Jours fériés supprimés : les entreprises se chargeront de verser une « contribution »

Photo: THOMAS SAMSON/AFP via Getty Images
La suppression de deux jours fériés proposée par François Bayrou pour participer à l’effort budgétaire sera assortie d’une « contribution » versée par les entreprises, a indiqué mercredi la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet.
« Ce qu’on va demander aux Français, c’est pour deux jours fériés, d’aller travailler », sans être payés « parce qu’ils le sont déjà » et en contrepartie « de la richesse créée, de la production créée par cette journée de travail, les entreprises devront s’acquitter d’une contribution », a déclaré la ministre sur TF1.
La veille, plaidant « qu’il faut travailler plus », le Premier ministre avait proposé la suppression de deux jours fériés, citant « comme exemple » le « lundi de Pâques » et le « 8 mai », une mesure qui doit dégager « 4,2 milliards » d’euros, selon Matignon.
Ces deux journées s’ajouteraient à la conversion depuis 2004 du lundi de Pentecôte en « journée de solidarité », travaillée mais pas payée, assortie d’un prélèvement correspondant à 0,3% de la masse salariale annuelle pour financer une meilleure prise en charge des personnes âgées ou handicapées.
Pas du tout pareil
Selon le Premier ministre, la suppression de deux jours fériés « n’est pas du tout la même chose qu’une journée de solidarité dont on ne vérifierait pas vraiment si elle est accomplie ou pas, et qui se traduirait uniquement par des prélèvements sur les entreprises ».
Mme Panosyan n’a pas donné de précisions sur la contribution, mais son entourage a ensuite indiqué que « les modalités sont à définir » et qu’il ne s’agira pas nécessairement d’une contribution à hauteur de 0,3%.
La suppression de ces jours fériés sera « applicable à tous », salariés du privé comme agents publics, a encore ajouté le ministère.

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