Parvenir au déficit de 4,6% du PIB : « un effort supplémentaire de 40 milliards d’euros », prévient Bercy

Le ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique Éric Lombard à Bercy, au ministère de l'Économie, le 9 avril 2025.
Photo: DIMITAR DILKOFF/AFP via Getty Images
Maintenir l’objectif de déficit de 4,6% du PIB en 2026 « va demander un effort supplémentaire de 40 milliards d’euros », ce qui est « très considérable », a annoncé dimanche le ministre de l’Économie Éric Lombard.
« Ca va être essentiellement des économies » ou « ça peut être aussi une augmentation des recettes liées à la croissance », a précisé le ministre sur BFM.
Interrogé sur cette répartition, le ministre a répondu : « Nous sommes en avril (…) on parle du budget 2026, il est trop tôt pour donner ce détail ».
Mais « avec 57% de PIB de dépenses publiques, on peut tout à fait à la fois réduire les dépenses et maintenir la qualité des services », a estimé Éric Lombard, qui a refusé de taxer cette politique « d’austérité ».
Entre « 40 à 50 milliards » d’euros d’économies sont « à trouver » pour le budget 2026, a également annoncé dans le même temps la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, à l’avant-veille d’une conférence sur les finances publiques convoquée mardi par François Bayrou.
« Une question de crédibilité sur les marchés »
C’est « une équation difficile, mais le Premier ministre s’est engagé, le président de la République également, (…) à ne pas augmenter les impôts », a déclaré Mme Primas au « Grand Jury » RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat.
Pour l’année 2025, l’objectif d’un déficit à 5,4% du PIB « est une question de crédibilité sur les marchés », a-t-elle rappelé, en assurant : « Nous tiendrons ces 5,4%. »
« Hors de question d’augmenter les impôts »
En outre, pour tenir le déficit budgétaire de 5,4% du PIB en 2025, il est « possible » que les efforts soient supérieurs à cinq milliards d’euros, a déclaré Éric Lombard.
« Ca peut être plus d’économies car il est hors de question d’augmenter les impôts », a promis le locataire de Bercy.
Sur la question des droits de douane américains ramenés à 10% pendant 90 jours, « c’est (encore) beaucoup trop », s’est inquiété le ministre. Passés de 20% à 10% pour l’Union européenne, « on a l’impression qu’on est tirés d’affaire, mais pas du tout », a averti M. Lombard.

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