Ce qu’il faut savoir sur les groupes armés et les clans qui défient le Hamas à Gaza

Des bus transportant des Palestiniens libérés des prisons israéliennes dans le cadre d’un cessez-le-feu et d’un échange d’otages à Gaza arrivent devant l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 octobre 2025.
Photo: Omar al-Qattaa/AFP via Getty Images
Au cours des deux années de la guerre de Gaza, un Hamas affaibli a dû faire face à de nombreux rivaux historiques, dont plusieurs affiliés à de puissants clans locaux et groupes armés.
Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas le 10 octobre, le groupe terroriste tente de réaffirmer son autorité dans la bande de Gaza, allant jusqu’à éliminer ses adversaires dans une répression après avoir obtenu, semble-t-il, l’accord des États-Unis pour assurer temporairement la police de l’enclave ravagée par le conflit.
S’adressant à la presse à bord d’Air Force One lors de son déplacement au Moyen-Orient le 13 octobre, le président Donald Trump a déclaré que les États-Unis avaient donné au Hamas le feu vert pour assurer la sécurité à Gaza « pour une période déterminée ».
« Nous leur demandons de surveiller qu’il n’y ait pas de grands crimes ou certains problèmes qui surviennent dans des territoires littéralement détruits », a expliqué Trump.
« Près de deux millions de personnes vont retourner dans des immeubles démolis, et beaucoup de choses dangereuses peuvent se produire. Nous voulons que cela se passe en sécurité. Je pense que cela ira bien. »
Voici quelques-uns des principaux clans et rivaux qui se sont heurtés au Hamas depuis le début de la guerre.
Le clan Abu Shabab
Installé dans la région de Rafah à Gaza, Yasser Abu Shabab est le chef de clan anti-Hamas le plus connu. Ses forces opèrent dans une partie du sud de Gaza encore occupée par l’armée israélienne.
Selon son entourage, son groupe attire des centaines de combattants en proposant des salaires avantageux.
Le Hamas l’accuse de collaborer avec Israël, accusation qu’il réfute catégoriquement.
Le clan Abu Shabab est un groupe bédouin centré sur la partie est de Rafah, avec une force personnelle estimée à environ 400 hommes. On ignore si l’ensemble du clan soutient ses opérations.
Le clan Doghmosh
L’un des groupes les plus puissants et les mieux armés de la bande de Gaza, le clan Doghmosh considère historiquement que l’acquisition d’armes est une nécessité culturelle pour défendre ses terres.
Certains membres du clan sont liés à divers groupes militants palestiniens, dont le Hamas et le Fatah.
Mumtaz Doghmosh, l’un des leaders incontournables, a autrefois dirigé la branche armée des Comités populaires de résistance à Gaza-ville.
Par la suite, il a fondé l’« Armée de l’Islam » qui s’est rapprochée de l’État islamique (ISIS).
En 2006, cette unité fut impliquée, aux côtés du Hamas, dans l’opération transfrontalière qui conduisit à la capture du soldat israélien Gilad Shalit, libéré ultérieurement lors d’un échange de prisonniers.
Depuis le début de la guerre de Gaza le 7 octobre 2023, nul ne sait où se trouve Mumtaz Doghmosh.
Le clan s’est longtemps opposé au Hamas dans des affrontements notamment liés au refus de désarmer, ainsi qu’à l’époque de l’enlèvement d’un journaliste britannique par l’Armée de l’islam.
Des affrontements entre les membres du clan Doghmosh et les terroristes du Hamas ont d’ailleurs éclaté dimanche et lundi alors même que le cessez-le-feu tenait bon.
Les combats ont entraîné des morts des deux côtés, sans que l’on puisse prouver l’implication directe de Mumtaz Doghmosh, lequel n’a pas été vu ni entendu depuis des années.
Le clan Al-Majayda
Ce clan puissant, basé dans la partie sud de la bande de Gaza à Khan Younès, a également affronté le Hamas ces derniers mois.
Début octobre, le Hamas a lancé une opération dans le territoire du clan pour arrêter des hommes soupçonnés d’avoir tué des membres du groupe.
Une fusillade s’est engagée, entraînant la mort de plusieurs membres des deux camps, selon à la fois le Hamas et des représentants du clan.
Le clan nie toute connexion avec Abu Shabab et accuse le Hamas d’avoir utilisé ces raids comme prétexte à des assassinats ciblés.
Des responsables du clan affirment avoir récupéré un document sur les corps de membres du Hamas tués pendant les affrontements.
Cependant, lundi, le chef du clan a publié un communiqué sur les réseaux sociaux soutenant la campagne du Hamas pour maintenir l’ordre à Gaza et exhortant ses membres à collaborer, bien que leurs affiliations soient diverses — certains étant proches du Fatah, d’autres du Hamas.
Rami Hellis
Le clan Hellis, basé à Gaza-ville et centré sur le quartier de Shejaia, figure parmi les groupes les plus influents.
Il y a plusieurs mois, Rami Hellis, membre senior du clan, et Ahmed Jundeya, issu d’un autre clan de Shejaia, ont constitué un groupe défiant le Hamas dans les zones de Shejaia encore sous contrôle israélien.
Avec Reuters

Jacob Burg fait des reportages sur l'État de Floride pour le journal Epoch Times. Il couvre une variété de sujets tels que la criminalité, la politique, la science, l'éducation, la faune et la flore, les questions familiales et d'autres sujets d'actualité. Il a également écrit sur le sport, la politique et les dernières nouvelles pour le Sarasota Herald Tribune.
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