Corentin, 19 ans, sauve les habitants d’un immeuble en flammes à Vénissieux : « On a frôlé la catastrophe à quelques minutes près »

Corentin Dreger, 19 ans, a sauvé les habitants de son immeuble en proie aux flammes, le 14 août 2025 à Vénissieux, près de Lyon (Rhône).
Photo: Crédit photo capture d'écran X
Corentin Dreger, 19 ans, a sauvé les habitants de son immeuble, alors qu’un incendie venait de se déclarer au 5e étage. Les faits se sont passés en début d’après-midi, ce jeudi 14 août à Vénissieux, près de Lyon.
Grâce à Corentin, le drame a pu être évité de justesse vers 13 h 30 ce jeudi. Dans un appartement squatté, au 5ᵉ étage d’un immeuble de la rue Georges Marrane, à Vénissieux, une trottinette en charge a pris feu à côté de bonbonnes de gaz, menaçant tout le bâtiment. Au total, une quinzaine d’habitants ont pu être mis en sécurité. Le jeune héros a expliqué au 20 heures de TF1 avoir « agi par instinct ».
« Il y avait déjà des flammes d’au moins 3 mètres, je n’avais jamais vu ça »
Après avoir entendu l’alarme incendie de son voisin, Corentin, qui réside au 6e étage avec sa famille, s’est aperçu que des flammes et une fumée noire s’échappaient d’un appartement du 5e étage. « Il y avait déjà des flammes d’au moins 3 mètres, je n’avais jamais vu ça. Et une fumée noire, épaisse, comme je n’avais jamais vu auparavant », a-t-il raconté à nos confrères.
Faisant preuve d’un grand sang-froid, Corentin a d’abord évacué sa famille, puis est remonté pour alerter et aider l’ensemble des voisins, frappant aux portes et allant jusqu’à rassurer les habitants paniqués et vérifier que tout le monde sortait. Son action a probablement évité une catastrophe.
Les pompiers sont arrivés une vingtaine de minutes plus tard et ont maîtrisé l’incendie. Les habitants sauvés, une quinzaine au total, ont manifesté leur reconnaissance envers le jeune homme.
« Je ne pouvais que faire ça, c’est normal. J’ai agi par instinct »
« Si Corentin n’avait pas été là, je pense qu’on ne serait plus là. Dieu merci, il a eu ce réflexe de nous dire : ‘Vite, vite, partez.’ Il frappait dans toutes les portes », a indiqué une habitante de l’immeuble sinistré. Et d’ajouter : « C’est mon ange gardien, c’est mon cœur. » « T’as sauvé mes filles. T’as sauvé ma femme. T’as sauvé tout le monde », a déclaré face à la caméra un autre habitant, encore sous le choc.
De son côté, Corentin ne se considère pas comme un héros, estimant qu’il n’a fait que son devoir. « J’ai grandi avec eux. Ils m’ont connu, j’étais dans le ventre de ma mère. Je ne pouvais que faire ça, c’est normal. J’ai agi par instinct », a déclaré le jeune homme, avant de conclure : « Si c’était à refaire, je le referais sans hésiter. »
Il s’avère que dans l’appartement d’où est parti le feu se trouvaient trois bonbonnes de gaz, alors même qu’elles sont interdites dans l’immeuble. Un voisin a indiqué à ce propos : « Ça aurait pu être dramatique, parce qu’il y a eu beaucoup de bouteilles de gaz qui ont gonflé avec l’incendie. Je pense qu’on a frôlé la catastrophe à quelques minutes près ! »
L’appartement était squatté par une famille en situation irrégulière
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de cet incendie, survenu dans cet appartement qui était occupé illégalement par une famille en situation irrégulière, comme l’ont confirmé plusieurs sources proches du dossier au Figaro.
« Ils se sont enfuis avant tout le monde et, en bas, ils regardaient l’incendie avec le sourire », a expliqué un voisin au quotidien. « Ça fait un an et demi que ça dure, qu’on voit des trucs être jetés par la fenêtre et qu’on alerte Alliade Habitat. Ça devait arriver », a mentionné David, un habitant du sixième étage, faisant part de son intention de porter plainte.
Le bailleur social Alliade Habitat, du groupe de logements sociaux Action Logement, a confirmé auprès de nos confrères ce lundi avoir reçu, le 31 juillet dernier, un signalement de violation de domicile du locataire officiel, qui continuait pourtant de payer son loyer tout en vivant chez sa mère et en passant régulièrement chez lui. Une première alerte avait déjà été transmise par les employés de terrain une semaine plus tôt, déclenchant une procédure. La famille squatteuse est depuis introuvable. Quant au locataire officiel, il ne pourra pas réintégrer son logement détruit : « Il n’y a plus rien, tout a brûlé », a déploré une voisine.

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