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Deuxième anniversaire de l’attaque du 7 octobre : les familles israéliennes affichent un optimisme renouvelé pour la paix

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Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou se serrent la main à la fin d’une conférence de presse dans la Salle à manger d’État de la Maison Blanche à Washington, le 29 septembre 2025.

Photo: ANDREW CABALLERO-REYNOLDS/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 8 Min.

Il y a deux ans jour pour jour, la vie de nombreux Israéliens basculait à 6h30 du matin, heure locale, lorsqu’une vague de terroristes déferlait depuis la bande de Gaza, causant environ 1200 morts et prenant 251 personnes en otage.
Aujourd’hui, à l’anniversaire de ces atrocités, tous les regards se tournent vers le Hamas — le groupe terroriste à l’origine de l’attaque surprise qui a déclenché la guerre Israël-Hamas — pour savoir si ses dirigeants se conformeront au plan de paix en 20 points présenté le 29 septembre par le président Donald Trump.
Le Hamas a affirmé le 3 octobre vouloir libérer les otages encore retenus ainsi que les dépouilles de ceux décédés en captivité. Des questions persistent quant à la date et aux modalités de l’échange, mais certains Israéliens se disent confiants dans le plan de Trump.
« Il y a de l’optimisme dans l’air, et nous plaçons notre confiance dans le président Trump », confie Avichaï Brodutch, dont l’épouse et les trois enfants — âgés de 4, 8 et 10 ans à l’époque — ont été enlevés avec un jeune voisin lors de l’assaut, avant d’être libérés après 51 jours.
Le jour de l’attaque, il a été blessé par un tir de lance-roquettes : quelque 250 terroristes avaient submergé et tué la moitié des 14 hommes qui défendaient le kibboutz où vivait sa famille, raconte-t-il à Epoch Times.
Certains assaillants portaient des uniformes de l’armée israélienne et parlaient un hébreu approximatif pour tromper les familles et leur faire ouvrir la porte, ajoute-t-il.
Pendant la captivité de sa famille, M. Brodutch a mené un plaidoyer devant le ministère israélien de la Défense pour exiger leur libération.
Il salue l’approche diplomatique de Trump et sa capacité à garder un optimisme à toute épreuve face à des situations difficiles.
« Sa plus grande vertu, c’est l’optimisme, et je pense qu’il le diffuse autour de lui, estime M. Brodutch. Les Israéliens sont aujourd’hui très optimistes que cet accord aboutira différemment. Les familles d’otages n’ont jamais autant espéré. »
Selon lui, l’essentiel du plan et de la démarche de Trump est d’assurer une paix durable dans la région.
« À chaque intervention, il évoque les otages, ce qui signifie beaucoup pour nous, mais il va plus loin : il parle aussi énormément de paix », poursuit M. Brodutch.
Le traumatisme sur la durée
Aimee Labann a donné naissance à son fils Kai dix jours avant l’attaque du Hamas.
Tôt le matin du 7 octobre, elle l’a posé dans son berceau pour aller boire un verre d’eau quand le système d’alerte du pays — une sirène suivie d’une voix féminine répétant « alerte rouge » — a averti la population d’un danger imminent.
« Cela vous glace jusqu’aux os, vous l’entendez et vous agissez immédiatement », témoigne Mme Labann dans Epoch Times.
Les alertes ne sont pas rares dans la région et durent habituellement une dizaine de minutes, explique-t-elle.
« Mais ce jour-là, c’était différent : cela n’a jamais cessé, c’était une alerte rouge sans fin. »
Elle a rassemblé sa famille — son nourrisson, son mari Uriel Labann et sa mère Deborah Mintz — dans la pièce sécurisée.
Des terroristes ont tenté d’en forcer l’entrée, mais elle et son époux ont réussi à maintenir la porte fermée.
Avant de fuir la maison, les assaillants y ont mis le feu, piégeant le chien de Mme Mintz dans les flammes.
« Son chien a brûlé vif, et nous avons entendu chaque respiration jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus, raconte Mme Labann. Ça a dévasté ma mère. On ne peut pas imaginer le cri d’un chien qui meurt. »
Par téléphone, elle appelait les pompiers pour les guider et leur demander secours. Entre-temps, elle déplaçait un panneau de sécurité en métal devant la fenêtre pour faire entrer l’air, posant de temps à autre Kai sur le rebord, puis le ramenant précipitamment en voyant les terroristes approcher.
Des années plus tard, l’angoisse et le stress persistent. La peur d’une nouvelle attaque rôde constamment.
« Je ne sors plus tard le soir, confie Mme Labann. Dès que je mets un pied dehors, je me demande : et si ça recommençait ? »
Le traumatisme, souligne-t-elle, est aussi physique qu’émotionnel.
« C’est ce qui occupe le cerveau en permanence. On est tout le temps fatigué. Le corps est en mode survie, entre fuite et combat. »
La préparation au combat mise à l’épreuve
Amit Govrin se trouvait en vacances avec son épouse sur les rives du lac de Tibériade quand il a appris l’invasion.
Membre des forces armées israéliennes, il a ensuite été promu commandant de compagnie de combat, puis chef des affaires étrangères au Collège national de défense d’Israël. Il a aussitôt fait route vers la zone touchée.
À son arrivée, il découvre rapidement des corps, des destructions, des centaines de véhicules immobilisés.
« Cela ressemblait à une scène surréaliste incompréhensible », confie M. Govrin au journal.
Il relate des combats d’une violence extrême, au plus près des civils, dans un style de guérilla urbaine. Les combattants du Hamas passent quasiment inaperçus, sauf s’ils brandissent une arme, rendant toute action encore plus délicate.
En pleine bataille, des éclats l’ont blessé à l’œil droit, entraînant une perte de vision irréversible.
La diplomatie à l’épreuve du réel
Aujourd’hui étudiant en master à l’Institut de technologie du Massachusetts, M. Govrin cherche désormais des solutions diplomatiques aux problèmes à long terme dans la région. Il voit dans un accord de sécurité régionale une piste qui mérite d’être explorée.
« L’objectif doit être un accord incluant tous les pays arabes pragmatiques, estime-t-il. Il faut de la structure, une stratégie frontalière. »
Il appelle les autres nations à faire pression sur le Hamas pour qu’il libère les otages.
« Ensuite, il faut s’unir pour désarmer le Hamas et clore cette guerre par un accord régional avec toutes les forces problématiques de la région. Voilà comment mettre fin aux atrocités du 7 octobre. »
À la suite des récentes avancées, Donald Trump a remercié, le 3 octobre, plusieurs pays de la région — dont l’Égypte, la Jordanie, l’Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar — pour leur rôle dans les négociations.
« Nous verrons ce qui va se passer. Il faut maintenant graver les décisions dans le marbre », a déclaré Trump dans une vidéo publiée sur Truth Social. « Et surtout, j’attends avec impatience le retour des otages auprès de leurs familles. »
Il a qualifié les négociations d’inédites et s’est engagé à poursuivre ses efforts pour aboutir à un succès.
« Tout le monde était uni dans le souhait de voir la guerre cesser et la paix s’installer au Moyen-Orient. Nous n’avons jamais été aussi proches de ce résultat. »
Travis Gillmore est un lecteur passionné et un connaisseur du journalisme basé en Californie qui couvre la finance, la politique, le Capitole de l'État et les dernières nouvelles pour Epoch Times

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