Opinion
La mer de Chine méridionale : saisir la balle au bond et contenir le régime chinois

Un navire des garde-côtes chinois (à dr.) est vu à côté du navire des garde-côtes philippins BRP Cape Engaño (à g.), photographié depuis le BRP Cabra lors d'une mission de ravitaillement dans les eaux contestées de la mer de Chine méridionale le 26 août 2024.
Photo: Jam Sta Rosa/AFP via Getty Images
Trois jours après le débarquement des GCC – qui s’est accompagné du déploiement du drapeau chinois – le personnel philippin est arrivé sur le récif et a hissé son propre drapeau. L’absence relative de réaction mondiale à l’incursion des GCC sert l’objectif du Parti communiste chinois (PCC) de normaliser son agression territoriale en mer de Chine méridionale et ailleurs.
Les démonstrations de drapeaux concurrentes ont accru les tensions dans la région. Elles auraient pu dégénérer militairement pendant les exercices militaires de Balikatan menés par les États-Unis, et auxquels ont participé le Royaume-Uni, l’Australie, les Philippines, le Japon, la France et d’autres pays. Pour la première fois cette année, la Pologne, la Lituanie, la République tchèque et les Pays-Bas se sont joints en tant qu’observateurs.
Les exercices annuels menés par les États-Unis ont eu lieu du 21 avril au 9 mai. Ils ont repoussé les limites militaires face à l’Armée populaire de libération (APL) avec quelques premières, notamment des exercices de tir réel défensifs contre des débarquements amphibies sur l’île philippine de Palawan, le déploiement d’un nouveau système de missiles anti-navires des Marines américains, le NMESIS, et la participation (plutôt que la simple observation) des Forces d’autodéfense japonaises.
Alors que l’analyse américaine implique des estimations de valeur relativement basses des réserves totales d’hydrocarbures en mer de Chine méridionale allant jusqu’à 8.000 milliards de dollars, les sources chinoises ont des estimations significativement plus élevées allant jusqu’à 60.000 milliards de dollars.
Le 31 mars, le CNOOC (China National Offshore Oil Corporation : compagnie pétrolière chinoise) aurait découvert un champ pétrolifère supplémentaire contenant jusqu’à 100 millions de tonnes dans la zone économique exclusive de la Chine. Taïwan revendique également cette zone et toute la mer de Chine méridionale – mieux vaut que ce soit une Taïwan démocratique, plutôt que la Chine, car on pourrait s’attendre à ce que Taïwan soit beaucoup plus raisonnable en renonçant à sa revendication une fois que le PCC aura été écarté du pouvoir à Pékin.
Les hydrocarbures de la région sont plus importants pour Pékin que pour Washington, car la Chine dispose de moins de ressources de ce type que les États-Unis. En cas de guerre, l’APL aurait du mal à sécuriser sa chaîne d’approvisionnement mondiale en pétrole et en gaz, y compris en mer de Chine méridionale. Très probablement, la Chine dépendrait du pétrole et du gaz russes acheminés par des pipelines terrestres.
Pékin a ignoré la décision d’un tribunal arbitral international de 2016 contre ses revendications en mer de Chine méridionale. Ainsi, l’utilisation de la force par la marine de l’APL dans cette zone est sans doute une violation de la Charte des Nations Unies. Peu de choses ont été faites pour faire reculer l’approche gradualiste de la Chine en matière de gains territoriaux autour de la mer de Chine méridionale et ailleurs sur ses frontières, et elle recherche donc maintenant des vulnérabilités plus éloignées.
Le PCC utilise une stratégie incrémentale similaire contre le Japon et la Corée du Sud, par exemple, pour imposer ses revendications sur le territoire maritime entre ces deux pays et la Chine continentale. Il a notamment installé des bouées dans la zone économique exclusive du Japon, près des îles Senkaku, et une ancienne plateforme pétrolière française, ainsi que d’autres structures de ce type, dans le territoire maritime revendiqué par la Corée du Sud. Pékin affirme que les plateformes situées près de la Corée du Sud sont des fermes piscicoles, ce qui est largement démenti. Elles comprennent des héliports.
Dans un monde instable et au milieu d’une cacophonie d’événements internationaux, le régime communiste chinois continue d’étendre lentement ses revendications en mer de Chine méridionale. La stratégie du PCC, consistant à réaliser des gains militaires progressifs, se poursuit depuis 1931, époque à laquelle il s’est emparé de son premier territoire en Chine. Le PCC l’a baptisé « soviet de Jiangxi ». En 1949, l’APL s’est emparée de Pékin. Elle a ensuite repris à l’Inde l’immense territoire de l’Aksai Chin en 1962 et les îles Paracels au Sud-Vietnam en 1974.
Les États-Unis et leurs alliés doivent contenir le PCC et stabiliser la géopolitique mondiale, faute de quoi des régimes autoritaires agressifs continueront à profiter des petits États voisins, à voler leur territoire et leurs mers, et à déclencher des petites guerres qui endormiront encore davantage l’opinion publique face aux crimes mondiaux perpétrés par le régime chinois contre l’humanité. Le risque est de voir s’enclencher une spirale descendante vers un chaos encore plus grand.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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