Donald Trump accueille Benyamin Netanyahu à la Maison-Blanche pour discuter d’un plan de paix pour Gaza

Le président américain Donald Trump s'exprime aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, avec une maquette d'Air Force One sur la table, lors d'une réunion dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 7 avril 2025 à Washington, DC.
Photo: Kevin Dietsch/Getty Images
WASHINGTON — Le président Donald Trump recevra le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu à la Maison Blanche le 29 septembre afin de discuter d’un cessez-le-feu et d’un plan de paix plus large pour Gaza. Il s’agira de la quatrième visite de Netanyahu à la Maison-Blanche depuis l’entrée en fonction de Trump en janvier.
Trump s’est montré optimiste dimanche, à la veille de la rencontre.
« Nous avons une véritable opportunité de grandeur au Moyen-Orient. Tous sont prêts à faire quelque chose de spécial, pour la première fois. Nous allons y arriver !!! », a affirmé Trump sur Truth Social, principalement en lettres capitales, en référence aux discussions en cours sur Gaza.
Le 24 septembre, Trump a tenu une réunion avec les dirigeants du Qatar, de la Jordanie, de la Turquie, de l’Indonésie, du Pakistan, de l’Égypte, de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York. Les discussions ont porté sur la réalisation d’un cessez-le-feu durable dans la guerre Israël-Hamas et la libération de tous les otages et détenus.
Le lendemain, après avoir reçu le président turc Recep Tayyip Erdogan à la Maison-Blanche, Trump a déclaré avoir échangé avec Netanyahu et a évoqué de possibles avancées importantes sur le dossier de Gaza.
« Nous sommes tout près d’un accord sur Gaza et peut-être même sur la paix », a confié Trump aux journalistes (source).
La semaine dernière, l’administration Trump a soumis un plan de paix en 21 points pour Gaza, appelant à la libération de tous les otages israéliens, à la cessation des attaques contre le Qatar, et à la reprise de discussions israélo-palestiniennes pour une « coexistence pacifique ».
Interrogé dimanche sur Fox News, Netanyahu a commenté la proposition de Trump, précisant qu’Israël ne s’y était pas encore engagé, mais qu’il travaillait activement avec l’équipe de Trump à la façonner.
Concernant la question d’une éventuelle amnistie pour les membres du Hamas, Netanyahu a indiqué que les détails restaient à discuter, mais qu’une amnistie pourrait être envisagée pour ceux qui quitteraient Gaza une fois les hostilités terminées et les otages libérés.
« S’ils mettent fin à la guerre, libèrent tous les otages, nous les laisserons partir. C’est une position déjà exprimée dans le passé, mais il reste à définir les modalités », a déclaré Netanyahu.
Il a également réfuté les accusations selon lesquelles Israël mènerait une « politique de la faim » à Gaza.
« Nous avons acheminé 2 millions de tonnes d’aide vers Gaza depuis le début de la guerre. Cela correspond à une tonne d’aide par personne – homme, femme, enfant – par jour. … Cela représente en réalité 3000 calories par personne et par jour », a-t-il indiqué, accusant le Hamas d’attaquer les points de distribution et de piller l’aide.
Le Premier ministre israélien a aussi précisé que confier un rôle de gouvernance à l’Autorité palestinienne à Gaza était une « ligne rouge ».
S’exprimant à l’ONU le 26 septembre, Netanyahu a qualifié la solution à deux États de « pure folie » et a critiqué les pays occidentaux, dont le Royaume-Uni, la France, le Canada et l’Australie, pour avoir reconnu un État palestinien.
« Donner aux Palestiniens un État à un kilomètre de Jérusalem après le 7 octobre, c’est comme donner à Al-Qaïda un État à un kilomètre de New York après le 11 septembre », a-t-il déclaré. « C’est de la pure folie. C’est insensé, et nous ne le ferons pas. »
Le 25 septembre, Trump a indiqué qu’il ne permettrait pas à Israël d’annexer la Cisjordanie occupée, une telle démarche mettant de fait fin à toute possibilité d’une solution à deux États.
« Je ne laisserai pas Israël annexer la Cisjordanie. Non, je ne le permettrai pas. Cela n’arrivera pas », a affirmé Trump aux journalistes le 25 septembre.
La guerre à Gaza fait rage depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle le Hamas, qualifié de groupe terroriste, a attaqué Israël, tuant quelque 1200 personnes, pour la plupart des civils, et capturant plus de 250 otages.
Au cours de la dernière semaine, Trump s’est montré optimiste à propos des discussions avec les pays du Moyen-Orient, qualifiant les échanges à la fois d’« intenses » et de « productifs ».
« Je suis heureux de constater que nous avons des discussions très constructives et productives avec la communauté du Moyen-Orient concernant Gaza », a écrit Trump le 26 septembre sur Truth Social.
« Des négociations intenses se poursuivent depuis quatre jours et se prolongeront autant que nécessaire pour parvenir à un accord pleinement abouti. »
Trump a souligné que tous les pays de la région participaient au processus de paix, et que le Hamas était également informé des discussions.
« Il y a plus de bonne volonté et d’enthousiasme pour parvenir à un accord, après tant de décennies, que je n’en ai jamais vu auparavant. Tous sont impatients de tourner la page sur cette période de mort et de ténèbres », a écrit Trump.
« C’est un honneur de prendre part à ces négociations. Nous devons faire libérer les otages, et obtenir une PAIX PERMANENTE ET DURABLE ! »
Cette année, Netanyahu est devenu le dirigeant étranger le plus fréquemment reçu à la Maison-Blanche. Une première rencontre a eu lieu début février, peu après la seconde investiture de Trump, suivie d’une seconde réunion début avril pour discuter des nouveaux tarifs américains sur Israël, du programme nucléaire iranien et des relations turco-israéliennes. Une troisième rencontre s’est tenue en juillet, consacrée principalement aux efforts de cessez-le-feu à Gaza.
Avec la contribution de Reuters

Emel Akan est journaliste spécialiste de la politique économique à la Maison-Blanche à Washington, D.C. Auparavant, elle a travaillé dans le secteur financier en tant que banquière d'investissement chez JPMorgan et en tant que consultante chez PwC. Elle est titulaire d’une maîtrise en administration des affaires de l’université de Georgetown.
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