L’ibis chauve fait un retour remarqué dans les Pyrénées-Orientales après 300 ans d’absence

Photo: : fluffandshutter/Shutterstock
Grâce à un programme d’apprentissage avec des ULM, quatre ibis chauves, une espèce en danger critique d’extinction, ont été observés dans les Pyrénées-Orientales après 300 ans d’absence.
Considéré comme un met de qualité, l’ibis chauve avait été exterminé par l’homme en Europe du Nord il y a environ trois siècles. L’espèce, parmi les plus menacées du monde, n’avait pas été observée depuis trois cents ans dans les Pyrénées-Orientales. C’était sans compter sur l’apparition surprise de quatre spécimens à Arles-sur-Tech début octobre, tranquillement perchés sur un toit, témoigne France Bleu.
« Cette nouvelle a vite mis en émoi les ornithologues du coin », s’est réjouit le Groupe ornithologique du Roussillon (GOR). « Au début, on était complètement incrédules, parce que c’est une espèce qui a disparu depuis environ 300 ans. Il ne reste plus qu’une colonie sauvage, d’une centaine d’individus, près de chez nous au Maroc et une petite dizaine d’individus en Syrie », raconte le président du GOR, au micro de France Bleu.
« On peut espérer qu’ils soient de plus en plus nombreux »
Pour le spécialiste, il s’agit sans doute d’individus issus des programmes de réintroduction menés en Autriche et en Espagne. Concrètement, de très jeunes ibis chauves sont confiés à des « parents adoptifs » humains qui s’occupent de les materner et de les nourrir. « Répondre aux besoins des jeunes ibis n’est pas de tout repos. Non seulement ils réclament beaucoup d’attention, mais il faut les nourrir régulièrement. Leur plat préféré ? De délicieux vers de farine », précise WWW, impliqué dans ce programme. L’objectif est que les oiseaux soient « suffisamment en confiance » pour, le moment venu, suivre leur « parent » tout au long de la route migratoire.
« Ainsi, précise le Groupe Ornithologique du Roussillon, chaque année des groupes de jeunes ibis chauves accompagnent leurs « parents adoptifs » qui, à bord d’un ULM, les guident jusqu’à leurs zones d’hivernage en Italie ou en Espagne. Certains, sont maintenant autonomes et effectuent leur migration sans l’aide d’humains. C’est sans doute le cas de ceux observés à Arles-sur-Tech. » Le président du GOR l’assure auprès d’Actu.fr : « On peut espérer qu’ils soient de plus en plus nombreux à faire le voyage, d’année en année, et qu’ils s’installent durablement sur leurs anciens sites ».
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