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Le Royaume-Uni et les États-Unis signent un accord technologique de 42 milliards de dollars pour renforcer leur partenariat dans le domaine de l’IA

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Le président américain Donald Trump salue les membres de la presse aux côtés de la Première dame Melania Trump après avoir atterri à l’aéroport de Stansted, dans l’est de l’Angleterre, le 16 septembre 2025, lors de la première journée de sa visite officielle au Royaume-Uni.

Photo: PAUL ELLIS/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Le Royaume-Uni et les États-Unis ont scellé, le 16 septembre, un pacte technologique qui permettra aux géants américains de la tech d’investir 42 milliards de dollars dans l’infrastructure d’intelligence artificielle britannique.
Cet accord a été entériné alors que le président Donald Trump arrivait au Royaume-Uni pour une visite officielle de deux jours, au cours de laquelle il doit rencontrer le roi Charles et le Premier ministre britannique Keir Starmer.
Dans le cadre du « Tech Prosperity Deal », les deux pays se sont engagés à coopérer pour faire progresser l’IA, le calcul quantique et la technologie nucléaire, selon un communiqué publié par le gouvernement britannique.
Les principales entreprises technologiques américaines — Microsoft, Nvidia, Google, OpenAI et CoreWeave — investiront ainsi dans l’infrastructure britannique d’IA, incluant centres de données et puces informatiques, conformément à l’accord.
Ce partenariat devrait générer plus de 5000 emplois dans le nord-est de l’Angleterre, une région que le gouvernement entend transformer en nouvelle zone de croissance pour l’IA.
Les deux pays collaboreront par ailleurs sur des programmes de recherche visant à étendre l’utilisation de l’IA afin de permettre « des traitements ciblés et d’autres priorités communes comme l’énergie de fusion », selon le communiqué.
Cette dynamique pourrait déboucher sur « des avancées majeures, telles que le développement de traitements ciblés pour les personnes atteintes de cancer ou de maladies rares et chroniques », souligne le gouvernement britannique.
« Ce Tech Prosperity Deal constitue un tournant générationnel dans notre relation avec les États-Unis, façonnant l’avenir de millions de personnes des deux côtés de l’Atlantique, et apportant croissance, sécurité et opportunités à travers tout le pays », a estimé Keir Starmer.
L’accord prévoit notamment un investissement de 30 milliards de dollars de Microsoft sur quatre ans, soit l’engagement le plus important du groupe au Royaume-Uni.
L’entreprise a indiqué dans un billet de blog que ces fonds serviront à construire le « plus grand supercalculateur du pays », équipé de plus de 23.000 puces d’IA de dernière génération.
Dans le cadre de l’accord technologique américano-britannique, Nvidia s’associera à des entreprises britanniques pour déployer 120.000 GPU avancés à travers tout le territoire, soit son plus vaste déploiement européen à ce jour, selon le communiqué.
« Aujourd’hui marque un chapitre historique dans la collaboration technologique entre les États-Unis et le Royaume-Uni », a déclaré Jensen Huang, fondateur et PDG de Nvidia.
OpenAI a annoncé qu’elle allait collaborer avec la société britannique Nscale et Nvidia pour lancer le projet Stargate UK, destiné à renforcer les capacités informatiques souveraines du Royaume-Uni, s’inscrivant dans le cadre du pacte technologique.
Le Royaume-Uni et les États-Unis ont signé un accord commercial en juin en marge du sommet du G7 au Canada. Celui-ci maintient toutefois les droits de douane à 25 % sur l’acier et l’aluminium britanniques, un taux que Londres tente aujourd’hui d’abaisser.
Avant son départ pour le Royaume-Uni, le 16 septembre, Donald Trump a indiqué aux journalistes qu’il restait prêt à poursuivre les négociations commerciales avec le gouvernement britannique.
« Ils veulent voir s’il est possible d’affiner un peu l’accord commercial. Nous avons conclu un accord, c’est un très bon accord. Et je souhaite les aider », a déclaré le président à la presse.
Il s’agit du second voyage d’État de Donald Trump au Royaume-Uni ; sa première visite officielle remonte à 2019, lors de son premier mandat, alors qu’il avait été reçu par la défunte reine Élisabeth II, mère du roi Charles.
Une note du bureau du Représentant américain au commerce, publiée en mai, précise que le Royaume-Uni n’a pas encore pleinement réformé sa taxe sur les services numériques (DST), un impôt que Washington juge discriminatoire à l’égard des entreprises américaines du secteur. On ignore si Donald Trump abordera la question lors de sa visite.
Les deux gouvernements ont signé un accord sur l’énergie nucléaire la veille de l’arrivée du président Trump en Grande-Bretagne, le Royaume-Uni estimant qu’il permettra « d’accélérer la construction de nouvelles centrales nucléaires » dans les deux pays.
Guy Birchall a contribué à la rédaction de cet article.