Les États-Unis étudient la demande de missiles Tomahawk adressée par l’Ukraine, selon JD Vance

Le vice-président JD Vance s’est exprimé sur les réductions d’impôts et le soutien aux forces de l’ordre lors d’un déplacement à l'aéroport régional Concord Padgett, le 24 septembre 2025, à Concord, en Caroline du Nord.
Photo: ALEX BRANDON/POOL/AFP via Getty Images
Les États-Unis examinent actuellement la demande ukrainienne concernant l’acquisition de missiles de longue portée Tomahawk, a confirmé le vice-président JD Vance dans une interview accordée à Fox News, diffusée le 28 septembre.
Dotés d’une portée d’environ 2500 kilomètres, ces missiles donneraient à Kiev la capacité de frapper des cibles jusqu’à Moscou dans l’hypothèse où de telles armes seraient livrées.
Interrogé sur l’opportunité d’accepter la demande du président ukrainien Volodymyr Zelensky visant à obtenir les missiles Tomahawk, JD Vance a déclaré : « Nous y réfléchissons. Nous examinons également plusieurs autres requêtes émanant des Européens. »
Si la transaction est validée, le paiement des armes serait assuré par les pays européens, a expliqué Vance à Fox News, précisant que le président Donald Trump aurait le dernier mot sur la décision à prendre.
« Ce que le président fera sera basé sur ce qui sert au mieux les intérêts des États-Unis d’Amérique. C’est le principe directeur de ses décisions en matière de politique étrangère et de défense, et ce sera également notre repère pour répondre à la question de l’envoi de Tomahawk », a-t-il indiqué.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé que la Russie analysait attentivement les propos de Vance.
« La question demeure la suivante : qui pourra tirer ces missiles ? Les Ukrainiens uniquement ou faudra-t-il que des soldats américains interviennent ? » a-t-il déclaré.
« Qui détermine l’objectif de ces frappes : la partie américaine ou les Ukrainiens eux-mêmes ? » a ajouté M. Peskov, estimant qu’une « analyse approfondie » s’imposait.
Le responsable russe a jugé que l’apport des Tomahawk ne serait pas déterminant : « Même si cela se produit, il n’existe aucune solution miracle susceptible de changer la donne sur le front pour le régime de Kiev à l’heure actuelle. Il n’y a pas d’arme magique. Tomahawks ou autres missiles, cela ne modifiera pas la dynamique », a soutenu M. Peskov.
L’envoyé spécial américain en Ukraine, Keith Kellogg, a précisé que Trump a laissé entendre que Kiev pourrait désormais mener des frappes de longue portée contre la Russie.
« Selon ce que Trump a dit, et ce que le vice-président Vance a affirmé, la réponse est oui. Il faut exploiter la capacité de frappe en profondeur. Aucun sanctuaire n’existe désormais », a estimé M. Kellogg dans une autre intervention sur Fox News dimanche.
Ces déclarations font suite à la publication par Trump d’un message le 23 septembre, dans lequel il affirmait que l’Ukraine, soutenue par l’Europe et l’OTAN, se trouve aujourd’hui en mesure de combattre la Russie et de reprendre la totalité des territoires occupés.
« Après avoir pris pleinement connaissance de la situation militaire et économique entre l’Ukraine et la Russie, et après avoir observé la crise économique qui affecte la Russie, je pense que l’Ukraine, soutenue par l’Union européenne, est maintenant en mesure de se battre et de récupérer toute l’Ukraine dans ses frontières initiales », a affirmé Trump sur Truth Social.
Trump considère que la faiblesse croissante de l’économie russe, les pénuries internes et la montée du mécontentement populaire pourraient jouer en faveur de Kiev.
Le président a exprimé ses vœux de succès aux deux pays et a assuré que les États-Unis continueraient à livrer des armes à l’OTAN, afin qu’elle « en fasse ce qu’elle souhaite ».
Trump a publié ce message après avoir rencontré Zelensky en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York le 23 septembre. Zelensky a expliqué avoir échangé avec Trump au sujet des moyens à mettre en œuvre « pour inciter véritablement la Russie à changer de position et à arrêter la guerre ».
« Nous misons aussi sur des actions fortes de la part des États-Unis », a déclaré Zelensky sur X, sans entrer dans les détails. « Le monde possède des outils capables de véritablement instaurer la paix ».
Trump s’efforce de jouer le rôle de médiateur dans le conflit russo-ukrainien, qui dure depuis février 2022. S’il avait auparavant évoqué un accord incluant des échanges territoriaux, Zelensky refuse catégoriquement toute concession de territoire à la Russie.
Le dernier message de Trump marque une inflexion, alors que les efforts de paix entre les deux nations restent sans résultat tangible.
Tom Ozimek a contribué à la rédaction de cet article.
Avec Reuters

Aldgra Fredly est une rédactrice indépendante qui couvre l'actualité des États-Unis et de la région Asie-Pacifique pour le journal Epoch Times.
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