute autre activité aquatique entre la route de Rilhac-Rancon et la confluence avec la Vienne.
Étant donné l’étendue des dommages, Limoges Métropole compte porter plainte ce lundi avec la Fédération départementale de pêche. Une enquête a évidemment été ouverte. D’autres éléments pourraient être communiqués dans la semaine.
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