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« Rester moi-même, être chaleureuse » : Léa Salamé se livre avant de prendre les rênes du 20h sur France 2

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La journaliste Léa Salamé.

Photo: Crédit photo JULIEN DE ROSA/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

La journaliste Léa Salamé, qui succédera à Anne-Sophie Lapix à la rentrée prochaine pour présenter le 20 h sur France 2, a fait quelques confidences auprès de nos confrères ce mercredi 23 juillet.
Dans des interviews accordées ce mercredi à Libération et Paris Match, l’animatrice de radio et de télévision franco-libanaise Léa Salamé s’est confiée sur plusieurs sujets, notamment son enfance, sa relation avec Raphaël Glucksmann, sa croyance, ainsi que sa future présentation du journal de 20 heures sur France 2.
« Je suis une Arabe catholique, en couple avec un Juif »
Celle qui a fait ses adieux à France Inter après onze ans aux commandes de la matinale, qu’elle coanimait avec Nicolas Demorand, a expliqué à nos confrères ne jamais avoir rêvé d’occuper le poste qui l’attend à la rentrée prochaine. « Car une partie de moi se disait que seule une vraie Française pourrait le présenter », a-t-elle révélé. Et d’ajouter : « Je suis une Arabe catholique, en couple avec un Juif. Je ne suis pas une blonde aux yeux clairs donc je me le suis sans doute interdit à moi-même ! »
Indiquant avoir souvent eu « des complexes physiques, car on était dans le monde de Ken et Barbie » – et ajoutant qu’elle n’était « pas Barbie » –, elle ne pensait pas être retenue pour un poste de cette envergure. Celui-ci avait d’abord été proposé à Caroline Roux, qui s’est finalement désistée, trop attachée à son émission quotidienne sur France 5, C dans l’air.
Lorsqu’elle a reçu la proposition de Delphine Ernotte-Cunci, présidente de France Télévisions, elle est d’ailleurs restée indécise pendant un certain temps. Au même moment, BFMTV lui aurait proposé un talk-show quotidien, avec une rémunération mensuelle de 50.000 euros, d’après Libération.
« Tu vas devoir te limer les ongles, tout en restant toi-même »
Après avoir finalement accepté de présenter le JT de France 2 – à la condition de conserver Quelle Époque !, qu’elle anime chaque samedi sur la même chaîne depuis 2022 –, elle s’est tournée vers David Pujadas pour lui demander conseil. « Tu vas devoir te limer les ongles, tout en restant toi-même », lui aurait recommandé l’ancien reporter et présentateur du journal sur TF1 puis sur France Télévisions.
Durant cette période, elle affirme avoir traversé une véritable tempête émotionnelle. « Je changeais d’avis 50 fois par jour », a-t-elle avoué, révélant : « Je suis croyante. […] J’entrais dans les églises, je priais, je demandais à mes morts de me faire un signe. Je me cognais dans un labyrinthe et je ne voyais rien venir. À un moment, les planètes se sont alignées et j’ai pris ma décision. J’ai remercié mes morts car ils m’ont montré le chemin. »
De son enfance, elle a évoqué un parcours « accidenté ». « J’ai eu un sentiment de revanche, avec un grand besoin de reconnaissance. J’ai connu des moments où je me disais : je leur montrerai et ils verront. » Elle a expliqué que ses parents, s’ils « sont aujourd’hui heureux ensemble », ont aussi connu « des moments d’éloignement ». « Ils m’ont montré qu’un couple passe par différentes phases et que l’amour peut revenir », a-t-elle poursuivi.
« Je veux de l’humain »
De son histoire avec Raphaël Glucksmann elle a confié : « Le mariage ne m’a jamais fait rêver mais, comme pour le 20 heures, il finira par arriver avec Raphaël. J’ai été récemment à plusieurs mariages, dont deux de vieux comme moi. Je trouve qu’il y a une joie et une sincérité particulières dans les mariages tardifs. »
Quant à la question des conflits d’intérêts à l’approche de l’élection présidentielle de 2027, Léa Salamé a rétorqué que le couple a décidé de « jouer la transparence et le cloisonnement ». « On veut le bien l’un de l’autre », a-t-elle encore signifié.
Elle a précisé qu’en présentant le JT, elle aimerait « rassembler », dans une France qu’elle juge aujourd’hui « fracturée ». « Je ne veux pas casser les codes ou rajeunir le contenu : je veux de l’humain », a-t-elle déclaré, avant de formuler un vœu pieux : « J’aimerais rester moi-même : être chaleureuse. »