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plus-iconUn record historique

Plus de 500 000 pèlerins sur les chemins vers Saint-Jacques-de-Compostelle en 2025

Pour la première fois, les chemins vers Saint-Jacques-de-Compostelle franchissent la barre symbolique des 500 000 pèlerins. Avec près de 520 000 marcheurs et randonneurs enregistrés en 2025, l’itinéraire jacquaire confirme son attractivité internationale croissante.

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Sur le chemin de Compostelle, des pèlerins avancent sac à dos, guidés par la promesse d’un voyage qui transforme autant que la destination.

Photo: Pixabay/jackmac34

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Durée de lecture: 4 Min.

En 2025, le célèbre pèlerinage vers la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle a connu un afflux inédit de marcheurs : selon les derniers chiffres, près de 520 000 pèlerins et randonneurs ont été enregistrés à l’arrivée, établissant un nouveau record.
La directrice de l’Association française des chemins de Compostelle, Laure Koupaliantz, explique dans le Figaro que « la fréquentation continue d’augmenter d’année en année sur la partie espagnole des chemins », avec une hausse de 4,5 % à fin septembre et 6 % à fin octobre.
Parmi ces pèlerins, une large majorité vient de l’étranger. Un rapport sur le site de l’Oficina del Peregrino (OFP) – chargé de délivrer la « Compostela » et de publier les statistiques des pèlerins – indique qu’au 20 octobre 2025, plus de 500 392 pèlerins avaient obtenu leur Compostela – le document officiel délivré à ceux ayant accompli les 100 derniers kilomètres à pied ou à vélo.
Cette montée s’explique par plusieurs facteurs : l’ouverture d’accueil toute l’année, une meilleure accessibilité des différentes voies, et une reconnaissance renouvelée du chemin comme itinéraire de randonnée et de développement personnel plutôt que simple pèlerinage religieux.
Cette croissance pose également des questions d’organisation : hébergement, gestion des flux, respect du patrimoine, et impact sur les territoires traversés. Le sur-tourisme devient un sujet de préoccupation pour les collectivités locales, qui cherchent aujourd’hui à équilibrer l’accueil des pèlerins et la préservation des voies anciennes.
Quant à la partie française, la tendance est plutôt à la stabilisation, selon Aleteia. Il est à noter que les chiffres réels peuvent être en légère hausse car ils n’incluent pas les pèlerins qui parcourent le chemin sans la Compostela, le certificat attestant que l’on a au moins parcouru les 100 derniers kilomètres, délivré par les quelque 80 associations jacquaires en France et plus de 200 autres dans le monde.

Un peu d’histoire : les origines du chemin de Compostelle

Le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle trouve ses racines au IXᵉ siècle, lorsque la tombe de l’apôtre Jacques le Majeur est découverte en Galice, dans le nord-ouest de l’Espagne. Très vite, un sanctuaire s’élève sur le site, attirant des pèlerins venus de toute l’Europe médiévale. Au fil des siècles, un vaste réseau de routes – appelées les caminos – se structure depuis la France, l’Allemagne, le Portugal ou encore l’Italie. Ces voies sont jalonnées d’abbayes, d’hôpitaux, de ponts et de villages conçus pour accueillir les marcheurs. À son apogée, aux XIIᵉ et XIIIᵉ siècles, le pèlerinage devient l’un des plus importants de la chrétienté, aux côtés de Rome et de Jérusalem. Classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, les chemins ont traversé le temps pour devenir aujourd’hui un itinéraire autant spirituel que culturel, où croyants et non-croyants marchent pour se ressourcer, se dépasser ou retrouver un sens personnel.
En 2025, les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle démontrent qu’ils continuent de fasciner le monde entier : marcheurs, randonneurs, pèlerins. Ce record historique illustre à la fois la vitalité d’un itinéraire millénaire et les nouveaux défis qu’il doit relever pour rester à la hauteur de ses promesses : spiritualité, aventure, partage – dans le respect des terres qu’il traverse.