Logo Epoch Times

L’ONU rétablit l’embargo sur les armes et impose des sanctions à l’Iran en raison de son programme nucléaire

top-article-image

Le premier représentant permanent adjoint de la Russie auprès des Nations unies, Dmitri Polianski (à dr.), s'exprime lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur l'Ukraine aux Nations unies à New York, le 23 septembre 2025.

Photo: KENA BETANCUR/AFP via Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 5 Min.

Le 27 septembre, les Nations Unies ont rétabli un embargo sur les armes et d’autres sanctions contre l’Iran après le déclenchement d’un processus lié à son programme nucléaire, dans le cadre duquel les puissances européennes ont averti Téhéran qu’il s’exposait à une réponse sévère.
Le rétablissement des sanctions contre l’Iran a été initié par la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne au Conseil de sécurité des Nations unies, à la suite d’accusations de violation par ce pays du Moyen-Orient d’un accord conclu en 2015 visant à l’empêcher de fabriquer une ogive nucléaire. Téhéran a nié vouloir se doter de la bombe atomique.
Cet accord sur le nucléaire, négocié sur une décennie, avait été élaboré par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité — le Royaume-Uni, la France, la Russie, la Chine et les États-Unis — ainsi que l’Allemagne.
L’ONU a rétabli les sanctions samedi à 20 heures (EDT), celles-ci ayant été initialement adoptées par le Conseil de sécurité entre 2006 et 2010. Lors de la réunion annuelle des dirigeants mondiaux à l’ONU la semaine dernière, les efforts pour reporter le retour des sanctions contre l’Iran se sont révélés vains.
« Nous exhortons l’Iran et tous les États à respecter pleinement ces résolutions », ont écrit les ministres des Affaires étrangères de la France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne dans une déclaration commune après l’expiration du délai.
Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie européenne, a annoncé dimanche que l’ONU « allait désormais procéder à la réimposition immédiate de toutes les sanctions nucléaires de l’ONU et de l’UE précédemment levées ».
Israël s’est félicité du rétablissement des sanctions à l’égard de Téhéran, le qualifiant de « développement majeur en réponse aux violations continues de l’Iran, notamment sur son programme nucléaire militaire ».
« L’objectif est clair : empêcher un Iran doté de l’arme nucléaire. Le monde doit recourir à tous les moyens pour atteindre ce but », a déclaré le ministère israélien des Affaires étrangères dans un message publié sur X.
L’Iran, de son côté, a promis une réaction sévère à la réinstauration des sanctions. Le pays a annoncé samedi qu’il allait rappeler ses ambassadeurs au Royaume-Uni, en France et en Allemagne pour des consultations.
Cependant, vendredi, le président iranien Masoud Pezeshkian a précisé que Téhéran n’envisageait pas de quitter le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.
La Russie a vivement critiqué le rétablissement des sanctions onusiennes contre l’Iran.
« C’est illégal et cela ne peut pas être appliqué », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov devant la presse à l’ONU, plus tôt samedi.
M. Lavrov a également indiqué avoir écrit au secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres pour l’avertir qu’un retour aux sanctions constituerait une « grave erreur ».
Les puissances européennes avaient proposé à l’Iran de reporter le rétablissement des sanctions jusqu’à six mois, afin de laisser le temps de négocier un accord de long terme, sous réserve que l’Iran accepte à nouveau la visite des inspecteurs nucléaires de l’ONU, prenne en compte les préoccupations sur son stock d’uranium enrichi, et reprenne les discussions avec les États-Unis.
« Nos pays continueront à privilégier la voie diplomatique et les négociations. La réimposition des sanctions de l’ONU ne marque pas la fin de la diplomatie », ont martelé les chefs de la diplomatie britannique, française et allemande, appelant l’Iran à « revenir à la conformité ».
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré que le président américain Donald Trump rappelait que la voie diplomatique restait ouverte pour Téhéran, et qu’un accord serait la meilleure issue pour le peuple iranien comme pour le reste du monde.
« Pour que cela soit possible, l’Iran doit accepter des discussions directes, menées de bonne foi, sans traîner ni cacher ses intentions », a précisé M. Rubio dans un communiqué.
Il a ajouté que, en attendant un nouvel accord, il était nécessaire pour les pays de réinstaurer « immédiatement » les sanctions afin de faire pression sur les dirigeants iraniens.
L’économie iranienne est déjà fortement éprouvée par les lourdes sanctions américaines réimposées depuis 2018, après le retrait de Donald Trump du Plan d’action global commun relatif au nucléaire, ou traité de non-prolifération nucléaire avec l’Iran.
Avec Reuters
Jacob Burg fait des reportages sur l'État de Floride pour le journal Epoch Times. Il couvre une variété de sujets tels que la criminalité, la politique, la science, l'éducation, la faune et la flore, les questions familiales et d'autres sujets d'actualité. Il a également écrit sur le sport, la politique et les dernières nouvelles pour le Sarasota Herald Tribune.

Articles actuels de l’auteur