Les travaillistes remportent une victoire écrasante avec une faible augmentation de leur soutien

Le nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer et son épouse Victoria saluent la foule sur les marches du 10 Downing Street à Londres, le 5 juillet 2024.
Photo: Justin Tallis/AFP via Getty Images
En remportant la plus grande majorité depuis 1997, avec tous les sièges déclarés vendredi sauf un, le Parti travailliste (Labour party) a gagné 412 des 650 sièges du Parlement.
Mais alors que le parti a remporté près de deux tiers des sièges, la part globale des voix n’a été que d’environ un tiers, la plus faible part des voix jamais enregistrée pour un parti majoritaire depuis 1900.
En même temps, Reform UK et le Parti vert (Green Party) n’ont réussi à obtenir qu’une poignée de sièges avec des parts de voix plus importantes.
Ayant prévu le résultat, le leader réformiste Nigel Farage a appelé à un changement électoral avant le jour du scrutin.
Les libéraux-démocrates ont fait figure d’exception dans cette élection, leurs parts de voix et de sièges étant globalement alignées, mais le parti plaide depuis longtemps pour une représentation proportionnelle qui, selon lui, ferait en sorte que « les sièges remportés correspondent aux suffrages exprimés » et faciliterait « la collaboration entre les hommes et les femmes politiques ».
Les élections britanniques de Westminster se déroulent selon le système du scrutin uninominal majoritaire à un tour, dans lequel les électeurs de chaque circonscription votent une seule fois pour leur candidat préféré, et le candidat qui obtient le plus grand nombre de voix l’emporte, sans avoir à obtenir plus de 50 % des suffrages.
Le système est plus simple et a plus de chances de produire des gouvernements forts à parti unique, mais ses détracteurs affirment qu’il conduit à des votes gaspillés, où les candidats perdants dans une circonscription sont effectivement écartés, qu’il encourage le vote tactique et qu’il empêche les petits partis de gagner des sièges au Parlement.
Alors que de nombreux anciens électeurs conservateurs mécontents se tournent vers le parti réformiste et d’autres partis, notamment le parti travailliste, ce dernier a remporté 63 % des circonscriptions – le troisième meilleur résultat du parti – avec seulement 33,8 % des voix, ce qui correspond à la part de voix la plus faible jamais atteinte par un parti majoritaire.
Le Parti conservateur (Conservative Party) a atteint des niveaux records tant en nombre de sièges qu’en part de voix, conservant 18,6 % des sièges et 23,7 % des parts de voix.

Le Premier ministre conservateur sortant Rishi Sunak et son épouse Akshata Murty quittent le 10 Downing Street après la victoire écrasante des travaillistes aux élections, à Londres, le 5 juillet 2024. (Dan Kitwood/Getty Images)
Les Verts n’ont réussi à obtenir que quatre sièges, soit 0,6 % des sièges, avec 6,8 % des voix.
Reform UK a recueilli 14 % des voix à travers le pays, mais ces voix ne se sont traduites que par cinq sièges au Parlement, soit 0,8 % de l’ensemble des sièges. Le nouveau parti, anciennement Parti du Brexit, est également arrivé en deuxième position dans près de 100 circonscriptions, et en troisième position dans d’autres.

Nigel Farage, leader de Reform UK et nouveau député de Clacton, rit lors de la présentation du programme des députés Reform UK nouvellement élus à Londres le 5 juillet 2024, au lendemain des élections générales britanniques. (OLI SCARFF/AFP via Getty Images)
L’ancienne Première ministre, Liz Truss, qui disposait d’une majorité écrasante en 2019, a été battue par le parti travailliste avec seulement 630 voix d’écart. Les électeurs ont été largement influencés par le candidat indépendant James Bagge, allié des réformistes et des conservateurs.
Les Lib Dems, quant à eux, ont obtenu des niveaux similaires de sièges et de votes, devenant le troisième parti le plus important avec 71 députés (11 %), après avoir remporté 12 % des votes.
Avec PA Media.

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