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Les dirigeants chinois appellent à un contrôle renforcé sur le Tibet lors d’une visite rare

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Un soldat de l'Armée populaire de libération chinoise monte la garde sur le toit du palais du Potala en cours de restauration, à Lhassa, au Tibet, le 14 août 2004.

Photo: PETER PARKS/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Le Parti communiste chinois (PCC) a célébré le 21 août le 60e anniversaire de son règne officiel sur le Tibet en appelant à renforcer son contrôle sur la région.
Debout devant le palais du Potala, lourdement gardé, à Lhassa, la capitale du Tibet, le haut responsable du PCC Wang Huning a souligné la nécessité d’une lutte vigoureuse contre le « séparatisme » pour garantir la sécurité des frontières.
« Nous devons […] renforcer et innover en matière de gouvernance sociale, et construire un mur de cuivre et d’acier pour préserver la stabilité », a déclaré M. Wang, le quatrième fonctionnaire le plus haut placé de chine, à un auditoire trié sur le volet.
Le PCC a remanié le système politique du Tibet et a officiellement établi la « Région autonome du Tibet » en 1965. Cette décision est intervenue six ans après la répression par l’armée chinoise d’un soulèvement tibétain contre le régime communiste en 1959, une répression qui aurait causé la mort de milliers de Tibétains. Des milliers d’autres, dont le 14Dalaï-Lama, se sont exilés en Inde.
Au cours des décennies suivantes, le régime a renforcé son contrôle sur cette région bouddhiste unique au monde par une campagne qui a impliqué la démolition de monastères et l’emprisonnement de moines et de nonnes.
Des dizaines de milliers de Tibétains ont été envoyés dans des centres de formation professionnelle de type militaire, similaires à ceux qui détiennent plus d’un million de musulmans ouïghours au Xinjiang, selon les experts des droits de l’homme des Nations Unies.
Un rapport du mois de mai du Tibet Action Institute, basé aux États-Unis, a révélé que des enfants tibétains, dès l’âge de quatre ans, ont été forcés d’intégrer des internats de style colonial, où on leur a enseigné le chinois simplifié, dans le cadre des efforts du régime pour éliminer la culture et la langue tibétaines.
M. Wang était l’un des hauts responsables du Parti communiste accompagnant le dirigeant communiste chinois Xi Jinping, lors de sa deuxième visite au Tibet en tant que dirigeant de la Chine.

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À son arrivée à Lhassa le 20 août, Xi Jinping a convoqué une réunion avec les plus hauts responsables de la région, leur ordonnant de pousser les Tibétains à utiliser la langue chinoise tout en renforçant la gouvernance des affaires religieuses.
« Nous devons guider le bouddhisme tibétain pour qu’il s’adapte à la société socialiste », a déclaré Xi Jinping, selon l’agence de presse officielle chinoise Xinhua.
La Campagne internationale pour le Tibet (ICT), un groupe de défense basé à Washington, a déclaré que les rares visites de Xi Jinping témoignaient du manque de confiance de Pékin dans sa domination sur la région.
« Cette délégation sans précédent et de haut rang au Tibet à l’occasion du 60anniversaire de la création d’une soi-disant région autonome du Tibet reflète la profonde insécurité de la Chine au Tibet et son besoin de faire preuve de leadership et d’affirmer son autorité au Tibet », a déclaré le président de l’ICT, Tencho Gyatso, dans un communiqué.
« Le Tibet reste le rappel constant au monde que la Chine propose un modèle de gouvernance dysfonctionnel, immoral et fragile qui règne par la peur. »