SYDNEY — À l’adolescence, Amy Duncan tente de remplir une sensation croissante de vide par la fête et la distraction. Jusqu’au jour où un ensemble paisible d’exercices méditatifs lui apporte ce qu’elle n’attendait pas : la paix intérieure.
Mme Duncan, aujourd’hui accompagnante de personnes handicapées à Sydney, a partagé son expérience lors d’un grand rassemblement national de pratiquants de Falun Gong venus de toute l’Australie le week-end du 10 octobre.
« Je me souviens qu’à la fin de mon adolescence, je ressentais un manque dans ma vie », confie-t-elle à Epoch Times.
« Je menais la vie typique d’une adolescente occidentale. Je sortais faire la fête, je buvais, je profitais de toutes les libertés, mais plus je suivais ce chemin, plus il m’amenait vers une insatisfaction et un sentiment de vide. »
« Alors j’ai cherché à remplir ce vide, j’ai essayé différentes choses, mais rien ne parvenait à étancher ma soif de sens. »
Un phare au milieu de la solitude
L’histoire de Mme Duncan, jeune Australienne, n’est pas un cas isolé.
Près de deux jeunes Australiens sur cinq âgés de 18 à 24 ans souffrent de solitude, accompagnée de nombreuses autres pathologies mentales, beaucoup déclarant ressentir un isolement social persistant, selon le rapport « Jeunes et solitude » publié en novembre 2024 (pdf).
« La solitude est associée à une vaste palette de conséquences négatives sur la santé mentale et physique, à une moindre connexion sociale et à un risque accru de décès prématuré », indique le rapport.
« Les taux augmentent régulièrement depuis 2008, avec des pics récents, notamment pendant les périodes de confinement liées à la pandémie de Covid-19. »
La recherche, menée par le groupe Orygen spécialisé en santé mentale des jeunes, révèle même que la génération des « smartphones », connectée en permanence, se sent paradoxalement moins liée aux autres, interagit moins en personne et éprouve un sentiment de solitude même entourée de ses pairs.
Mme Duncan se souvient avoir découvert le Falun Dafa grâce à un groupe d’Australiens locaux.
« La première fois que j’ai pratiqué les exercices de Falun Dafa, j’ai ressenti une chaleur énergisante parcourir tout mon corps », explique-t-elle.
Des pratiquants de Falun Dafa réunis lors d’un défilé à Sydney, Australie, le 10 octobre 2025. (Wang Nan/NTD TV)
« Et puis, en lisant [les textes spirituels de la pratique], j’ai compris leur portée. J’ai été très, très reconnaissante et bénie d’avoir enfin comblé ce manque », ajoute-t-elle.
« Je pense que cela peut bénéficier à toute personne qui souhaite apprendre. Il n’y a ni rituel, ni culte. Il n’y a aucune hiérarchie, aucun argent engagé. La pratique est ouverte à tous, gratuitement, chacun est libre d’aller et venir. »
Falun Dafa, aussi appelé Falun Gong, est une discipline spirituelle alliant exercices méditatifs et enseignements fondés sur les principes de vérité, compassion et tolérance.
Rendue publique en Chine en 1992, elle gagne rapidement en popularité. En 1999, les autorités estimaient qu’au moins 70 millions de personnes la pratiquaient dans le pays.
Percevant cette popularité comme une menace pour son régime, l’ancien dirigeant du Parti communiste chinois, Jiang Zemin, lance en juillet 1999 une campagne répressive contre les pratiquants de Falun Gong, incluant diverses atrocités, notamment le prélèvement forcé d’organes, qui se poursuit encore aujourd’hui.
Malgré la persécution, qui prend parfois la forme de répressions transnationales, des personnes dans plus de cent pays ont adopté la pratique et luttent pour contrer la propagande du PCC à son sujet.
Un entrepreneur découvre « la meilleure version de lui-même »
Mark Hutchison, fondateur de Lifewood Floors, a traversé le continent depuis Perth pour participer au défilé et « mettre en valeur la beauté du [Falun] Dafa ».
Évoquant son expérience, M. Hutchison explique avoir été initié au Falun Dafa par ses deux frères.
« J’ai lu le livre, j’ai pratiqué les exercices et, en trois mois, ma maladie avait disparu », rapporte-t-il à NTD Television, la chaîne sœur du Epoch Times.
Mark Hutchison, fondateur de Lifewood Floors, venu de Perth rejoindre le défilé de Falun Dafa à Sydney. (Wang Nan/NTD TV)
L’entrepreneur dit avoir également bénéficié d’effets mentaux positifs.
« Il est facile de se perdre dans le matérialisme… Je n’aurais certainement pas été la meilleure version de moi-même », affirme-t-il.
« Honnêtement, il ne s’agit pas d’être millionnaire, ni de paraître bien, ni de tout cela. Ce qui compte, c’est qui l’on est. Je suis profondément reconnaissant d’avoir croisé le Falun Dafa sur ma route. »
Le 10 octobre, la communauté du Falun Gong a défilé dans le centre animé de Sydney pour sensibiliser le public à la pratique et à la persécution toujours en cours menée par le PCC.
Le lendemain, des pratiquants se sont retrouvés au parc Jubilee, vêtus de tenues colorées, où ils ont formé le gigantesque motif du « Falun », ou « roue de la Loi », qui intègre des symboles traditionnels comme la « svastika » bouddhique et le « taiji » taoïste, emblème officiel de la discipline.
Des pratiquants de Falun Gong vêtus de tenues colorées coordonnées ont formé un gigantesque diagramme du Falun dans le parc Jubilee, à Sydney, en Australie, le 11 octobre 2025. (Wang Nan/NTD TV)
Pratiquants formant le motif du Falun au parc Jubilee, Sydney, le 11 octobre 2025. (Wang Nan/NTD TV)
Le gouvernement australien devrait en faire plus
Liz, une habitante de Sydney qui souhaite rester anonyme, a assisté au défilé du 10 octobre.
« Je soutiens vraiment ce que vous faites et j’aimerais voir cesser la persécution du Parti communiste chinois », déclare-t-elle à Epoch Times.
Liz a une amie qui l’a beaucoup informée sur les persécutions subies par les pratiquants de Falun Gong en Chine.
« Je trouve cela vraiment terrible », confie-t-elle.
Liz, résidente de Sydney, lors du défilé Falun Dafa, le 10 octobre 2025. (Cindy Li/Epoch Times)
Selon Liz, le gouvernement australien devrait s’inquiéter davantage des violations des droits humains envers les pratiquants de Falun Dafa en Chine.
« Il devrait se soucier davantage de l’humanité et de ce que vivent les gens », estime-t-elle.
« Le gouvernement devrait porter une voix plus forte et dire : ‘Non, vous ne pouvez pas opprimer les gens ainsi.’ »
Pratiquants dans la « Celestial Band » lors du défilé dans le centre-ville de Sydney, Australie, le 10 octobre 2025. (Nick Shen/Epoch Times)
Pratiquants en costumes traditionnels jouent du tambour lors du défilé dans le centre-ville de Sydney, le 10 octobre 2025. (Wang Nan/NTD TV)
Des pratiquants brandissent des panneaux pour dénoncer la pratique brutale de prélèvements d’organes menée par le PCC, durant le défilé à Sydney, le 10 octobre 2025. (Wang Nan/NTD TV)
Le journaliste de NTD, Philippe Wang a contribué à la rédaction de cet article.
Cindy Li est une journaliste basée en Australie. Elle couvre l'actualité nationale et plus particulièrement les questions liées à la Chine.