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Donald Trump cherche des partenariats stratégiques sur les minéraux critiques lors de sa rencontre avec les dirigeants des pays d’Asie centrale

Le président américain a promis que les relations entre les États-Unis et chaque nation d’Asie centrale seront "plus fortes que jamais".

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Le président américain Donald Trump, entouré de parlementaires et de membres de son administration, prononce un discours lors d’un dîner avec les dirigeants des pays d’Asie centrale dans l’East Room de la Maison Blanche, le 6 novembre 2025.

Photo: Andrew Harnik/Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Le président américain Donald Trump a accueilli, le 6 novembre, les dirigeants de cinq nations d’Asie centrale à la Maison-Blanche, une rencontre centrée sur les minéraux stratégiques alors que les États-Unis cherchent à diversifier leurs chaînes d’approvisionnement et à s’affranchir de la dépendance envers la Chine.
L’événement a réuni les dirigeants du Kazakhstan, du Kirghizistan, du Tadjikistan, du Turkménistan et de l’Ouzbékistan. Trump a déclaré, dans son discours d’ouverture, qu’il entendait approfondir les partenariats avec ces cinq pays souvent désignés sous le vocable « C5 ».
« Autrefois, ces nations étaient le cœur de la Route de la soie entre Orient et Occident, a rappelé Trump. Aujourd’hui, leur position au centre de l’Eurasie leur confère une importance et un potentiel extraordinaires. Malheureusement, les précédents présidents américains ont négligé cette région. »
Le président a souligné qu’il avait parfaitement conscience de l’importance stratégique de cette région et s’est engagé à tisser des partenariats « plus forts que jamais » avec chacune des cinq nations.
« Les minéraux critiques figurent parmi les points clés de notre agenda. Au cours des dernières semaines, mon administration a renforcé la sécurité économique américaine en concluant des accords avec des alliés et amis à travers le monde, afin d’élargir nos chaînes d’approvisionnement en minéraux stratégiques », a-t-il indiqué.
Le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, a qualifié la rencontre de « début d’une nouvelle ère d’échanges entre les États-Unis et l’Asie centrale », se disant confiant dans la capacité de Trump à instaurer « le bon sens et les traditions que nous partageons et valorisons ».
« Je suis convaincu que votre politique sage et audacieuse mérite d’être soutenue dans le monde entier », a affirmé M. Tokaïev lors de la réunion.
Trump a annoncé, le 6 novembre, que le Kazakhstan rejoindra les accords d’Abraham, qui visent à normaliser les relations entre Israël et plusieurs nations arabes.
Ce geste reste essentiellement symbolique, le Kazakhstan entretenant des relations diplomatiques avec Israël depuis 1992, peu après son indépendance de l’ex-URSS à majorité musulmane.
La réunion avec les pays d’Asie centrale intervient alors que la Russie et la Chine renforcent leurs liens, obligeant les États-Unis à rivaliser avec ces deux régimes autoritaires pour accroître leur influence économique dans une région historiquement tournée vers Moscou et Pékin.
Le président américain poursuit également l’objectif de renforcer la coopération économique afin de diminuer la dépendance des États-Unis vis-à-vis de la Chine pour les minerais de terres rares.
Le président du Tadjikistan, Emomali Rahmon, a précisé lors de la réunion que son pays dispose d’importantes ressources en minéraux critiques, notamment en antimoine, un matériau « qui intéresse vivement l’Amérique ».
M. Rahmon a souligné que l’antimoine représentait 97 % des exportations totales du Tadjikistan vers les États-Unis l’an passé.
Lors de sa récente tournée asiatique, Trump a signé des protocoles d’accord avec le Japon, la Malaisie et la Thaïlande pour collaborer sur l’exploration, les investissements et la production de minéraux critiques, tout en protégeant l’industrie des « acteurs non-marchands » tels que le régime chinois.
Trump a récemment déclaré qu’en dix-huit mois, la dépendance entière des États-Unis à l’égard de la Chine pour les minerais critiques — une vulnérabilité stratégique cultivée depuis trente ans — ne sera plus d’actualité.
Catherine Yang, Jackson Richman et Joseph Lord ont contribué à la rédaction de cet article.