Opinion
L’effondrement de la grande stratégie chinoise et le « moment Chine » de Donald Trump
Depuis plus d’une décennie, la Chine a poursuivi une ambitieuse grande stratégie visant à détrôner le leadership américain et à remodeler l’ordre mondial à son image autoritaire.

Photo: Illustration Epoch Times, Shutterstock
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Durée de lecture: 25 Min.
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Sous l’impulsion de Xi Jinping, Pékin a étendu son empreinte économique, technologique, militaire et politique — de l’Initiative « la Ceinture et la Route » (BRI) aux avant‑postes militaires en mer de Chine méridionale — tout en s’alliant à des régimes voyous comme ceux de la Russie et de l’Iran afin d’étirer la puissance américaine jusqu’au point de rupture.
Or, cette stratégie chancelle désormais. La BRI s’enlise dans la dette et les dysfonctionnements, les ambitions technologiques de la Chine se heurtent aux contrôles à l’exportation, et ses alliés autoritaires se délitent sous la pression géopolitique et militaire. En interne, Xi fait face à une dissidence croissante et à des turbulences au sein même du Parti communiste chinois (PCC).
Confronté à la stagnation, à l’isolement et à un attelage d’alliés en lambeaux, Pékin pourrait rechercher un grand marchandage avec Washington — non pas en signe de triomphe, mais de repli. Ce tournant offrirait aux États‑Unis l’occasion d’exiger des concessions systémiques : mettre fin au soutien aux régimes adversaires, stopper la militarisation maritime et rééquilibrer les échanges.
Un réalignement transactionnel pourrait restaurer le levier américain, remodeler l’ordre international et — bien mené — saper le régime du PCC lui‑même. Pour un dirigeant américain, en particulier un profil comme Donald Trump, un tel accord pourrait être présenté comme une victoire « à la Reagan » de la liberté sur la tyrannie — et, peut‑être, un accomplissement digne du Nobel.
La grande stratégie du PCC
Sous la poigne du PCC, l’ascension de la Chine ne fut pas un simple produit de la mondialisation : elle procéda d’un plan délibéré pour refaçonner l’ordre mondial. Avec Xi, Pékin a abandonné la fable d’une « montée pacifique » au profit d’une « renaissance nationale » par la compétition entre grandes puissances. Sur le plan économique, la Chine a cherché des alternatives aux systèmes dominés par l’Occident via la BRI et la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures.
Pékin a clairement affiché son but : supplanter l’Occident comme nœud central du commerce, de la finance et de l’influence en matière de développement. La Chine a aussi exploité l’accès à son vaste marché comme un puissant levier, en s’en servant pour arracher des concessions politiques aux pays développés ou obtenir leur alignement stratégique. Parallèlement, elle a consenti des prêts massifs à des pays en développement, souvent à des conditions opaques, créant des pièges de la dette qui ont renforcé son emprise sur des gouvernements vulnérables du tiers‑monde.
Sur le plan technologique, en recourant à une multitude de mécanismes — atteintes au droit de propriété intellectuelle, vols purs et simples, espionnage industriel, transferts forcés de technologie et mobilisation d’étudiants et de chercheurs dans les universités occidentales — la Chine a lancé un effort sans précédent pour atteindre l’autosuffisance et la domination dans des secteurs critiques comme l’IA, les semi‑conducteurs, la biomédecine, la modification génétique, l’espace et l’informatique quantique.
Cette ambition n’a jamais visé la seule modernisation : il s’agissait d’obtenir une autonomie stratégique et un levier global. En fixant des normes dans les technologies émergentes et en manipulant les chaînes d’approvisionnement, Pékin a tenté de se tailler une sphère d’influence technologique indépendante de l’Occident.
Militairement, la Chine s’est montrée plus assertive qu’à toute autre période depuis l’ère Mao. La modernisation de l’Armée populaire de libération — avec un accent particulier sur l’expansion navale, les systèmes de missiles, les capacités cyber et les moyens spatiaux — visait à détrôner la primauté militaire américaine dans l’Indo‑Pacifique et à atteindre, au besoin par la force, les objectifs régionaux de Pékin.
Pékin a discrètement encouragé l’invasion de l’Ukraine par la Russie, y voyant l’occasion de tendre les ressources militaires et économiques occidentales tout en sapant l’architecture de sécurité menée par les États‑Unis et leurs alliés. Dans le même temps, la Chine a approfondi son partenariat stratégique avec l’Iran, offrant un soutien économique et diplomatique qui a enhardi les proxies de Téhéran et aggravé l’instabilité au Moyen‑Orient. En mer de Chine méridionale, elle a construit et militarisé des îlots artificiels en dépit des décisions internationales, tout en intensifiant sa pression contre Taïwan, par la coercition en zone grise comme par des menaces explicites. Cette posture tous azimuts a directement défié la doctrine américaine de longue date consistant à pouvoir mener et gagner deux conflits majeurs simultanés — un héritage de la guerre froide.
Sur le plan politique, la Chine a promu un modèle alternatif de gouvernance fondé sur le contrôle autoritaire, le dirigisme économique et la primauté de la souveraineté sur les droits individuels. Via des institutions comme l’Organisation de coopération de Shanghai et par son influence à l’ONU, elle a tenté de reconfigurer les normes mondiales — repoussant les idéaux libéraux occidentaux et érigeant son propre système en voie légitime et efficace de modernisation.
Pékin a offert une couverture diplomatique à des régimes autocratiques et approfondi ses partenariats stratégiques avec la Russie et la Corée du Nord, soutenant leurs défis à l’ordre international mené par l’Occident. Elle a aussi resserré ses liens avec l’Iran, appuyant les ambitions régionales de Téhéran et son réseau de proxies, compliquant davantage les efforts occidentaux de stabilisation au Moyen‑Orient. En exportant des technologies de surveillance et en défendant la « souveraineté cyber », la Chine a cherché à légitimer l’autoritarisme numérique et à restreindre l’internet ouvert. Ce faisant, Pékin n’a pas seulement rejeté l’ordre mondial d’après‑guerre ; elle a voulu le redéfinir selon ses croyances et son idéologie. L’ambition du PCC n’était pas seulement de préserver son pouvoir domestique, mais de rendre le monde plus sûr pour l’autocratie.
Des revers sur tous les fronts
Depuis la fin de la pandémie de Covid‑19, la grande vision de Pékin d’un réseau mondial d’infrastructures centré sur la Chine commence à se déliter. Lancée en fanfare en 2013, la BRI promettait une nouvelle ère de connectivité, de développement et de soft power. Plus d’une décennie plus tard, nombre de projets phares restent inachevés, englués dans des crises d’endettement, des scandales de corruption ou des résistances locales.
Du port de Hambantota au Sri Lanka au « train vers nulle part » au Kenya, la BRI est devenue l’emblème non d’une prescience stratégique chinoise, mais d’une surextension que Pékin ne peut plus se permettre. Alors que la croissance ralentit et que l’ombre de la récession s’étend à domicile comme chez des pays bénéficiaires qui demandent des allégements de dette — voire abandonnent des projets intenables — la Chine se retrouve à gérer les coûts économiques, diplomatiques et réputationnels de son initiative autrefois vantée.
Les fissures de la BRI révèlent un calcul erroné plus profond : Pékin a traité l’infrastructure comme de la stratégie, mais a sous‑estimé la politique des terrains à conquérir. Nombre de pays bénéficiaires, d’abord séduits par des prêts bon marché et des promesses de modernisation, se heurtent désormais aux revers d’accords opaques, de garde‑fous environnementaux insuffisants et d’atteintes à la souveraineté. Le repli récent des financements chinois et le virage de Xi vers une BRI « plus petite et plus intelligente » actent, en creux, l’impasse du modèle initial.
À cela s’ajoutent les prédations et malversations de l’élite du PCC sous couvert de la BRI. Loin de cimenter le leadership global de la Chine, la BRI fait figure de mise en garde — un récit où l’ambition a dépassé la capacité, et où l’influence s’est dissipée par indifférence aux standards de gouvernance mêmes que Pékin voulait marginaliser.
L’accès au vaste marché chinois — de consommation comme industriel — a servi de levier stratégique dont Pékin s’est prévalu pour obtenir des concessions politiques et infléchir les politiques étrangères des pays développés. Pendant des années, la promesse d’échanges, d’investissements et d’accès au marché a muselé les critiques de la répression intérieure et atténué la résistance aux ambitions géopolitiques de la Chine.
Mais cet effet de levier commence à s’éroder. Le ralentissement économique de la Chine, le vieillissement et le déclin de sa population, ainsi que la diminution de sa main-d’œuvre ont réduit l’attrait de son marché, en particulier pour les entreprises et les pays qui se méfient désormais de la dépendance de leur chaîne d’approvisionnement et des risques politiques. Même les petits pays, autrefois considérés comme faciles à contraindre, ont commencé à riposter. La Lettonie, par exemple, s’est retirée du cadre de coopération « 17+1 » de la Chine en 2022, invoquant des performances économiques insuffisantes et des divergences politiques. Ce qui ressemblait autrefois à une force gravitationnelle apparaît aujourd’hui davantage comme un aimant qui s’affaiblit : toujours influent, mais plus du tout irrésistible.
La Chine paraissait en passe de dominer les hauteurs de l’économie technologique du XXIe siècle. Les programmes d’État comme « Made in China 2025 » et les investissements massifs dans l’IA, les semi‑conducteurs et le quantique annonçaient la volonté de réduire la dépendance aux technologies étrangères et d’imposer des normes mondiales. Cette vision se heurte toutefois à la réalité géopolitique. Les contrôles à l’exportation conduits par les États‑Unis, notamment pour les équipements de pointe de fabrication de puces, ont mis à nu la profonde dépendance chinoise au savoir‑faire étranger. Malgré des milliards injectés dans des substituts domestiques, la Chine reste à la traîne dans des secteurs critiques comme les semi‑conducteurs de dernière génération, où l’on ne force pas la percée par décret. Le rattrapage progresse plus lentement qu’escompté et un rideau de fer technologique commence à se dresser.
Longtemps, l’Occident a sous‑estimé l’ampleur des ambitions technologiques de la Chine, la percevant davantage comme un acteur de marché que comme un compétiteur stratégique. Cette complaisance a volé en éclats à mesure que s’accumulaient les preuves d’une ascension à la fois commerciale et profondément géopolitique — de l’expansion mondiale de Huawei aux révélations de vols de propriété intellectuelle, jusqu’au dirigisme d’autosuffisance de « Made in China 2025 ». En réponse, les États‑Unis et leurs alliés ont réorienté leurs politiques : durcissement des contrôles, relocalisations et investissement dans leurs propres écosystèmes d’innovation. La direction occidentale a fini par comprendre que le leadership technologique ne relève pas seulement de la compétitivité économique, mais de l’équilibre des puissances au XXIe siècle. À cela s’ajoutent des freins structurels chinois : un climat politique qui punit la dissidence et prime la loyauté au détriment de l’innovation étouffe l’ouverture scientifique dont dépend le véritable leadership technologique. Des géants privés comme Alibaba et Tencent, naguère vitrines mondiales, ont été bridés par des campagnes réglementaires où le contrôle a pris le pas sur la compétitivité. Dans le monde, la confiance dans la tech chinoise s’érode, de l’Europe à l’Asie du Sud‑Est, au gré des craintes de surveillance et de dépendances stratégiques. La Chine peut rester une puissance tech redoutable — mais le rêve d’une domination globale s’éloigne, défait par des résistances externes et des contradictions internes.
La stratégie chinoise visant à étirer la puissance américaine en favorisant des conflits simultanés sur plusieurs théâtres s’enraye aussi. La guerre en Ukraine, que Pékin a discrètement soutenue comme diversion stratégique, s’est avérée coûteuse et de plus en plus impopulaire en Russie. L’ampleur de l’évitement de la conscription, de l’émigration et des protestations locales a révélé les limites du contrôle du Kremlin et la fragilité de son effort de guerre.
L’échec de Moscou à emporter une victoire rapide, ses pertes militaires massives et la pression économique ont affaibli son statut global au lieu de le renforcer. Ce que Pékin voyait comme une opportunité à faible coût de diviser et d’épuiser l’Occident s’est mué en conflit d’attrition, drainant l’un de ses partenaires clés et durcissant la détermination européenne face à l’aventurisme autoritaire.
Dans un entretien récent, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a reconnu que Pékin redoutait une défaite russe en Ukraine, qui amènerait les États‑Unis à rediriger leur attention sur la Chine communiste. Il a été rapporté que la Chine aurait même élaboré des plans de contingence pour soutenir le Parti communiste russe afin de contrôler l’Est russe si la Russie s’effondrait sur le front occidental et s’en trouvait trop affaiblie.
Une érosion similaire s’est produite au Moyen‑Orient. Bachar el‑Assad, longtemps soutenu par la Russie et l’Iran, s’est réfugié à Moscou à mesure que son régime vacillait. La posture régionale de l’Iran a subi de sévères revers. L’infrastructure militaire du Hamas à Gaza est démantelée systématiquement, tandis que le Hezbollah a encaissé des ripostes israéliennes soutenues qui ont pratiquement annihilé ses capacités offensives. Dans une escalade historique, Israël — appuyé par le renseignement et la puissance aérienne américains — a frappé en profondeur sur le territoire iranien, ciblant des actifs militaires et nucléaires clés. Téhéran, face à la perspective d’une guerre élargie et privé d’une réponse dissuasive effective, a en substance capitulé pour éviter l’embrasement.
Loin d’encercler l’Occident, la toile d’alliés autoritaires et de proxies militants tissée par Pékin se défait — isolant davantage la Chine, réduisant son levier et rendant sa stratégie de diversion de moins en moins tenable.
La dernière carte
Avec des partenaires autoritaires en difficulté et une stratégie de disruption multipolaire qui se retourne, Pékin voit ses options se rétrécir. Sa dernière carte pourrait être un recalibrage stratégique : prendre ses distances avec des alliés discrédités et rechercher un dégel avec Washington.
Des signaux discrets laissent penser que la Chine pèse déjà le coût d’une alliance persistante avec des parias tels que la Russie et l’Iran, dont les guerres et la répression sont devenues des passifs plus que des atouts. Un pivot transactionnel — lâcher ces partenaires en échange d’une détente avec les États‑Unis, d’un accès restauré aux savoir‑faire de pointe et d’un allégement tarifaire — offrirait à Pékin un répit à court terme face à la stagnation.
Mais ce choix aurait un prix : saper l’ordre alternatif que la Chine s’est acharnée à bâtir depuis dix ans. Si Pékin opte pour le rapprochement, ce sera non par force, mais par reconnaissance de l’échec de sa grande stratégie — admettant que sa survie tient désormais au pragmatisme plus qu’à la puissance. Le véritable obstacle reste toutefois le PCC lui‑même. Il lui faudrait renoncer à des décennies de rhétorique socialiste et de propagande hostile à la liberté et à la démocratie — jusqu’à, potentiellement, desserrer sa propre emprise sur le pouvoir.
Des développements récents au sein des directions politique et militaire chinoises posent de sérieuses questions sur la mainmise de Xi. Une vague d’épurations inexpliquées visant des hauts responsables — souvent des fidèles choisis par lui, tant au PCC qu’au sein de l’Armée populaire de libération — trahit une instabilité croissante au cœur du régime. Dans la Force aérospatiale de l’APL, jugée cruciale, l’ensemble du haut commandement a été purgé et remplacé.
Des gestes d’une opacité inhabituelle, même selon les standards de Pékin, laissent entrevoir une grogne parmi les élites face au ralentissement économique, à l’isolement diplomatique et au coût croissant de la ligne dure de Xi à l’international. À mesure que s’élargissent ces fractures, la probabilité d’un reset stratégique — un « grand marchandage » avec les États‑Unis, échangeant des concessions contre un soulagement économique — augmente. Un tel pivot marquerait une rupture nette avec la posture combative qui a défini le règne de Xi. Mais, avec des cadres de confiance écartés et une autorité qui s’effrite silencieusement, Xi pourrait bientôt être confronté à un choix tranché : reculer de la confrontation, ou risquer d’être poussé vers la sortie par un parti qui ne croit plus en sa conduite.
La fenêtre d’un grand marchandage
Donald Trump cadrerait sans doute ce grand marchandage dans un registre « nixonien » de paix par la force — offrant à Pékin une survie économique en échange d’un recul géopolitique et de la fin du régime communiste. Trump (ou tout autre dirigeant américain) ne devrait pas se contenter de promesses vagues, mais exiger des réalignements vérifiables et stratégiques qui reconfigurent l’équilibre des puissances au bénéfice des États‑Unis. Il devrait exiger que la Chine retire formellement et concrètement ses soutiens économique, militaire et diplomatique aux régimes qui déstabilisent les intérêts américains. Cela inclut l’arrêt des transferts de technologies à double usage et la rupture des coopérations militaires avec la Russie, l’Iran et la Corée du Nord. Le soutien discret de Pékin a aidé à soutenir ces régimes ; couper ce cordon les isolerait davantage.
Les avant‑postes militaires chinois en mer de Chine méridionale et dans l’océan Indien défient directement la suprématie navale américaine. Toute entente devrait être conditionnée à la réduction, voire à la démilitarisation de ces îles artificielles, ainsi qu’à une réaffirmation formelle de la liberté de navigation en droit international. De telles étapes freineraient l’expansion maritime chinoise et réaffirmeraient le contrôle américain sur des voies cruciales.
Trump devrait aussi exiger la fin des agressions près de Taïwan et enrayer l’exportation par Pékin de technologies de surveillance. Les États‑Unis doivent défendre à la fois le territoire et la liberté numérique.
Sur le commerce, trois concessions‑clés s’imposeraient. Premièrement, le retrait des subventions chinoises dans des secteurs comme les véhicules électriques, les semi‑conducteurs et l’acier. Deuxièmement, des engagements contraignants pour en finir avec les transferts forcés de technologie et protéger la propriété intellectuelle américaine. Troisièmement, un accord commercial rééquilibré avec des objectifs exécutoires pour doper les exportations américaines — en particulier dans l’agriculture, l’énergie et l’industrie.
Un tel grand marchandage et ses concessions sont improbables si la Chine demeure un État communiste pur et dur. Même chez les membres les plus loyaux du PCC, la foi dans le communisme s’est étiolée — a fortiori au sein d’une population qui a tant souffert en soixante‑quinze ans de régime. Une pression économique et technologique accablante venue des États‑Unis pourrait déboucher sur un changement ou une transformation de régime. Cela pourrait mener à l’abandon de la structure rigide du parti‑État, à l’image de l’Europe de l’Est dans les années 1990.
Donald Trump a exprimé son rejet du communisme et du socialisme à de multiples reprises, en Pologne, à l’ONU et lors de ses meetings. S’il parvenait à utiliser les leviers économiques et géopolitiques pour saper l’État communiste le plus puissant du monde, l’écho serait comparable à la contribution de Ronald Reagan à l’effondrement de la domination soviétique en Europe de l’Est.
Un grand marchandage entre les États‑Unis et la Chine pourrait infléchir le destin du XXIe siècle. Il tirerait le monde du bord du gouffre — apaisant les conflits, stabilisant les économies, restaurant un semblant d’ordre dans un temps de chaos et ramenant la liberté à l’échelle globale.
Pour l’Amérique, cela signifierait la force sans les guerres sans fin. Pour la Chine, l’occasion de réintégrer le système mondial sans humiliation ni fardeau du communisme. Et pour des millions de personnes prises entre proxies et guerres commerciales, cela offrirait quelque chose de plus rare que la puissance : la paix. Si Donald Trump devait sceller un tel accord — désamorçant la rivalité entre grandes puissances et rééquilibrant le système — il ne se contenterait pas d’une place dans l’Histoire : il mériterait un prix Nobel de la paix.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.


Le Dr Frank Tian Xie est professeur de commerce à l'université de Caroline du Sud à Aiken et chercheur associé à l'université nationale de Taïwan.
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