L’armée israélienne appelle des dizaines de milliers de réservistes pour étendre l’offensive de Gaza

Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir, a déclaré dimanche que l’armée avait déjà commencé à émettre des dizaines de milliers d’ordres d’appel pour ses forces de réserve, cherchant à élargir la campagne.

« Nous augmentons la pression dans le but de ramener notre peuple à la maison et de vaincre le Hamas. Nous opérerons dans des zones supplémentaires et détruirons toutes les infrastructures terroristes – au-dessus et en dessous du sol », a-t-il affirmé lors d’une visite dans une base navale.

L’annonce de la mobilisation fait suite à un missile tiré par des terroristes Houthis du Yémen vers Israël dimanche, qui a atterri près du principal aéroport international du pays, provoquant la panique parmi les passagers et entraînant des menaces de représailles contre le groupe et ses partisans en Iran.

Le groupe soutenu par l’Iran a revendiqué la responsabilité de la frappe qui a touché près de l’aéroport Ben-Gourion, dans le dernier d’une série d’attaques, affirmant qu’il se battait en solidarité avec les Palestiniens de Gaza.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a promis de riposter dans un message sur la plateforme de médias sociaux X.

« Le Président Trump a absolument raison ! Les attaques des Houthis émanent de l’Iran. Israël répondra à l’attaque Houthi contre notre principal aéroport ET, au moment et à l’endroit de notre choix, à leurs maîtres terroristes iraniens », a-t-il écrit.

Dans le message, M. Netanyahou a inclus une capture d’écran d’un message de Truth Social du Président américain Donald Trump daté du 17 mars qui disait : « Chaque tir tiré par les Houthis sera considéré, à partir de maintenant, comme un tir tiré par les armes et la direction de l’IRAN, et l’IRAN sera tenu responsable, et en subira les conséquences, et ces conséquences seront terribles ! »

Dans une autre vidéo diffusée par son bureau, M. Netanyahou a annoncé : « Nous ferons ce que nous devons faire pour assurer notre sécurité, pour répondre efficacement, et pour donner à l’Iran un avertissement clair que cela ne peut pas continuer. »

La plupart des attaques du Yémen ont été interceptées par les systèmes de défense antimissile d’Israël, bien qu’une frappe de drone ait touché Tel Aviv l’année dernière.

Le projectile de dimanche était le seul d’une série de tirs lancés depuis mars qui n’a pas été intercepté.

Plus tard dimanche, l’armée israélienne a conclu une évaluation et a confirmé qu’il y avait eu un problème technique avec l’intercepteur lancé vers le missile.

« Les premières conclusions ne révèlent aucun dysfonctionnement dans la procédure de détection, les systèmes d’interception ou les mécanismes d’alerte du Commandement du Front Intérieur », a assuré l’armée dans un communiqué.

Le service d’ambulance israélien a informé que huit personnes avaient été transportées à l’hôpital pour des blessures légères à modérées résultant de la frappe.

Revendiquant la responsabilité, le porte-parole Houthi Yahya Saree a déclaré que le principal aéroport d’Israël n’était « plus sûr pour le transport aérien ».

Il a également affirmé que le groupe terroriste travaillerait à « imposer un blocus global » à Israël en ciblant à plusieurs reprises les aéroports.

L’Autorité aéroportuaire d’Israël a fait savoir que les opérations normales avaient repris ; cependant, une série de compagnies aériennes, dont Lufthansa, Delta, ITA Airways et Air France, ont déclaré qu’elles avaient annulé leurs vols à destination et en provenance de Tel Aviv, dont certains étaient prévus pour lundi ou mardi.

La guerre a été déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a tué 1200 personnes, principalement des civils, selon les chiffres israéliens, et a vu 251 personnes prises en otages dans la bande de Gaza, lors de la journée la plus meurtrière de l’histoire d’Israël.

La campagne terrestre et aérienne d’Israël à Gaza a depuis tué plus de 52.000 Palestiniens, pour la plupart des civils, selon les autorités sanitaires locales dirigées par le Hamas.

On pense que jusqu’à 24 des 59 otages encore détenus à Gaza sont en vie.

Le Hamas affirme qu’il ne libérera les otages que dans le cadre d’un accord qui mettra fin à la guerre et verra les forces israéliennes se retirer de toute la bande de Gaza.