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Nouvelle Première ministre au JaponLe Parlement japonais élit Sanae Takaichi nouvelle Première ministre
Mme Takaichi remplace Shigeru Ishiba, qui a démissionné avec son Cabinet plus tôt dans la journée.

L’ancienne présidente du Parti libéral-démocrate (PLD) Sanae Takaichi se lève pour saluer les applaudissements après avoir été désignée nouvelle Première ministre lors d’une session extraordinaire de la chambre basse du Parlement à Tokyo, le 21 octobre 2025.
Photo: Philip Fong/AFP via Getty Images
Le 21 octobre, le Parlement japonais a élu Sanae Takaichi, cheffe du Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir, au poste de Première ministre, faisant d’elle la première femme du pays à accéder à cette fonction.
Mme Takaichi a obtenu 237 voix à la Chambre basse, devançant Yoshihiko Noda, le chef du Parti démocrate constitutionnel, qui n’en a recueilli que 149, selon le Japan Times.
Le scrutin est intervenu au lendemain de l’accord de coalition conclu par le PLD avec le Japan Innovation Party, qui assure à Mme Takaichi l’appui nécessaire pour surmonter ses rivaux de l’opposition.
Malgré cet accord, Mme Takaichi demeure loin de la majorité dans les deux Chambres et devra rallier d’autres partis d’opposition pour faire adopter les lois, ayant martelé plus tôt que la stabilité politique est indispensable pour relancer l’économie japonaise.
« La stabilité politique est essentielle en ce moment », a déclaré Mme Takaichi le 20 octobre lors de la signature avec le chef du Japan Innovation Party et gouverneur d’Osaka, Hirofumi Yoshimura. « Sans stabilité, nous ne pouvons pas pousser des mesures pour une économie forte ni pour la diplomatie. »
Dans un entretien accordé à la chaîne publique NHK après le vote, le secrétaire général du PLD, Shunichi Suzuki, a déclaré que le parti au pouvoir entend coopérer avec d’autres formations pour faire avancer des mesures contre l’inflation.
« Bien qu’il s’agisse d’un gouvernement minoritaire, nous avons l’intention de travailler en étroite coopération avec les autres partis pour mettre en œuvre rapidement des mesures économiques, à commencer par des actions contre la hausse des prix. Le vote d’aujourd’hui jette les bases de cet effort », a affirmé M. Suzuki.
« Mme Takaichi annoncera bientôt un paquet économique, suivi d’un budget supplémentaire. L’urgence absolue sera de s’attaquer à l’inflation et à la flambée des prix. Ce sera notre première priorité », a-t-il ajouté.
Mme Takaichi succède à Shigeru Ishiba, qui a remis sa démission en même temps que son Cabinet plus tôt dans la journée. M. Ishiba, resté un an à la tête du gouvernement, avait annoncé en septembre qu’il se retirait après deux défaites électorales ayant privé son parti de la majorité.
Pendant sa campagne pour la présidence du PLD, Mme Takaichi avait indiqué qu’elle nommerait davantage de femmes au gouvernement si elle arrivait au pouvoir, a rapporté le Japan Times. Élue députée en 1993, elle a occupé divers portefeuilles, notamment ministre de la Sécurité économique et ministre des Affaires intérieures.
La nouvelle cheffe du gouvernement fait face à un agenda serré, avec un grand discours de politique générale cette semaine, des échanges avec le président américain Donald Trump, et une série de sommets régionaux à venir.
Mme Takaichi est largement considérée comme adoptant une ligne dure envers la Chine communiste. Dans un essai publié le 1er octobre par le Hudson Institute sur l’avenir de la politique étrangère japonaise, elle insistait sur la nécessité de renforcer la coopération de sécurité entre le Japon et les États-Unis pour contrer les menaces.
Mme Takaichi a averti que l’intensification des activités militaires de la Chine, de la Corée du Nord et de la Russie a créé ces dernières années un environnement sécuritaire « de plus en plus sévère et complexe » pour le Japon.
« Le Japon et les États-Unis doivent travailler en étroite coordination pour relever les défis auxquels nous faisons face et renforcer nos capacités de dissuasion et de réponse », a-t-elle déclaré.
Concernant la menace militaire chinoise à l’encontre de Taïwan, île autonome que Pékin revendique, Mme Takaichi a souligné que la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan revêtaient « une importance cruciale » pour le Japon et la communauté internationale, ajoutant que Taïwan est un « partenaire extrêmement important » pour le Japon.
« Nous suivons de près l’évolution de la situation à Taïwan, y compris sur le plan militaire. Il ne doit jamais y avoir de modification unilatérale du statu quo par la force ou la coercition », a-t-elle affirmé. « Je souhaite aussi engager un dialogue solide et sincère avec les dirigeants chinois. »
Avec Reuters et l’Associated Press

Aldgra Fredly est une rédactrice indépendante qui couvre l'actualité des États-Unis et de la région Asie-Pacifique pour le journal Epoch Times.
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