« Ni un mouvement politique, ni une idéologie » : le macronisme « alimente l’impuissance », selon Bruno Retailleau

Photo: BASTIEN OHIER/Hans Lucas/AFP via Getty Images
Le patron des Républicains et ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui doit être reçu jeudi par Emmanuel Macron, considère dans Valeurs Actuelles que le macronisme n’est « ni un mouvement politique, ni une idéologie » et « alimente l’impuissance ».
« Le macronisme s’achèvera avec Emmanuel Macron, tout simplement » parce qu’il « n’est ni un mouvement politique, ni une idéologie : il repose essentiellement sur un homme », affirme à l’hebdomadaire Bruno Retailleau, qui doit rencontrer jeudi à l’Élysée le président de la République.
« Je ne crois pas au ‘en même temps’ « , postulat d’Emmanuel Macron qui revendique d’être à la fois de droite et de gauche, « car il alimente l’impuissance », ajoute le président de LR dans cet entretien mis en ligne mardi.
Le ministre assure que sa présence dans la coalition gouvernementale de la droite et du centre « n’est pas une adhésion au macronisme », mais est animée par « l’intérêt général » et son refus que « la gauche mélenchonisée (accède) au pouvoir ».
« Peser de tout le poids de ses convictions »
Bruno Retailleau affirme représenter une « droite utile, mais pas docile » qui participe au gouvernement de François Bayrou non pas « pour faire de la figuration » mais « pour peser de tout le poids de ses convictions de droite ».
Pour lui, La France insoumise est « la pire menace politique » par rapport au Rassemblement national. Dans la perspective des élections municipales dans un an, il appelle à « assumer un cordon sanitaire » contre le mouvement de Jean-Luc Mélenchon et estime que la droite devra être « au cœur d’un bataillon de choc le plus élargi possible ». « Nous ne pourrons pas gagner seuls ».
À propos du président du RN Jordan Bardella, qui pourrait être candidat à l’Élysée si Marine Le Pen était jugée en appel inéligible, il se demande si les Français « consentiront » à « donner leur confiance à un candidat inexpérimenté ».
Emmanuel Macron avait rappelé à l’ordre François Bayrou mais aussi Bruno Retailleau quand ce dernier s’était prononcé pour la fin des aides aux énergies renouvelables, provoquant la colère de sa collègue Renaissance de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.
Les ministres « doivent s’occuper des politiques qu’ils conduisent », avait affirmé début juillet le chef de l’État, en appelant le Premier ministre à « discipliner la parole » de son gouvernement.

Articles actuels de l’auteur
05 décembre 2025
Shein sera-t-il suspendu en France ?









