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« On est taxé de facho » : Jean Dujardin estime qu’il devient « compliqué » d’exprimer son amour pour la France aujourd’hui

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L'acteur Jean Dujardin.

Photo: Crédit photo JULIEN DE ROSA/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Invité du 20 heures de France 2 ce jeudi 16 octobre, Jean Dujardin a livré une déclaration touchante de la France, tout en déplorant la crispation du débat public autour du patriotisme. Des propos qui ont suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux. 
L’acteur oscarisé, venu présenter son prochain film L’Homme qui rétrécit de Jan Kounen (en salles le 22 octobre), s’est confié face à Léa Salamé sur un sujet qui lui tient à cœur : la France. Jean Dujardin a regretté qu’il soit devenu « très compliqué » d’exprimer son attachement à son pays sans être immédiatement taxé de fasciste. 
« Les réseaux sociaux ne ressemblent pas aux humains que je rencontre » 
« C’est très compliqué dès qu’on parle de la France parce que pour certains, la France c’est rance. Il y en a d’autres qui sont dans la défiance. En revanche, il n’y a vraiment plus de nuance. Donc je ne sais pas du tout ce qu’on peut dire, moi, sur la France », a-t-il déclaré sur le plateau du 20 heures ce jeudi. 

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Le comédien, connu pour son sens de la formule, a poursuivi : « On a un très joli pays, entre le littoral, entre les régions, la gastronomie. Le problème c’est quand on le dit rapidement, on est taxé de facho, alors on se dit : ‘Mais qu’est-ce qu’il faut que je dise ?’ »  
Au fil de l’entretien, Jean Dujardin a développé une réflexion plus large sur les Français dans leur rapport à leur pays, soulignant que « les réseaux sociaux ne ressemblent pas aux humains » qu’il rencontre. « Depuis 25 ans, je vois des gens qui aiment leur pays. J’ai l’impression que les réseaux sociaux ne ressemblent pas aux humains que je rencontre depuis 25 ans. Les gens sont heureux », a-t-il affirmé, estimant avoir peut-être eu droit à « un traitement de faveur ». 
« Je suis rétrograde parce que j’aime le pâté ? »  
Pour l’acteur de The Artist, ce décalage entre le réel et le discours ambiant tient aussi à un climat politique et médiatique tendu. « Alors est-ce qu’on est pris en étau entre une politique, qui en ce moment est un peu austère, un peu difficile, parfois aussi une espèce d’actualité en continu qui fait qu’à un moment on ne réfléchit plus vraiment et on ne regarde plus vraiment ? Vous savez, c’est comme quand on rentre chez nous, on met vite un GPS alors qu’on sait exactement comment on peut rentrer chez nous, mais on préfère mettre le GPS, on ne sait jamais. Et là, c’est pareil, on va regarder les infos pour avoir un avis, alors que je pense qu’on peut avoir un avis sur la France, on peut garder son avis sur les choses, sur les gens », a-t-il observé avec ironie. 
Enfin, après avoir défendu son attachement à la culture française en évoquant la gastronomie et les terroirs, le quinquagénaire s’est demandé avec humour : « Je suis rétrograde parce que j’aime le pâté ? » Et de conclure : « Évidemment c’est de la récupération et il ne faut pas tout écouter, mais il faut garder l’espoir, la colonne des plus. »  
Ces propos ont aussitôt été repris et commentés sur les réseaux sociaux, où soutiens et critiques se sont affrontés avec parfois beaucoup de virulence.