« Ça me révolte » : la députée Violette Spillebout, fermement opposée à la suppression de jours fériés

La députée d'Ensemble pour la République Violette Spillebout, à Paris, le 10 avril 2025.
Photo: Crédit photo DIMITAR DILKOFF/AFP via Getty Images
La députée Ensemble pour la République Violette Spillebout a réagi avec fermeté à l’idée de supprimer deux jours fériés dans le cadre du budget 2026.
Invitée de La Grande interview sur Europe 1, Violette Spillebout a déclaré ne pas défendre la proposition du Premier ministre François Bayrou de supprimer deux jours fériés dans le calendrier des Français. Une proposition qui « me révolte », a-t-elle martelé, alors que le gouvernement cherche à réaliser près de 40 milliards d’euros d’économies, dont 4,2 milliards grâce à cette mesure.
« Ce n’est pas sur les travailleurs qu’il faut faire peser l’effort national »
« Je suis contre cette suppression de jours fériés […] parce que c’est contraire à mes valeurs », a lancé Violette Spillebout au micro de Thomas Schnell ce mercredi, ajoutant : « Mes valeurs, c’est le travail, l’effort. C’est faire en sorte que ceux qui travaillent, qui se sont formés, qui font des horaires difficiles, qui font de l’effort, puissent être non seulement justement rémunérés, mais qu’ils puissent avoir aussi des droits et être reconnus en France. »
Même si elle admet qu’il faut « faire rentrer de l’argent dans les caisses », la députée du Nord estime qu’aujourd’hui, ce n’est pas sur les travailleurs « qu’il faut faire peser l’effort national ».
« Il faut remettre plus de personnes à l’emploi »
« Il faut remettre plus de personnes à l’emploi », recommande-t-elle. Soulignant qu’il y a eu « une première réforme de l’assurance chômage », elle a ensuite expliqué avoir proposé, avec Gabriel Attal, « une seconde réforme de l’assurance chômage, qui rend encore plus contraignante l’accès aux indemnités chômage et qui accompagne encore plus fortement les personnes – notamment les personnes au RSA depuis de nombreuses années – vers le retour à l’emploi ».
« Il faut peut-être demander un effort supplémentaire aussi à ceux qui ne travaillent pas, je pense, aux retraités », a-t-elle encore exposé, parlant d’un travail « temporaire » pour ces derniers. « Certains, qui sont très aisés, sont prêts à faire l’effort, ils le disent eux-mêmes », a-t-elle assuré.
Selon elle, ces jours fériés sont « un très mauvais signe du gouvernement, parce que c’est comme une marque de défiance envers ceux qui paient le plus aujourd’hui ». « Moi, c’est vrai que ça me révolte », s’est-elle indignée. Et de conclure : « Tout ce qui doit être fait par le gouvernement et par nous tous à l’Assemblée nationale comme députés, c’est de favoriser ceux qui travaillent et de leur faciliter la vie. Moi c’est ça qui me tient à cœur avant tout. »

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