Selon Angela Merkel, « on peut arriver » au plein emploi en Allemagne d’ici 2025

Angela Merkel, chancelière allemande et chef des démocrates chrétiens allemands (CDU) intervient lors du rassemblement d'ouverture de la campagne électorale fédérale de la CDU le 12 août 2017 à Dortmund, en Allemagne. Alors que l'Allemagne tiendra des élections fédérales le 24 septembre, la CDU détient actuellement une forte avance.
Photo: Lukas Schulze/Getty Images
Angela Merkel a estimé samedi que l’Allemagne était en mesure d’atteindre le plein emploi d’ici 2025, un objectif phare de la chancelière allemande désormais entrée de plain-pied dans la campagne des législatives de septembre.
Des efforts dans l’accompagnement des chômeurs de longue durée
« Nous nous sommes fixés le plein emploi pour 2025, c’est à dire un taux de chômage sous les 3%, et je crois que l’on peut y arriver », a affirmé la dirigeante chrétienne-démocrate lors de son premier discours de campagne à Dortmund (ouest). Ce point figure au programme économique de l’Union conservatrice CDU-CSU énoncé dans ses grandes lignes début juillet. La chancelière a souligné que pour parvenir au plein emploi, les efforts seraient renforcés dans l’accompagnement des chômeurs de longue durée (au-delà d’un an, ndlr) dont le nombre dépasse le million en Allemagne.
Dans un pays qui doit faire face à un afflux de retraités sur fond de population vieillissante, donner du travail à la quasi-totalité des actifs allemands est perçu par Mme Merkel comme « la possibilité » en vue de ne pas devoir à terme baisser le niveau des pensions de retraites en même temps que les cotisations devraient remonter.
Un taux de chômage de 5,7%
La chancelière, tout juste rentrée de vacances, a globalement défendu son action à la tête du pays, alors que le nombre des sans-emploi est passé de plus de 5 millions lors de son arrivée au pouvoir en 2005 à environ 2,5 millions aujourd’hui, soit un taux de chômage se situant en juillet à 5,7% de la population active. « Nous avons aujourd’hui 44 millions d’actifs en Allemagne. Ce sont vraiment de très bons chiffres », s’est-elle félicitée. La défenseure de l’économie sociale de marché a par ailleurs justifié l’intervention de la politique pour réguler le marché du travail et éviter ainsi des abus, comme dans le travail intérimaire, a-t-elle souligné devant l’aile sociale de la CDU, qui organisait le meeting de Dortmund.
Angela Merkel est bien partie pour décrocher le 24 septembre un quatrième mandat à la tête de la première économie d’Europe. L’alliance CDU-CSU est créditée de 37 à 40% des suffrages, quand le Parti social démocrate navigue entre 23 et 25%. Son chef Martin Schulz a cherché à ce jour à se démarquer de sa rivale, multipliant notamment les propositions contre les inégalités sociales, mais sans parvenir encore à remonter son handicap.
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