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Donald Trump assure espérer mettre fin à la guerre sans avoir à envisager des Tomahawks pour l’Ukraine

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Le président américain Donald Trump accueille le président ukrainien Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche à Washington, le 17 octobre 2025.

Photo: Madalina Kilroy/Epoch Times

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Durée de lecture: 5 Min.

WASHINGTON — Le président Donald Trump a reçu vendredi à la Maison-Blanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour évoquer la guerre en cours en Ukraine. Au cours de l’entretien, Trump a dit espérer pouvoir résoudre le conflit sans envoyer de missiles Tomahawk à l’Ukraine.
La visite intervient après ce que Trump a qualifié d’appel téléphonique « très productif » entre lui et le président russe Vladimir Poutine, le 16 octobre. Trump a indiqué qu’il comptait partager les détails de cette conversation avec Zelensky.
« Je pense qu’il veut mettre fin à la guerre », a déclaré Trump à propos de Poutine alors qu’il recevait Zelensky dans la salle du Cabinet de la Maison-Blanche. « Je lui ai parlé hier pendant deux heures et demie. »
Il s’agit de la troisième visite de Zelensky à la Maison-Blanche cette année.
Zelenskyy a commencé son discours en félicitant Trump pour avoir réussi à négocier un accord de paix au Moyen-Orient.
« Vous l’avez fait. Et je pense que c’est un momentum pour terminer la guerre de la Russie contre l’Ukraine », a dit Zelensky.
Lors de leur conversation téléphonique du 16 octobre, Trump et Poutine ont convenu d’organiser prochainement une réunion à Budapest, en Hongrie.
Trump a précisé que la réunion à venir à Budapest serait vraisemblablement bilatérale avec Poutine, plutôt qu’un sommet trilatéral incluant Zelensky.
Il a fait remarquer qu’il y avait de « l’animosité » entre Poutine et Zelensky.
« Ces deux dirigeants ne s’apprécient pas, et nous voulons que tout le monde soit à l’aise », a-t-il dit.

Missiles Tomahawk

Les armements fabriqués aux États-Unis, dont les missiles Tomahawk, devraient constituer l’un des sujets centraux de la réunion du jour.
Interrogé sur sa décision d’envoyer des missiles Tomahawk à l’Ukraine, Trump a répondu : « Ce n’est pas facile pour nous de donner… vous parlez de quantités massives d’armes très puissantes. »
« Avec un peu de chance, ils n’en auront pas besoin. Avec un peu de chance, nous pourrons mettre un terme à la guerre sans avoir à penser aux Tomahawks. »
Le système Tomahawk permettrait à Kiev de frapper des cibles en profondeur à l’intérieur de la Russie.
Plus tôt cette semaine, Trump avait indiqué envisager de fournir à l’Ukraine des missiles Tomahawk à longue portée pour renforcer sa défense face à la Russie. Il a toutefois semblé ensuite nuancer cette possibilité, invoquant des préoccupations liées au maintien des stocks américains.
Au cours de la réunion, Zelensky a suggéré de donner aux États-Unis des drones en échange de missiles Tomahawk.
Interrogé sur l’intérêt d’un tel troc, Trump a répondu : « Nous le ferions. »
L’ambassadrice d’Ukraine aux États-Unis, Olga Stefanishyna, a indiqué à Epoch Times le 16 octobre que l’Ukraine a lancé des négociations en vue d’un accord de partage de technologies.
Cet accord « donnerait aux États-Unis accès aux technologies de pointe de l’Ukraine en matière de drones — terrestres, aériens et navals », a déclaré Mme Stefanishyna.
Trump s’est dit convaincu qu’il serait en mesure de persuader Poutine d’accepter la paix, alors qu’il accueillait Zelensky à la porte de l’aile Ouest.
« Oui, nous le pouvons », a déclaré Trump lorsqu’on lui a demandé s’il pouvait convaincre Poutine de mettre fin à la guerre en Ukraine.

Approvisionnement énergétique

Zelensky a également remercié les entreprises énergétiques américaines pour leur aide face à la crise gazière que traverse son pays à la suite des récentes frappes russes.
« J’ai eu une bonne occasion de rencontrer les grandes entreprises américaines de l’énergie, et elles sont prêtes à nous aider », a déclaré Zelensky à Trump lors de la réunion.
Ces dernières semaines, la Russie a intensifié ses frappes de missiles et de drones contre l’Ukraine, visant principalement ses infrastructures énergétiques civiles. Les dernières frappes d’octobre ont anéanti près de 60 % de la production de gaz, alimentant la crainte que des millions d’Ukrainiens ne soient de nouveau confrontés cet hiver à des températures glaciales, des coupures d’électricité et des blackouts.
Pour compenser ces pertes, l’Ukraine cherche à importer du gaz naturel liquéfié (GNL) depuis les États-Unis et à trouver des mécanismes de financement pour ces achats.
Emel Akan est journaliste spécialiste de la politique économique à la Maison-Blanche à Washington, D.C. Auparavant, elle a travaillé dans le secteur financier en tant que banquière d'investissement chez JPMorgan et en tant que consultante chez PwC. Elle est titulaire d’une maîtrise en administration des affaires de l’université de Georgetown.

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